Dès demain, les professionnels de l’entretien du golf, de l’hippisme, du football et du rugby se rassemblent pour deux journées d’enrichissement à l’occasion des 48 heures du Gazon Sport Pro. Résumé du programme et des attentes avec Frédéric Bondoux, fondateur de l’événement.

Les 15 et 16 novembre, les professionnels de l'entretien du golf, football, rugby et hippisme se rassemblent à l'occasion des 48h du Gazon Sport Pro. © Les 48h du Gazon Sport Pro

En quoi consiste ce rendez-vous des 48 heures Gazon Sport Pro ?
C’est un événement bisannuel qui est né d’un salon que l’on organise depuis 2004, nommé Salon Vert, axé autour de l’espace vert et du paysage. De ce salon, on a tiré le constat que les professionnels qui gèrent l’entretien de terrain dans le milieu du sport professionnel ne se retrouvaient pas forcément dans ce que le salon proposait. Alors l’idée de créer un rendez-vous qui leur est dédié est née en 2015 avec l’accompagnement de l’Agref (l’association des personnels d'entretien des terrains de golf). Il rassemble les métiers d’entretien de quatre sports : le football, le rugby, le milieu hippique et le golf de haut niveau. Des professionnels que j’aime à appeler les Gazon Sport Pro, qui a inspiré le nom du rendez-vous. Pendant deux jours, ces acteurs échangent et apportent leur expertise ; on aura par exemple des intendants du Bayern Munich ou de l’Inter Milan pour le football, mais aussi des ingénieurs agronomes ou encore des greenkeepers et responsables de sites pour le golf.

Quels sont les retours des professionnels qui participent chaque année ?
Comme tous les salons qui se créent, la première édition permet de faire le tri entre ceux qui aiment l’évènement et ceux qui s’en détournent. La deuxième permet de confirmer ou non les avis, et la troisième offre l’opportunité d’installer les premiers développements pérennes. Dans cette évolution, la Ligue nationale de rugby, celle de football, France Galop et la Fédération française de golf nous ont rejoint petit à petit. Et là où l’on se réjouit le plus vis-à-vis du golf, c’est que nous avons aussi réuni les grands organismes qui composent ce sport : à savoir, Bluegreen, Golfy, Résonance et Ugolf. Dans le golf comme dans d’autres sports, on nous propose d’année en année des axes d’améliorations. Par exemple, en 2023, on a instauré une nouveauté qui fait écho à des suggestions d’il y a deux ans. Il y aura désormais des conférences technico-pratiques, des rendez-vous concrets pour aider les professionnels dans leur métier. Il y aura par exemple, pour le golf, un tutoriel sur les sols et le changement climatique, ou un autre sur la réussite d’une inversion de flore pour savoir quel matériel est nécessaire, quelle période est la plus propice, etc. Il y a également beaucoup de tables rondes pour échanger autour de sujets et d’enjeux qui concernent les métiers qui y sont liés.

15

LE NOMBRE DE CONFÉRENCES TECHNICO-PRATIQUES PRÉVUES AU PROGRAMME DES 48H DU GAZON SPORT PRO 2023.

Comment sont intégrés les sujets de l’environnement, de l’écologie et du développement durable tout au long des 48 heures ?
Il y a trois sujets majeurs bien ancrés depuis plusieurs années. D’abord, celui de la gestion de l’eau, qui est indispensable dans ce milieu, car sans eau on n'a rien. Le deuxième est la gestion des produits phytosanitaires pour traiter les maladies. Enfin, il y a la fertilisation des engrais pour que la plante puisse se nourrir. Plus de la moitié des conférences seront tournées vers des sujets favorables à l’environnement et menées par des professionnels de différents pays pour obtenir un aperçu de ce qui se fait partout en Europe. Mais tous ces sujets demandent de la maîtrise. Et pour cela, il nous a semblé important d’apporter une autre nouveauté : une matinée entière consacrée à la formation et au recrutement afin de proposer des solutions pour être plus performant dans ces domaines.

Quelles sont les envies pour développer les 48 heures du Gazon Sport Pro à l’avenir ?
Si j’ai un vœu à exprimer, c’est d’inciter tous ceux qui participent à cet événement de continuer à construire les 48 heures ensemble. En utilisant le réseau de chacun des partenaires, je pense que l’on peut arriver être toujours plus pointu et pertinent sur des problématiques essentielles à chacun des quatre sports.