Lancée cette semaine avec le Reid Trophy chez les garçons, la tournée britannique U14 offre à huit joueurs et joueuses l’opportunité de découvrir une autre façon de jouer au golf, à l’anglaise. Tour de la tournée avec le responsable de la filière jeunes, Alexandre Bosseray.

Le groupe U14 garçons lors du Reid Trophy 2023. © ffgolf

Quels tournois font partie de la tournée ?

Opérée depuis huit ans en période estivale, ce que les concernés appellent communément « la tournée UK » englobe les tournois internationaux U14 que sont le Reid Trophy, le Scottish Boys & Girls ainsi que le British Boys & Girls.

L’objectif de la tournée

« Il y a à chaque fois un objectif à court terme qui est la performance individuelle des jeunes, et un travail sur le long terme qui est l’apprentissage de ce que peut être le golf dans ces régions-là, amorce Alexandre Bosseray. Les jeunes y découvrent généralement les îles britanniques à cette occasion. Ils se forgent une première expérience des links, des spécificités des greens et avant-greens de ces parcours, ou encore le jeu dans le vent. Et puis, il y a la confrontation aux meilleurs européens des catégories U14. » Dans la continuité de cette préparation se présentent deux grandes échéances de la fin de saison : le British Boys & Girls (15-20 août) et l’Amundi Evian Juniors Cup (19-21 septembre).

Une sélection en amont du CFJ

Se basant sur les performances d’une saison entière grâce aux Grand Prix Jeunes Majeurs et aux divers tournois internationaux, le staff tricolore a sélectionné en amont du championnat de France des jeunes quatre filles et quatre garçons pour la tournée britannique : Paul Martin (champion de France U14), Valentin Pommier (finaliste U14), Tao Pemerika (demi-finaliste U14) et Louis Le Sager (éliminé en 16e par Pemerika) chez les garçons. Lana Guyot et Anouchka Djumic (finaliste et vainqueur U12), Axelle Guillemard et Salomé Lumbaca (demi-finalistes U14) chez les filles.

Un travail des jeunes et des moins jeunes

Pendant que les uns forgent leurs fers sur le parcours, le staff des Bleu(e)s dégage de ces tournois les axes de développement pour la filière U14. Accompagné par Cédric Coquet (préparateur mental) chez les garçons et par Priscilla Després (conseillère technique national) et Williams Baudry (entraîneur) chez les filles, le responsable de la filière U14 peut globalement situer le golf français par rapport à ses voisins et dégager des voies d’amélioration. En trois jours au Reid Trophy, il a déjà défini deux premières tendances. « D’un côté, on est plutôt en avance sur la partie technique, sur la préparation et la stratégie. Mais de l’autre, on pêche quelque peu sur le travail des intensités faibles, c’est-à-dire le wedging et le putting. Il est donc à envisager de transmettre le messages aux coachs de ligue pour combler ce déficit dans les compartiments qui demandent davantage de finesse. »

Le dilemme du coach

En huit années de tournée, Alexandre Bosseray a été confronté à la difficulté de tirer des conclusions globales du niveau français en U14, alors qu’il ne suit qu’une poignée de jeunes. « À une époque, on partait avec le double de joueurs, mais le suivi était moins précis. On ne restait sur un profil que le temps d’un ou deux trous, parce qu’il fallait en voir un autre ensuite. D’où le choix fédéral de se concentrer sur quelques-uns des meilleurs. »

Une première quasi générale

Parmi les huit jeunes regroupés sous la bannière de l’équipe de France, un seul a déjà vécu cette tournée l’an passé : Paul Martin. Une expérience qui a permis au champion de France U14 de terminer cette année à la 10e place du Reid Trophy. Pour les autres, à l’instar d’Anouchka Djumic, la tournée UK est un premier pas de l’autre côté de la Manche. « Mon père me l’a annoncé alors que je venais de me réveiller d’une sieste. J’étais hyper fière de moi, ça veut dire que j’ai fait ce qu’il fallait pour être appelée. Ça va être la découverte de plein de choses : une nouvelle langue, des conditions de jeu qui changent. J’y vais pour prendre de l’expérience mais aussi du plaisir et si j’arrive à faire un résultat c’est encore mieux. Mais au pire, je sais que j’ai encore 4 ans pour jouer ces tournois vu que je ne suis qu’en U12. »