Favoris sur le papier des deux demi-finales de ce samedi aux Aisses, Saint-Nom-la-Bretèche et Chantilly ont pris le meilleur sur Mionnay et le Bordelais. Les deux équipes ont rendez-vous, dimanche, pour la confrontation finale.

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Paul Franquet, qui a rapporté le point de la qualification à Saint-Nom-la-Bretèche, a eu le privilège de prendre sa douche avant tout le monde. © Lucas Hélin / ffgolf

Une issue logique n’est pas le synonyme parfait d’une journée fade. Ce samedi de demi-finales de Gounouilhou, au Golf des Aisses, l’a bien prouvé. Les équipes de Saint-Nom-la-Bretèche comme de Chantilly faisaient figure de favorites pour accéder à la finale, et les deux ont rempli leur mission. Pour ce faire, il leur a fallu prendre le meilleur sur Mionnay et le Bordelais, deux troupes attachées à leur rendre la vie dure jusqu’au bout.

Les joueurs de Mionnay, pour leur première apparition en demi-finale du Championnat de France par équipes messieurs, ont conclu leur matinée de doubles face à la tête de série n° 1 à égalité. Dans le premier match, Louis Le Sager et Alexandre El Khomri ont donné le premier point à Saint-Nom, en dominant Benjamin Bouazizi et Ylan Guérin-Pozzalo, 3&2. Mais le match suivant a terminé dans le camp de Mionnay, avec la victoire convaincante d’Octave Bailo et Noa Auch-Roy, paire invaincue cette semaine, 3&2 face à Tom de Herrypon et Aaron Van Hauwe.

Tout allait donc se jouer lors des cinq simples de l’après-midi, le club basé dans l’Ain optant pour la stratégie de mettre ses deux meilleurs atouts, Noa Auch-Roy et Octave Bailo, dans les deux derniers matches. Entrés en jeu lors de cette seconde session, Edouard Cereto, Oscar Couilleau et Paul Franquet ont fait au contraire la différence dans les trois premiers en faveur de Saint-Nom. Couilleau a été le premier à serrer la main de son adversaire Ylan Guérin-Pozzalo, en l’emportant 4&3. Quelques minutes plus tard, Edouard Cereto mettait les Nonnais-Bretêchois à un point de la gagne en remportant son duel face à Benjamin Bouazizi, 3&2.

La voie était ouverte pour Paul Franquet, qui rentrait une ficelle dans un cri rageur au 14 pour passer 4 up sur Nathan Cotte. Au trou suivant, sans trembler, il parvenait à qualifier Saint-Nom-la-Bretèche pour sa deuxième finale de Gounouilhou en trois ans.

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Moment clé dans la demi-finale entre Chantilly et le Bordelais : Maxime Leclerc rentre un birdie au 17, pour remettre le deuxième foursome à égalité. La victoire l'attend sur le trou d'après. © Lucas Hélin / ffgolf

Contrairement à la première demi-finale, la seconde a vécu un premier moment décisif lors de la matinée de foursomes. Enzo Dakiche et Louis Anceaux ont apporté un premier point à Chantilly, en s’imposant face à Alexis Anghert et François Lagraulet, 5&4. Mais le deuxième duel a été le centre de l’attention en toute fin de matinée. À la bonne heure, car il fut somptueux. Jamais aucune des deux paires n’a pris plus d’un trou d’avance sur la paire adverse.

En remportant le 15, Alexis Leray et Maxime Leclerc avaient remis le match à égalité, mais sur le trou suivant, un birdie de la paire bordelaise composée de Paul Martin et Octavio Laurent leur redonnait l’avantage. Les inséparables duettistes de Chantilly n’allaient pas s’arrêter là : coup de fer impeccable de Leray au 17, birdie rentré par Leclerc, et le match partait au 18 à égalité. Mal embarqués dans le bunker à la mise en jeu, les Bordelais n’ont pas pu empêcher les Cantiliens de s’assurer le gain du match avec le par.

Deux points suffisaient donc à Chantilly lors des cinq simples de l’après-midi, lors duquel les joueurs du Bordelais ont montré leur ténacité. La plus belle preuve en a été la convaincante victoire d’Octavio Laurent, dans le match n° 5, 6&5 face à Maxime Leclerc. Paul Noël, dans le match de tête, a tenu Louis Anceaux en respect 14 trous durant. Mais les deux joueurs n’ont pas pu aller beaucoup plus loin, car la décision s’est faite quasi simultanément par le succès d’Enzo Dakiche, 4&3 sur Paul Martin, et celui d’Alexis Leray, 6&5 sur François Lagraulet.

Pour Chantilly, il s’agira de la première finale de Gounouilhou depuis 2018, et une défaite en formule réduite au Prieuré face à Biarritz. Pour ce qui est du titre, l’attente dure depuis 2017.

Le point palmarès

En cas de victoire, ce dimanche en finale, Chantilly deviendrait l’unique détenteur du record du nombre de titres nationaux par équipes chez les messieurs. À ce jour, les Cantiliens en sont codétenteurs avec le RCF La Boulie, 17 victoires chacun.

Saint-Nom-la-Bretèche, qui attend une victoire en Gounouilhou depuis 2013, pourrait se rapprocher de ce duo de tête en s’imposant dimanche. Le club francilien sera en quête d’un 14e titre.