Championnats d’Europe par équipes : Les équipes de France dévoilées

Vice-championnes en titre du championnat d’Europe par équipes Dames, les soldates de Gwladys Nocera auront le plaisir de s’attaquer à leur revanche devant leur propre public. Car c’est sur le sol du golf de Chantilly que l’événement se tient cette année. Au sein de cette équipe, ce sont avant-tout Sara Brentcheneff et Alice Kong qui attirent l’oeil. À seulement 16 ans et 17 ans (Brentcheneff fêtera ses 18 ans le 11 juillet), celles qui rentraient initialement dans la catégorie Girls pour leur âge ont finalement grimpé un échelon après avoir remporté chacune une victoire sur le LETAS, deuxième division européenne professionnelle, cette année. La première a donc obtenu l’une des trois places mathématiques quand la seconde a été retenue par choix de la sélectionneur. « Aujourd'hui, on parle en termes de niveau et pas d'âge et on voit que le collectif Dames gonfle chaque année et que les filles sont meilleures, détaille la technicienne. Si l’on sélectionne certaines jeunes joueuses, c’est aussi pour contribuer à leur projet personnel. C'est un problème de riche pour nous. » Également qualifiée via le classement mathématique, Camille Min-Gaultier retrouvera l’une de ses anciennes partenaires de l’équipe de France Girls, Constance Fouillet. Ce quatuor sera complété par Louise Reau et la locale Valentine Delon, qui connaîtra mieux que personne les lieux pour en être une heureuse licenciée.

Alors que deux Girls sont passées chez les Dames pour cette édition 2025, les sélectionneurs du groupe, Marine Monnet et Nicolas Subrin, ont dû composer avec un groupe déjà riche en prétendantes en cours d’année. Jusqu’à cette annonce, elles étaient quatorze à faire partie de la liste. Et à l’arrivée, c’est une formation jeune en expérience qui s’est montée avec cinq des six joueuses faisant leur grand baptême dans un championnat d’Europe par équipes (seule Louise Landgraf était présente l’an passé). « Parmi elles, quatre sont en U16 : je pense que c’est une première pour une équipe de France, avance leur sélectionneur Marine Monnet. Ça montre que l’on a un vivier de jeunes joueuses très performantes. C’est un groupe modeste et en formation mais avec un état d’esprit de guerrier ; ça va être à nous de les mettre dans les meilleures conditions pour aller le plus loin possible. » Cinquièmes l’an passée en Suède, les Bleuettes prennent cette année la direction du golf de Slaley Hall en Angleterre pour viser le titre.

Du côté du Golf Resort Kaskada Brno en République tchèque, l’équipe de France Boys sera attendue par ses adversaires afin de l'empêcher de réaliser « un back to back historique » d’après le co-sélectionneur Jean-François Lucquin. Car là est bien l’objectif, gagner à nouveau. Et pour ce faire, le technicien du centre national de performance de Terre Blanche a reconduit avec son alter ego, Pierre-Jean Cassagne, trois des six champions en titre : Callixte Alzas, Arthur Carlier et Aaron Van Hauwe. À leurs côtés, ils pourront compter sur un Octavio Laurent en découverte mais aussi sur deux jeunes hommes qui font leur retour sous la bannière tricolore, Tom De Herrypon et Rafael Bobo-Lloret. « Ça a été très difficile de faire certains choix, glisse celui que l’on surnomme « Jeff » Lucquin. Mais on est satisfait de cette concurrence puisque ça tire tout le monde vers le haut. » C’est donc une formation quasiment identique à celle de 2023 qui aura à charge de marquer l’histoire, deux ans après avoir dû se contenter de l’argent en finale face à la Suède.

En majorité remaniée comparée à sa précédente version, l’équipe de France Messieurs n’en reste pas moins prometteuse pour son déplacement irlandais dans les contrées du Killarney Golf & Fishing Club. À l’instar de l’équipe Dames, deux jeunes en U18 ont fait le nombre en les personnes d’Oscar Couilleau et Hugo Le Goff. Si le second nommé avait déjà été promu lors des derniers mondiaux à Abou Dhabi en 2023, son partenaire du centre de performance du Golf National fêtera sa première chez les grands, tout comme Louis Anceaux et Alexis Leray. Ce dernier se détache par un profil de doyen (27 ans) et par des performances constantes depuis un an et demi. « Évidemment il y a beaucoup de joueurs qui ont très bien joué cette année » explique le sélectionneur Benoît Teilleria en faisant référence aux Diego Lourenço, Gaspar Glaudas et autres Matthis Lefèvre qui n’ont pas eu la chance d’être retenus. « Mais on a sélectionné ceux qui nous ont paru le plus régulier sur toute la saison et qui ont marqué le plus de points au classement mondial. » Avec ces quatre premiers noms, deux « anciens » - Paul Beauvy et Ugo Malcor - seront également de la partie pour décrocher un titre qui leur avait échappé l’an passé (5e).