Actuel deuxième de l'ordre du mérite du Pro Golf Tour, le joueur de Chantaco a trois tournois devant lui pour aller chercher la place de n° 1 du circuit satellite d'Europe de l'Est.

Andoni Etchenique dispute cette semaine le Staan Open aux Pays-Bas. © Pro Golf Tour

Passé pro fin 2021 après un cursus en administration des entreprises à l'université de Louisiane à Monroe (ULM), Andoni Etchenique dispute sa deuxième saison en tant que joueur professionnel sur le Pro Golf Tour. Le natif de Saint-Pée-sur-Nivelle, qui a fêté ses 25 ans le 2 juillet, n'a pas fait les choses à moitié en cette année 2023, enregistrant une victoire en Égypte au mois d'avril ainsi que deux places de second et trois autres top 10. Actuel deuxième de l'ordre du mérite, il est quasiment assuré d'évoluer sur le Challenge Tour en 2024, mais compte bien d'ici là aller chercher le titre de n° 1 du circuit, alors que trois tournois restent à disputer, dont le Staan Open cette semaine aux Pays-Bas.

À trois tournois de la fin de la saison, considérez-vous que la montée sur le Challenge Tour l'an prochain est d'ores et déjà acquise ?
Par rapport aux objectifs fixés en début de saison, je pense avoir fait ce qu'il fallait pour être dans le top 5 final du circuit, mais on ne peut pas encore en être sûr à 100 % puisque la barre à atteindre change chaque année. Cela dit, ça doit être bon ; mais l'objectif à présent n'est plus d'être simplement dans le top 5, mais bien de gagner l'ordre du mérite. On sait que quand on finit 4e ou 5e, on a quelques de tournois du Challenge Tour de moins que les trois premiers, notamment en début de saison. Donc, pour aller chercher cet ordre du mérite, il reste deux tournois aux Pays-Bas cette semaine et la prochaine, puis la finale en octobre en Allemagne.

Quel bilan tirez-vous de votre saison jusqu'à présent ?
Ça se passe super bien, je suis très content ! J'ai fait un dernier tournoi un peu moyen, mais ça arrive forcément de temps à autre. Il y a quand même eu une victoire, deux deuxièmes places et un ou deux top 5 en plus. J'ai bien travaillé cet hiver, après une année 2022 qui était ma première en tant que pro. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation, mais je me suis bien entouré de gens qui m'ont bien aidé et m'ont appris pas mal de choses à tous niveaux. C'est un tout qui fait que ça se passe mieux cette année. Le fait de connaître un peu mieux les parcours, et de me connaître moi-même un peu mieux, m'a certainement aidé à être meilleur. C'est un ensemble de petits détails qui, mis bout à bout, te permettent au final de jouer -3 plutôt que dans le par, et font la différence sur toute une année.

Quelles sont les personnes dans votre entourage qui vous ont permis de progresser ?
Mon entraîneur est Sébastien Branger, un ancien pro qui est du même club que moi, Chantaco. Je m'entraînais avec lui il y a un petit moment, puis je suis passé avec Patrick Talon, mais je suis revenu avec Sébastien en novembre dernier parce que j'avais besoin de changement. J'ai changé de préparateur mental en cours de saison l'an dernier et je bosse désormais avec Éric Boucher, qui est juste en face, à La Nivelle. J'avais mieux fini la saison l'an dernier grâce à lui, on avait résolu quelques problèmes de concentration et le fait d'être à 100 % dès les premiers trous d'un tournoi. Ensuite, pour la prépa physique je travaille avec Robert Froissard, et pour la kiné avec Hugo Berrouet. Enfin, j'ai commencé à bosser sur la gestion de parcours et la préparation des carnets avec Basile Dalberto, le caddie de Julien Brun, qui vit à Prague mais vient souvent dans le Pays basque.

Votre victoire au mois d'avril en Égypte n'était d'ailleurs pas la première, puisque vous avez gagné des épreuves du French Golf Tour...
J'ai effectivement gagné deux des trois tournois du French Golf Tour en début de saison, et fini 2e du troisième ! C'était cool de pouvoir jouer sur de bons parcours près de chez moi (Moliets, Seignosse et Arcangues, ndlr) en début d'année, entre pros, pour évaluer mon jeu face à une belle concurrence. Ça m'a bien rassuré sur mon niveau et ça m'a donné beaucoup de confiance pour le début de saison sur le Pro Golf Tour. C'était une belle préparation.

Comment avez-vous découvert le golf, et en êtes-vous venu à décider d'y faire carrière ?
Mon grand-père joue au golf, il a été président de l'association sportive de Bordeaux-Lac, et il est maintenant à la ligue de Nouvelle-Aquitaine. Il est très investi et c'est grâce à lui que j'ai commencé, lorsque je venais en vacances à Bordeaux étant petit. Ensuite, je m'y suis mis plus sérieusement chez moi, dans le Pays basque. J'ai joué quelques matchs en équipe de France étant ado, fait quelques internationaux, puis je suis parti en fac aux États-Unis, à l'université de Louisiane à Monroe. Je suis arrivé là-bas à 18 ans, j'ai fait quatre ans d'études, et à la fin j'ai décidé de jouer au golf en tant que pro. En raison du Covid on m'a proposé de faire une année supplémentaire, ce que j'ai fait, et en rentrant je suis passé pro à l'hiver 2021. Il n'y avait pas de Cartes européennes cette année-là, donc j'ai eu le choix entre le Pro Golf Tour et l'Alps Tour. Comme les cartes du Pro Golf Tour étaient avant, et que ça s'était bien passé puisque j'avais décroché une full category, j'avais donc choisi de commencer ma carrière sur ce circuit.

Après quasiment deux ans de professionnalisme, que pensez-vous de la vie que vous menez ?
C'est une drôle de vie, mais je l'adore ! On voyage beaucoup, on est souvent avec des personnes qu'on apprécie, on découvre plein d'endroits, et on apprend le métier. C'est vraiment super.