À l’occasion de la Journée mondiale des abeilles, ce jeudi 20 mai 2021, coup de projecteur sur le club du Val-de-Marne. Hôte depuis longtemps d’abeilles sauvages, le golf d’Ormesson accueille de plus, depuis un mois, des ruches sur son parcours.

Depuis le 16 avril 2021, trois ruches sont implantées sur le Golf d'Ormesson. © Golf d'Ormesson

Elles sont discrètes, dans un angle près du green du 1, le long de la forêt. Si discrètes d’ailleurs, que beaucoup de joueurs passent sans forcément remarquer leur présence. Depuis le 16 avril, trois ruches sont pourtant bel et bien installées au Golf d’Ormesson.

Un lieu confortable pour les abeilles sauvages

Pour ce dernier, il ne s’agit pas du premier contact avec l’insecte. En effet, les abeilles sauvages sont déjà habituées des lieux. « Les lèvres de certains bunkers sont des habitats privilégiés pour elles, explique Germain Desbois, directeur du Golf d’Ormesson. On a un terrain, de manière globale, qui se prête à leur présence, avec beaucoup d’arbres qui donnent des fleurs au printemps. Grâce à cette flore, elles ont de quoi se nourrir. »

Ces abeilles sauvages ont été le moyen, pour le Golf d’Ormesson, d’entrer en contact avec Jean-Bernard Averso, apiculteur de la région. Il fallait, en effet, rassurer quelques joueurs craintifs, croyant par moments avoir à faire à des guêpes, et non à des abeilles. Rassurer, car les abeilles sauvages sont généralement totalement inoffensives.

Un essaim sauvé en 2019

À partir de 2019, le club a commencé à mettre en place des démarches supplémentaires dans le domaine, toujours en collaboration avec Jean-Bernard Averso. Il s’agissait, alors, de sauver un essaim menacé de disparition. Deux ans plus tard, comme l’ont déjà fait beaucoup de golfs en France, Ormesson a donc choisi d’accueillir de nouvelles ruches. « Cette implantation est là pour durer, précise Germain Desbois. L’objectif est de faire un test, de voir quel peut être l’apport positif de ces abeilles. » Un test dont les résultats seront connus dans les prochaines années, le temps que la colonie s’installe.

Car l’implantation de ruches sur les terrains de golf n’a pas comme seul bénéfice de récolter des pots de miel pour les afficher au club-house à côté des boîtes de balle. Au-delà de leur faculté de pollinisation, elles sont le signe d’un environnement sain. « Nous tenons, avec les abeilles, à démontrer la qualité environnementale de notre terrain,souligne Germain Desbois. Le fait qu'elles puissent s'implanter ici et qu'elles y restent sera un bon signe pour dire que nous ne sommes pas des pollueurs. »

Tout est fait dans le sens du confort des insectes, jusqu’à la localisation des ruches, à l’écart du jeu et du passage des joueurs. « Les golfeurs n’iront pas les perturber », promet Germain Desbois. Bonne nouvelle pour les humains de passage : la réciproque sera, du coup, sans doute vraie.