La 9e édition des Internationaux de France professionnels de double se dispute cette année sur le très exigeant parcours du Bassin Bleu. Benjamin Kedochim et Nicolas Platret remettent leur titre en jeu au sein d’un champ où l’on retrouve Julien Guerrier et Grégory Havret, les têtes d’affiches. 

La passe de deux pour Benjamin Kedochim et Nicolas Platret ? © LIGUE DE GOLF DE LA RÉUNION

Le tournoi

Après deux éditions comptant pour l’Alps Tour jouées en simples en 2003 et 2006 (dotation de 60 000 euros à l'époque), le Championnat de France de double voit le jour en 2008. Il devient « officiel » en 2014 avec une formule de jeu qui demeure inchangée depuis (voir format). Il se dispute en alternance au golf de Bourbon et au golf du Bassin Bleu. « La Fédération française de golf nous a demandé en 2014 si cela nous intéressait de passer en format officiel, explique Jean-Marie Hoarau, le président de la ligue régionale de golf de la RéunionIl n’y avait alors plus de Championnat de France de double depuis 10 ans en métropole. On a donc sauté sur l’occasion. » C’est le parcours du Bassin Bleu qui accueille cette semaine la 9e édition des Internationaux de France professionnels de double.   

Le format

Les Internationaux de France professionnels de double se disputent entre le 9 et le 11 décembre 2022 sur le par 71 du Bassin Bleu situé dans la commune de Saint-Gilles-les-Hauts (La Réunion). Ils s’articulent sur 54 trous en stroke play avec deux formules de jeu. Vendredi et dimanche seront consacrés aux fourballs (quatre-balles) et samedi au foursome. Un éventuel play-off trou par trou (anciennement mort subite) est prévu en foursome. « De 2008 à 2013, le championnat de double s’effectuait sur invitation avec un format fourballs (2 tours également) et greensome, rappelle Jean-Marie Hoarau. Mais comme le greensome n’est pas un format officiel, on l’a remplacé par le foursome depuis 2014. » 

La dotation

Cinquante mille euros sont mis en jeu pour les joueurs professionnels. La paire victorieuse se partage 9000 euros. L’an passé, les vainqueurs, Benjamin Kedochim et Nicolas Platret, étaient repartis du golf de Bourbon avec un chèque de 6600 euros. 

Le parcours

Sorti de terre en 1992, ce par 71 de 5683 mètres (depuis les boules blanches), niché à 400 mètres d’altitude et donnant sur la mer en contrebas pour neuf des dix-huit trous, a beaucoup évolué. Depuis 2006 et sous l’impulsion de son directeur général, Stéphane André, le tracé n’a ainsi cessé de progresser. « Avant, il y avait deux types de parcours, souligne encore Jean-Marie Hoarau. Le temps de l’open, il était excellent. Le reste de l’année, c’était plus compliqué. Aujourd’hui, on a un parcours à peu près similaire en termes de qualité du 1er janvier au 31 décembre. C’est un parcours très serré où la longueur n’est pas toujours un point positif, ajoute-t-il. Il faut savoir placer la balle, faire les bons choix stratégiques, choisir les bons clubs, il faut aussi être précis avec des greens relativement petits… Sinon, le bogey et le double bogey arrivent vite. »

Le champ

Vingt équipes professionnelles vont s’affronter durant trois jours. Au sein des joueurs pros, on retient en priorité la présence conjuguée de Julien Guerrier, membre du DP World Tour, et de Grégory Havret, multiple vainqueur sur le Tour européen, cinquième l’an passé en binôme avec Jean-Damien Yvet. Dans leur sillage, on retrouve certains pensionnaires du Challenge Tour comme Victor Riu (avec Stanislas Caturla), Jérôme Lando-Casanova (avec Baptiste Achard), Romain Wattel (avec Eliott Azoulay) ou encore Clément Berardo (avec Romain Vallaeys). Présent aux Championnats du monde amateur en septembre dernier avec l’équipe de France et passé professionnel au lendemain du Cazoo Open de France au Golf NationalJulien Sale, « régional de l’étape », fera équipe avec un autre Réunionnais, Alexandre Daydou. Nicolas Platret et Benjamin Kedochim remettent quant à eux leur titre en jeu au sein d’un champ qui comptera également vingt équipes amateurs. 

Les têtes d’affiches Julien Guerrier et Grégory Havret

« Pour nous, c’est une vraie bénédiction, s'enthousiasme Jean-Marie Hoarau. S’ils sont là, c’est qu’ils sont aussi à la recherche d’un moment de bonheur, d’un moment de détente mais aussi de partage. Le fait que Julien (Guerrier) vienne, c’est une vraie récompense pour nous… » Julien Guerrier et Grégory Havret perpétuent à ce titre cette tradition qui permet au tournoi de compter (ou d’avoir compté) sur la présence des meilleurs spécialistes français. Matthieu PavonAlexander LevyAntoine Rozner ou encore Victor Perez ont ainsi pris part à l’épreuve. Romain Langasque s’y est même imposé en 2018 (avec Antoine Schwartz). « On pouvait espérer un plus gros champ encore cette année, conclut Jean-Marie Hoarau, mais à la fin du mois de septembre, le DP World Tour a décalé la date de l’Alfred Dunhil Championship (à Leopard Creek) la même semaine que les Internationaux de France de double. C’est dommage ! »