Le président de la ffgolf réagit à la victoire historique de Matthieu Pavon sur le PGA Tour, une première pour un golfeur français dans l'ère moderne.

Le poing rageur de Matthieu Pavon, juste après son dernier putt. © Orlando Ramirez / Getty Images - AFP

Depuis plus de 15 ans, le golf français a le vent en poupe et marque des points sur tous les continents. Avec cette victoire de Matthieu Pavon sur le PGA Tour, la première d'un golfeur français depuis 1920, notre sport vient d'entrer dans une nouvelle dimension.

Rembobinons le fil de l'histoire récente. En 2010, Alexander Levy, Romain Wattel et Johann Lopez-Lazaro deviennent la première équipe masculine tricolore à remporter les Championnats du monde par équipes. Un an plus tard, l'équipe composée du même Alexander Levy, mais aussi de Julien Brun, Gary Stal, Sébastien Gros, Cyril Bouniol et Édouard España décroche pour la première fois les Championnats d'Europe par équipes. En individuel, nos jeunes Bleus remportent aussi des victoires de prestige au British Amateur : Julien Guerrier en 2006, Romain Langasque et Céline Boutier en 2015. Bref, leurs noms résonnaient déjà en Europe, mais pas encore outre-Atlantique.

En 2018, la plus belle Ryder Cup de l'Histoire, selon les médias et institutions du golf mondial, est organisée à Paris. Depuis, les Bleus ont empilé de nombreux titres sur le DP World Tour, avec Victor Perez et Antoine Rozner en fers de lance, pendant que Céline Boutier rentrait par la grande porte, l'été dernier, en inscrivant son nom sur un tournoi du Grand Chelem, à Évian.

Quelques minutes après son sacre, au micro du PGA Tour, Matthieu Pavon ne s'y est pas trompé en rendant hommage à Céline Boutier, qui a ouvert la voie à ses homologues masculins en leur montrant que rien n'était impossible, et qu'un drapeau tricolore sur le leaderboard d'un grand tournoi américain pouvait résister à ses adversaires, réaliser des coups de champion(ne)s et s'imposer de la tête et des épaules face à un champ de classe mondiale.

Je souhaite remercier et féliciter Matthieu, Céline, Victor, Antoine, Perrine, et tous les joueurs et joueuses qui font honneur au golf français. Merci aussi à tous ceux qui, dans les clubs, les CD, les ligues, qu'ils soient enseignants, coachs, élus ou bénévoles, œuvrent à la construction de ces succès. Grâce à vous tous, le golf français est un peu plus grand aujourd'hui que la veille, et il continuera de l'être dans les prochains mois, jusqu'aux Jeux olympiques de Paris.