Saint-Nom-la-Bretèche et Cannes-Mougins sont les deux qualifiés pour la finale de la Gounouilhou, lundi. L’équipe locale est venue à bout de Saint-Cloud dans les simples de l’après-midi, pendant que Cannes convertissait son avantage pris sur Campagne dans les doubles.

Tom de Herrypon, Paul Franquet et Aaron Van Hauwe tout sourire, après la qualification de Saint-Nom. © Alexis Orloff / ffgolf

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Au lancement de la Gounouilhou 2023, jeudi dernier, tous les membres de Saint-Nom-la-Bretèche déjà présents sur le bord du parcours portaient en eux le vœu de revenir, le lundi suivant, pour supporter les leurs lors de la finale. Ce vœu-là est exaucé. Pour ce qui est de leur souhait le plus cher, il faudrait patienter une journée de plus pour avoir la réponse.

Ce dimanche, en demi-finale, les Nonnais-Bretêchois retrouvaient Saint-Cloud. Et plus question de se rôder comme lors des rencontres hivernales que ces deux équipes sont habituées à disputer l'une contre l'autre. Cette fois, l’une a un titre à conquérir, et l’autre ce même titre à défendre.

Les deux, en tout cas, avaient modifié leurs alignements en foursome par rapport à la veille. Paul Franquet était cette fois associé à Aaron Van Hauwe dans le match de tête, avec derrière un attelage inchangé entre Maxime Legros et Edouard Cereto. En face, si Maxence Mugnier et Marin d’Harcourt demeuraient inséparables, ils avançaient dans le premier match, avec pour les suivre une paire Paul Piedelièvre Martin Perrigot inédite cette semaine.

Cette dernière, alors que le match était à égalité après huit trous, a connu un passage à vide du 9 au 11, prenant trois trous de retard, même si leur birdie du 12 ramenait l’écart à deux unités. Mais les bogeys sont survenus de nouveau pour les Clodoaldiens au 13 et au 15, permettant aux solides Legros et Cereto de s’imposer 4&3.

Dans le foursome de tête, les coups (on parle bien sûr de birdies) ont été donnés, rendus et échangés entre les deux duos. Le premier a été décoché dès le 1 par Mugnier et d’Harcourt, la réponse est venue au 4 pour Franquet et Cereto. Le spectacle est allé jusqu’à un partage au birdie au 7, Saint-Nom revenant à égalité sur le trou suivant sur un bogey des adversaires. Le coup décisif a été porté en deux temps par les Verts au 11 et au 12, deux birdies qui donnaient à Saint-Cloud une avance conservée jusqu’au 17, pour une victoire 2&1.

Face à Callixte Alzas, Oscar Couilleau a livré un match de toute beauté. © Alexis Orloff / ffgolf

Tout allait donc se jouer lors des simples de l’après-midi, session au cours de laquelle Saint-Nom a vite pris l’avantage dans la plupart des matches. Le plus beau a sans doute été celui opposant Oscar Couilleau à Callixte Alzas, où le premier prenait vite le large, avant de voir fondre sur lui le Clodoaldien, qui rentrait même un eagle sur le 17 pour gagner le droit de disputer le dernier trou. Mais toujours mené malgré tout, il ne pouvait que s’incliner sur le dernier green.

Quelques minutes auparavant, le succès sans trembler de Michaël Najburg sur Martin Piedelièvre, 4&3, avait mis Saint-Nom à un point de la qualification. Et comme un symbole, pour la deuxième journée de suite, le point final a été posé par l’impeccable Maxime Legros, qui gagnait quatre trous de suite face à Nicolas Foschia dans le dernier simple, pour l’emporter 5&4. Quelques secondes plus tard, l’intensité des accolades entre tous les membres de l’équipe et les félicitations venues des spectateurs en disait long sur la joie générale, et sur ce qu’elle pourrait être au cran supérieur.

« C’est surtout de la joie, confirme Oscar Couilleau. Ça a été un match incroyable, j’ai joué un match très difficile où j’ai eu du mal à finir face à Callixte. Mais toute l’équipe a déroulé, et c’est incroyable. On s’entend tous très bien, on est soudés, on se connaît depuis très longtemps, et c’est incroyable de partager ces moments-là ensemble. Demain, il faut bombarder (sic). »

Cannes : objectif palmarès

Toméo Tissot et le coach cannois Bastien Mélani seront au rendez-vous de la finale, lundi. © Alexis Orloff / ffgolf

Dans le duel 100 % sudiste entre Cannes-Mougins et le Golf Club de Campagne, au contraire, une claire tendance s’est dégagée dès les doubles de la matinée. Hugo Archer et Anthony de Schutter affrontaient Martin Couvra et Nicolas Muller dans le duel des paires inchangées par rapport à la veille. Avec des birdies au 1, au 3 et au 4, les seconds ont vite donné l’avantage à leur équipe. Les Nîmois ont réussi à ramener le débours à deux trous après le 10, mais ont dû concéder le 11, le 13 et le 14, et finalement le match, 5&4.

Dans la même dynamique favorable à Cannes, Thomas Argenti et Filippo Serra, alignés pour la première fois en foursome, ont triomphé sur le même score d’une paire Romain Buttarazzi Alexandre Clemençon en difficulté. Le match aurait même pu se terminer au 12 sans une légère déconcentration de la paire cannoise, mais il s’est conclu deux trous plus tard, pour donner un net avantage aux Azuréens.

Dans ce genre de scénario, une révolte de l’équipe menée intervient forcément à un moment de la session de simples. Le Golf Club de Campagne n’a pas fait exception, en faisant passer un frisson sur le leaderboard tard dans l’après-midi. Les Gardois avaient toutefois le couteau sous la gorge, après le prompt succès de Nicolas Muller sur Hugo Archer, 6&5. Succès signé d’un chip dans la boîte au 13 pour conclure le match.

Mais dans les autres rencontres, Toméo Tissot face à Anthony de Schutter et Alexandre Clemençon face à Martin Couvra étaient à touche-touche. Impression de rébellion renforcée par la victoire de Romain Buttarazzi, 3&2, sur Rafael Bobo-Lloret. Mais la délivrance est arrivée par l’intermédiaire de Mathieu Montagne. Passé en tête face à Thibault Vergnet à partir du 5, le Cannois se montrait solide jusqu’au green du 15, où il mettait fin à la rencontre, par une victoire 4&3.

« Beaucoup de joie, sourit Nicolas Muller. C’était notre objectif en venant ici : se donner la chance de remporter ce trophée. Je suis content pour toute l’équipe, on a hâte de disputer cette finale. On a très bien géré les foursomes, je pense que c’est notre point fort. Il reste une journée. On va bien se préparer, Bastien (Mélani, le coach cannois) va bien nous guider sur la manière de l’aborder. On sait qu’on est à Saint-Nom, c’est une très belle équipe et ça sera un très bon match. »

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LE NOMBRE DE FINALES DE GOUNOUILHOU AYANT OPPOSÉ SAINT-NOM-LA-BRETÈCHE À CANNES-MOUGINS, QUI LIVRERONT DONC UN FACE-À-FACE INÉDIT À CE STADE DE LA COMPÉTITION. LE DERNIER TITRE DES FRANCILIENS REMONTE À 2013, TANDIS QUE LES AZURÉENS ONT ÉTÉ SACRÉS PLUS ANCIENNEMENT, EN 2011.