Dans le cadre de ce qui constitue l’un des trois piliers de la nouvelle politique de la ffgolf, le nouveau comité stratégique de la transition écologique du golf a tenu sa première réunion le mercredi 17 février 2021. Quels sont ses moyens d’action et ses missions ? Explications avec Sylvianne Villaudière, vice-présidente de la ffgolf chargée de la transition écologique.

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La transition écologique est l'un des trois piliers de la nouvelle politique fédérale. © ffgolf / Alexis Orloff

Le comité stratégique de la transition écologique du golf se réunit pour la première fois ce mercredi. Qui regroupe-t-il ?

Ce comité est totalement orienté vers l’action, avec des experts et des acteurs qui sont engagés dans le projet fédéral. Il correspond à notre troisième pilier, celui de l’accélération de la transition écologique. Il est ainsi composé d’élus de notre bureau fédéral et de notre comité directeur, et également de personnalités engagées de la filière golf, tous volontaires sur ce sujet et ayant envie d’être à la manœuvre d’actions concrètes. Le comité comprend, en plus de ses membres titulaires, des invités permanents qui sont, soit des experts pilotes référents de nos quatre groupes experts, soit des responsables de directions de la ffgolf totalement impliqués de façon transversale sur nos sujets : la direction formation et la direction communication (composition complète du comité à lire ci-dessous, NDLR). À compter de ce mercredi 17 février, ce comité se réunira tous les mois.

Quel sera son rôle et son fonctionnement ?

Ce comité stratégique aura tout d’abord un rôle de conseil auprès du président de la ffgolf Pascal Grizot et du bureau. Sa deuxième mission sera de piloter tout ce qui concerne l’accélération de la transition écologique du golf. Nous allons aider à l’évaluation des actions, selon des indicateurs que nous déterminerons et qui nous paraîtront pertinents, car il n’y a pas de stratégie sans capacité de progression. Et puis il va s’appuyer sur un "comité miroir", ce qui est totalement nouveau. L’idée est de challenger et d’optimiser les actions que le comité pourra être amené à soumettre au bureau. Cette démarche a pour but de toujours progresser, ce qui correspond bien à une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises, NDLR) en bonne et due forme. En effet, même si nous avons pris soin d’inclure dans notre comité des personnalités engagées et volontaires, il faut aussi qu’un comité miroir puisse nous dire s’il y a des trous dans la raquette, ou des idées que nous n’aurions pas encore vues, exprimées ou pris le temps d’examiner. Il pourra aussi nous aider sur l’aspect veille, repérage et benchmark de ce qui pourrait venir de l’extérieur de notre filière. Ce comité miroir sera composé ultérieurement (mais tout de même bientôt), et sera discuté par le comité lui-même. Je proposerai aux membres du comité différentes idées, eux-mêmes en proposeront, et nous constituerons notre comité miroir, j’imagine, d’ici la fin du premier semestre, pour qu’il puisse se réunir au moins une fois avec nous avant la fin de l’année.

Notre programme, dans cette mandature, est de rester sur la même base d’orientation stratégique, mais en accélérant le déploiement des actions sur tous les fronts.

Sylvianne Villaudière

Qu’est-ce qui a présidé à la mise en place de ce comité ? Y avait-il des manques en ce qui concerne la remontée d’informations et le pilotage de la transition écologique ?

Non, pas du tout. La stratégie a été élaborée grâce à un travail énorme effectué par les équipes de la mandature précédente, avec sept axes stratégiques d’actions qui doivent être déployées*. Certaines actions étaient déjà concrètement engagées, comme par exemple la labellisation dans le domaine de la biodiversité, en lien avec le Muséum national d’histoire naturelle. Pour autant, les sept axes stratégiques n’ont pas été engagés avec autant de possibilités et d’actions, ce qui est normal car le sujet à traiter est énorme. Notre programme, dans cette mandature, est de rester sur la même base d’orientation stratégique, mais en accélérant le déploiement des actions sur tous les fronts. Il faut donc pour cela accélérer deux choses qui, elles, étaient déjà écrites mais pas encore mises en œuvre au niveau requis : la formation et la sensibilisation des acteurs d’une part, et la communication d’autre part. La connaissance technique et pratique des solutions qui existent pour répondre aux enjeux de transition écologique n’est pas encore partagée par tous, alors que cette transition demande une mobilisation et une action quotidienne de chacun dans son domaine. Il ne faut pas que ce soient uniquement les "écologues" ou les greenkeepers qui s’en occupent, même si leur soutien est indispensable. Il faut que chacun puisse connaître quelles sont les solutions et les possibilités à sa disposition, ainsi que les façons de faire. Parfois ça ne coûte aucun engagement financier, il faut simplement changer de comportement. Il peut même y avoir des économies à faire, avec une capacité à attirer davantage de licenciés. Il faut aussi savoir où sont les possibilités de financement et de subvention. Parfois, des dirigeants de clubs ne les connaissent simplement pas. Sur le plan de la communication, nous devons chercher ce que nous n’avons pas encore fait connaître aux publics partenaires du monde du golf, et montrer ce que le golf apporte en termes de bien-être et de capacité d’améliorer nos vies et notre santé, et aussi celles de nos espaces naturels.

Quelle place occupera ce comité stratégique dans la gouvernance générale de la transition écologique ?

Le premier comité de ce mercredi sera l’occasion de lancer nos quatre groupes de travail experts, puisque chacun sera représenté au comité, et de fixer l’agenda des prochains mois. Et je n’oublie pas un autre axe majeur : la mise en place de la Conférence des territoires et de la transition écologique du golf (CTTEG). Elle se tiendra deux fois par an, et aura pour vocation de proposer et de déployer dans les régions, avec toutes les collectivités et les acteurs locaux, le projet global de la ffgolf d’accélération de la transition écologique du golf. Cette conférence sera composée, bien entendu, des membres du comité stratégique, des représentants de ffgreen, le fonds de dotation que la Fédération a commencé à mettre en place, et de tous les présidents ou directeurs des réseaux, des ligues, de tous les référents régionaux dans le domaine, etc. En bref, tous ceux qui s’impliquent dans la mise en place de la transition écologique. Cette conférence nous permettra d’échanger, de réfléchir ensemble, et de mettre en valeur les bonnes pratiques qui existent sur le terrain.

La composition du comité stratégique

Membres

Sylvianne Villaudière, vice-présidente de la ffgolf chargée de la transition écologique ; Laurent Boissonnas (suppléant : Emmanuel Veillas) ; Véronique Branover ; Roro Basset (suppléant : Robert Eugène) ; Alain Vallet ; Béatrice Gaulier, pilote du groupe experts éco-innovation/RSE/énergie/climat/déchets ; Rémy Dorbeau, pilote du groupe experts gestion durable des parcours ; Gérard Rougier, directeur territoires, environnements et équipements de la ffgolf (suppléant : Maximilien Lambert, responsable environnement au sein de la DTEE de la ffgolf) ; Philippe Pilato, directeur du Golf National.

Invités permanents

Gérard Boudon, pilote du groupe experts gestion durable de l'eau ; Olivier Denis-Massé, directeur de la communication de la ffgolf ; Corinne Riegel, directrice de la formation de la ffgolf ; un référent du groupe experts biodiversité (reste à préciser).

* Les sept grands axes stratégiques sont : la préservation et la valorisation de la biodiversité ; la gestion des ressources en eau ; la gestion et l’entretien durable des parcours ; la communication et la formation ; la réduction de l’empreinte carbone et l’utilisation des énergies renouvelables ; la gestion des déchets à travers une économie circulaire ; et la construction d’un modèle économique et social responsable.