Internationaux d’Espagne : Les jeunes Français appelés sur la grande scène

Cette semaine, le centre de gravité de l’Europe du golf amateur se situe en Espagne. Il penche même sérieusement vers la Méditerranée, avec un événement à côté de Malaga, et l’autre sur l’île de Majorque. Chaque fin d’hiver, la chanson revient, tout comme la perspective de voir, dans le costume éphémère de grand d’Espagne, se tisser les premières fibres de celui de grand du golf. 

De mardi à dimanche, donc, se tiennent les Internationaux d’Espagne amateurs. Que ce soit au Real Guadalhorce pour les dames ou sur le parcours d’Alcanada pour les messieurs, la date fait que les pensionnaires d’universités américaines passeront la semaine à ferrailler sous d’autres cieux. Qu’importe, les meilleurs de leurs cadets n’ont pas à se faire prier pour prendre les places au soleil. C’est le cas au sein de deux contingents bleus, à basse moyenne d’âge mais à hautes ambitions.

Dix Françaises ont pris la direction de l’Andalousie, pour tenter d’accrocher une nouvelle bannière tricolore à un palmarès qui rappelle, entre autres, les succès consécutifs de Candice Mahé (2019) et Lilas Pinthier (2020). La moitié faisait partie de l’équipe de France revenue bronzée, il y a 10 jours, du Match octogonal Dames, déjà disputé de l’autre côté des Pyrénées. La Péninsule ibérique évoque justement un surcroît de bons souvenirs à Camille Min-Gaultier (Valcros), dans le top 10 des Internationaux du Portugal au mois de janvier, et surtout à Sara Brentcheneff (Golf Club de Lyon), déjà lauréate des Internationaux d’Espagne, mais en version 100 % stroke play, l’an passé. 

Céleste Bobo-Lloret (Cannes-Mougins), Marie-Élodie Prats-Rigual (Saint-Nom-la-Bretèche) et Laura Nepper (Valescure) sont les trois autres Bleues présentes cette semaine ayant participé à l’octogonal, le contingent français comptant par ailleurs des joueuses un peu plus expérimentées comme Mila Jurine (RCF La Boulie) et Carla de Troia (Saint-Germain). Sans oublier Louise Uma Landgraf (Kempferhof), qui a prouvé à plusieurs reprises, la saison dernière, que l’âge était une donnée parmi d’autres.

À Majorque, l’escouade française présente des profils très similaires, à la fois encore jeunes mais capables de jouer les premiers rôles dans les grandes compétitions internationales. Le nom d’Hugo Le Goff (Paris Country Club) apparaît forcément de manière spontanée, lui qui a participé aux Mondiaux amateurs par équipes l’an passé (14^e en individuel), a joué une demi-finale lors du Boys Amateur Championship et a décroché un top 5 au Junior Players Championship. Celui qui aura 16 ans le 5 mars avait déjà, de toute façon, prouvé que se fier uniquement à son âge était une mauvaise idée, en devenant champion de France messieurs dès 2021.

Au rayon de ceux dont l’âge enfle au même rythme que les ambitions, Noa Auch-Roy (Mionnay) est présent cette semaine, après une belle tournée en Afrique du Sud. Et puis, parler des meilleurs Boys français, c’est également signaler les noms d’Oscar Couilleau, Tom de Herrypon (Saint-Nom-la-Bretèche), Callixte Alzas (Saint-Cloud) ou encore Arthur Carlier (Chantilly) sur la ligne de départ.

Les pronostics sont d’autant plus ouverts que les deux tournois se dérouleront dans un format faisant se succéder stroke play et match play. Les journées de mardi et mercredi seront consacrées aux qualifications, avec, à chaque fois, les 64 meilleurs scores retenus, en faisant appel au départage si besoin.

La phase de match play occupera les quatre jours suivants, avec des finales dimanche. Seule différence notable à noter entre les deux compétitions : la finale dames sera jouée sur 18 trous, et la finale messieurs sur 36 trous. Une longue semaine donc, mais pour deux belles couronnes.