Le match
Après quatre jours entiers de compétition, dont deux avec 36 trous à jouer, les dernières forces, physiques comme mentales, étaient appelées à se mobiliser, ce lundi à Granville. Chloé Salort (RCF La Boulie) et Lucie Charbonnier (Mionnay) avaient rendez-vous pour 36 trous de finale, avec comme objectif le titre de championne de France amateur.

Accrochée sur les neuf premiers trous, la finale a commencé à pencher du côté de la Racingwoman sur le retour de la session matinale. Quelques erreurs de Lucie Charbonnier, associées à un birdie de Chloé Salort au 12, lui ont rapidement donné cinq longueurs d’avance.
Une forme de schéma s’est alors mise en place, où à chaque fois que la joueuse de Mionnay parvenait, y compris avec des birdies, à reprendre un trou, un birdie de son adversaire où un trou concédé de sa part faisait revenir la marque à son point de départ. Tant et si bien que sur l’aller du deuxième 18 trous, l’écart a continué de grimper, pour passer à 8 up au virage. Chloé Salort avait ainsi l’occasion, sur le par 3 du 10, de conclure. Une occasion qu’elle n’a pas manquée, pour s’imposer 9&8.
Une revanche… inattendue
Huit jours après avoir remporté le Trophée Golfers’ Club avec le RCF La Boulie, Chloé Salort est donc parvenue à cumuler les titres nationaux collectif et individuel. Une performance presque inattendue pour la récente diplômée de Kent State, qui se pensait en manque de fraîcheur physique en début de semaine, au point d’hésiter à faire le déplacement jusqu’à Granville.
« J’étais hyper fatiguée, confirme-t-elle. Je suis rentrée des États-Unis juste avant la Golfers’, et en plus, j’ai eu le covid. Je suis presque venue à ce championnat à reculons, avec l’impression de ne pas être préparée. Je n’ai pas très bien joué en qualification, et puis en match, j’ai vraiment senti une grosse montée de mon niveau de jeu. »
Neuf ans après s’être inclinée face à Marion Veysseyre en finale du Championnat de France dames, Chloé Salort n’a donc pas manqué sa deuxième chance. « Je me suis dit que c’était ma petite revanche, que c’était maintenant ou jamais, souligne-t-elle. Je me suis levée le matin en sentant que j’étais très fatiguée et que ça allait être dur. Mais dans ces cas-là, ça se joue surtout au mental. »
La suite
Il n’y aura, cependant, pas beaucoup de temps de repos prochainement pour la nouvelle championne de France, qui va retrouver ses camarades du collectif français des dames et des girls en vue des championnats d’Europe par équipes et des championnats du monde. Le tout à deux semaines du début du British Ladies Amateur. Et si la moisson de trophées ne s’arrêtait pas là ?