Sara Brentcheneff a dû se contenter de la deuxième place, dépassée lors du dernier tour et finalement devancée d’un petit coup par la Suédoise Anna Magnusson. Mais la joueuse amateur de 16 ans repart du Var en ayant fait une promesse de plus.

Sara Brentcheneff, habituée aux succès ces derniers mois dans les grandes épreuves amateurs, a bien failli glaner son premier trophée professionnel. © RFE Golf

L’édition 2024 du Terre Blanche Ladies Open restera comme celle qui fut surchauffée. Par le soleil varois d’une part, immuablement présent et brûlant tout au long des 54 trous. Par le scénario d’autre part, qui a obligé tous les suiveurs et spectateurs à rester attentifs jusqu’au green du 18, ce dimanche. Mais il faut bien constater qu’au milieu de tout ce brasier, une seule joueuse est véritablement parvenue à engager la post-combustion lors du dernier acte : la Suédoise Anna Magnusson.

Deuxième à deux coups de la tête après une belle carte de 67 (-5) samedi, l’expérimentée Scandinave, déjà passée par la division supérieure du Ladies European Tour, a fait parler son métier en début de partie, avec un aller en 32 (-4). Deux autres birdies au 12 et au 13 lui ont permis de creuser l’écart, même s’il lui a fallu serrer le jeu dans le final, après des bogeys au 15 et au 17. Mais sa carte de 68 (-4) a été suffisante pour lui permettre de soulever le trophée, à -9.

La victoire de Magnusson a été belle, mais le public majoritairement tricolore présent sur le parcours du Riou a poussé tout au long de la dernière partie derrière Sara Brentcheneff. La joueuse amateur du Golf Club de Lyon, qui occupait le fauteuil de leader à -7 à l’issue des deux premiers tours, a rapidement vu son avance de deux longueurs fondre face aux birdies de la Suédoise. Malgré son propre premier oiselet au 5, un bogey au 9 l’obligeait à se lancer sur le retour avec deux coups de retard.

Même en manque de réussite au putting, et desservie par un coûteux bogey au 13, Sara Brentcheneff a lutté jusqu’au par 5 du 18, où un courageux coup de bois trouvait le fond du green, lui laissant une occasion d’eagle qui aurait signifié un play-off. Mais il lui a fallu se contenter d’un birdie, et donc d’une deuxième place. Sa meilleure performance, au cours de sa jeune carrière, dans un tournoi professionnel.

J’aurais voulu rentrer plus vite dans ma partie, car sur les cinq premiers trous, elle (Magnusson) m’a dévorée. Et j’ai tellement voulu rattraper le score que j’étais un peu "out". Je suis un peu déçue, parce que je voulais évidemment gagner. Mais de l’autre côté, j’ai vu comment Anna jouait, et j’ai pris de l’expérience. J’étais la petite chouchoute du public, et c’était vraiment bien.

Sara Brentcheneff, 2e à -8

La dernière journée de ce dimanche a été profitable pour Charlotte Liautier, qui a signé une carte de 71 (-1). Avec le score de -1 sur l’ensemble du tournoi, elle termine ainsi 6e de ce premier tournoi de la saison du Ladies European Tour Access Series (Letas), dans la position de meilleure parmi les professionnelles françaises pensionnaires de la deuxième division européenne. « Je suis satisfaite de mon jeu, j’ai bien tapé la balle, réagit celle qui avait terminé deuxième l’an passé. Le parcours a énormément changé entre les reconnaissances et le dernier tour, ça a beaucoup séché. J’aime beaucoup cet endroit, le parcours est assez franc, il faut réfléchir, et c’est le genre de parcours que j’aime bien jouer. »

Vanessa Bouvet, en signant également une carte de 71 (-1), a mis un deuxième nom de joueuse amateur française dans le top 10 final. Avec un score dans le par total, en ayant signé deux cartes sous le par ce week-end, celle qui est désormais licenciée à Terre Blanche s’est invitée dans un trio à la 9e place. Un coup plus loin, en 12e position, Elodie Chapelet a terminé aux côtés de l’une des pensionnaires du Centre national de performance de Terre Blanche, Camille Min-Gaultier. Attelée cette semaine à la défense de son titre, Louise Uma Landgraf a pris la 17e place à +2, un coup et six places devant les jeunes amateurs Margaux Bréjo et Laura Nepper, ainsi qu’Ariane Klotz, qui a livré le coup de la journée : un trou-en-un au trou n° 8.