Sur le plan de la concentration et de la visualisation, le golf pourrait se comparer à faire une partie d’échec en se déplaçant sur un plateau géant et vallonné, balayé par les vents, écrasé de soleil, ou à moitié détrempé !

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Gestion du stress

On peut ironiser en disant que le golf génère du stress - et c’est parfois le cas - mais surtout, le golf est l’occasion d’apprendre à gérer son stress.

Le golf bénéficie dans ce domaine d’un certain nombre d’arguments positifs :

  • Il se pratique dans un environnement calme, agréable.
  • Les objectifs du jeu sont déconnectés de la vie professionnelle.
  • Sa pratique nécessite d’alterner des phases de concentration courtes et des routines au moment de la préparation des coups et de leur exécution, avec des temps de relâchement de l’attention.

Ces différents éléments sont favorables à une optimisation de la gestion du stress, en particulier de celui lié aux contraintes de la vie professionnelle.

Et eu égard à la concentration que nécessite ce sport, le sujet tourmenté se met en situation d’oublier pour un temps tout ce qui le perturbe.

Mais si, durant le parcours, il est confronté à une difficulté telle que rentrer un putt de deux mètres, ou éviter tel obstacle d’eau, tel bunker pour faire le par, ou corriger un défaut technique, il va apprendre à trouver, dans le calme, les solutions au problème qui se présente à lui.

Un état de conscience qui peut l’aider de façon réellement significative une fois retourné aux affaires courantes.

Bobby Jones

« Le golf se joue surtout sur un parcours de 25 cm, l’espace entre vos deux oreilles. »

Golf et neurosciences

Il est prouvé que le golf, après plusieurs années de pratique, confère à certaines aires du cerveau des individus soumis à des tests, une réactivité plus importante que chez des individus ne pratiquant pas le golf. 

L’état neurologique constitue l’un des enjeux les plus importants du domaine de la santé publique. Il est heureux de constater que le golf participe des moyens de l’améliorer. 
Les golfeurs développent et conservent des habiletés mentales et gestuelles si l'activité est pratiquée de façon régulière. Ils entretiennent également des capacités de concentration.

L’intérêt est que le cerveau et les muscles sont connectés pour répondre à une attente quasi obsessionnelle, qui se répète à l’infini, mais toujours d’une manière inattendue, unique, complexe, faisant intervenir et interagir ses capacités d’analyse, sa souplesse, sa fatigue, son expérience, ses peurs, son excitation… Quelle attente ? Faire les bons choix ! Visualiser le vol de la balle et faire coïncider, grâce au mouvement du swing, le vol de la balle à la trajectoire imaginée dans sa tête !

Taper dans la petite balle blanche fait ainsi appel à des capacités de concentration, de visualisation et de gestion du stress ; la seule technique n’étant pas suffisante pour venir, de façon satisfaisante, à bout du parcours.

On sait que le fait d’avoir une activité où l’on va devoir se concentrer, visualiser quelque chose, prendre des informations extérieures toujours différentes et variées, fait que l’on conserve davantage ses fonctions cognitives. La pratique du golf a également un impact positif dans le domaine du vieillissement neurologique, dans le sens où cela peut le ralentir de façon conséquente.

« Dans nos sociétés où le temps est fragmenté cette dimension temporelle élargie fait du golf un lieu de préapprentissage du temps long, de la stratégie, de la patience. Parmi toutes les pratiques sportives, ce phénomène est assez unique. Une temporalité longue cruciale pour l’état psychique et la santé mentale. » Professeur Raphaël Gaillard.

Pour en savoir +

  • lien vers la conférence du Forum Ryder Cup 
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