Deuxième de l’Alps Tour en 2022, Julien Sale, 25 ans, passé professionnel le 26 septembre 2022 au lendemain du dernier Open de France, est tout près de lancer sa saison sur le Challenge Tour. Assuré d’être au départ du Nelson Mandela Bay Championship la semaine prochaine, il s'envole dans la soirée pour l'Afrique du Sud et Limpopo où il était ce mardi en milieu de journée première réserve du SDC Open.

Julien Sale au Cazoo Open de France 2022
Julien Sale, lors de l'Open de France 2022, son dernier tournoi en tant que joueur amateur. © Lucas Hélin / ffgolf

« Après les Internationaux de France de double (9-11 décembre 2022) chez moi à La Réunion (Ndlr, 2e avec Alexandre Daydou derrière la paire victorieuse composée de Victor Riu et de Stanislas Caturla), je suis rentré à Paris avant d’aller voir mes parents à l’île d’Oléron. J’ai pu breaker en termes de golf une dizaine de jours entre Noël et le Jour de l’An. Je n’ai pas touché les clubs mais j’ai cependant continué à faire du sport. »

 

« Dès le 2 janvier, j’ai rejoint mon coach, Alain Alberti, à Montpellier, pour 48 heures de travail, axé sur le grand jeu essentiellement, avant de partir au Maroc avec la Team St Laurent. Là, j’ai un peu plus bossé le petit jeu… On est resté à Marrakech une douzaine de jours. Avec Ugo Coussaud et Benjamin Hébert, on a prolongé le séjour jusqu’au 21 janvier avec notamment trois jours de détente en mode surf du côté d’Agadir… »

 

« J’ai joué principalement au golf de Samanah, là où se trouvait notre camp de base. Il y a là-bas d’excellentes infrastructures, idéales pour s’entraîner dans de très bonnes conditions. J’ai aussi joué à Al Maaden et au Royal Palm, qui se trouve à côté de Samanah… »

« Je dois bien avouer que la compétition commence sérieusement à me manquer. Grâce à une invitation, je vais reprendre la semaine prochaine sur le 4e tournoi en Afrique du Sud du Challenge Tour (Ndlr, le Nelson Mandela Bay Championship). Je suis aussi actuellement 1re réserve au SDC Open qui démarre ce jeudi. J'ai donc pris la décision d'y aller. Je repasse par Paris et je m'envole ce soir pour l'Afrique du Sud, malgré quelques petits soucis pour changer mon billet. Étant à Montpellier depuis lundi midi où j'ai vu Alain (Alberti), j'en ai profité pour prendre toutes mes affaires, comme si je partais pour deux semaines… »

« Quoi qu'il arrive, ça ne sera que du bonus pour moi. Et si je joue, ce ne sera pas une découverte totale non plus. L’herbe, la température... J’ai l’habitude... J’ai vécu à La Réunion mais aussi en Afrique du Sud pendant un moment (Ndlr, à George). Je prendrai un caddie local, je ne ferai peut-être qu’une reconnaissance marchée. Mais généralement, quand on ne connait pas les parcours, on joue souvent bien… »

Mon objectif final est évidemment d’accrocher une catégorie sur le DP World Tour en 2024.

« Au moment de passer pro, la ffgolf (Fédération française de golf) m’avait signalé qu’elle aurait des invitations sur les quatre tournois programmés en Afrique du Sud qui lancent la saison 2023 sur le Challenge Tour… Au final, elle n’en a reçu quasiment aucune. Grâce à Pascal Grizot (son président), on est parvenus toutefois à en avoir pour les deux derniers tournois. Voilà pourquoi je suis assuré d’être à Port Elizabeth la semaine prochaine (Ndlr, Julien Sale a disputé quatre tournois sur le Challenge Tour - trois en 2021, dont le Hopps Open de Provence, et un en 2022 - et un seul sur le DP World Tour - Cazoo Open de France 2022, 26e place finale). »

« La suite ? Je serai fin mars pour les deux tournois prévus en Inde. Avec ma catégorie (12b), il ne devrait pas y avoir de souci. Et je devrai aussi entrer sans problème sur les autres tournois au calendrier 2023. En sachant cela, je vais essayer de jouer entre trois à quatre semaines maximum d’affilée. »

« Mon objectif final est évidemment d’accrocher une catégorie sur le DP World Tour en 2024. J’ai trois alternatives. Soit je gagne trois tournois dans la saison, soit je finis dans le top 20 final, soit je passe par les Cartes, en dernier recours. Mais finir le plus proche possible du top 5 final, ce serait bien puisque cela me permettrait d'avoir de grandes chances rentrer dans les gros tournois (Rolex Series) de début d’année aux Emirats. »

« Comme je l’ai souligné un peu plus haut, je viens de rejoindre la Team St Laurent. Je connaissais déjà plus ou moins Maxime Demory, son directeur. Je l’avais rencontré il y a deux ans à Montpellier où il possède une maison. L’an passé, on a de nouveau discuté en milieu de saison. Je l’avais appelé car j’avais besoin de conseil. On s’est revu à l’Open de France en septembre dernier. Et on a commencé à parler plus sérieusement. Je faisais partie des joueurs que la Team St Laurent suivait. Et ça s’est concrétisé à la fin de l’année. »

« C’est très intéressant d’entrer dans cette structure, surtout quand on débute sa carrière. On est aidé financièrement et on peut aussi compter sur le soutien de joueurs expérimentés comme Matthieu Pavon ou Benjamin Hébert. Ils n’hésitent jamais à nous donner des conseils. Idem pour Ugo Coussaud, qui possède une riche expérience sur le Challenge Tour. Il sera un appui précieux, notamment sur les éclairages qu’il pourra me donner sur les parcours joués, sur la façon dont se déroule la saison, etc. Et puis Julien (Brun), ça faisait un petit moment que je le connaissais. Je l’avais croisé sur les tournois du Challenge Tour que j’avais pu jouer les deux dernières années. Bref, le feeling est bien passé, ils sont tous super sympas. »