Forte de plus de 1500 membres professionnels, l'association PGA France fête en cette année 2025 le centenaire de sa création. À l'occasion du Grand Prix PGA France de Roissy de cette semaine, coup de projecteur sur sa nature, ses fonctions et ses missions avec son président, Éric Douennelle.

La PGA France regroupe à la fois les professionnels de circuit et les enseignants. © PGA France

Le Grand Prix PGA France débute ce mercredi au Golf international de Roissy. Pouvez-vous nous rappeler de quoi est constitué PGA France ?
PGA France est une association qui existe depuis un siècle maintenant, elle regroupe la quasi totalité des professionnels français, et par professionnels, il faut entendre aussi bien les professionnels de circuit que les enseignants. Cela fait que nous avons un peu moins de 1700 membres, un nombre qui a pour ainsi dire doublé en l'espace de 18 ans. Lorsque je suis arrivé à la présidence de PGA France en janvier 2007, nous avions 850 membres. J'espère que cette inflation est due au travail que nous faisons, et à l'accompagnement que nous proposons. Mais je pense aussi que l'une des raisons est que nous avons différents rangs de membres, et différents taux de cotisation, afin de convenir aux retraités, chômeurs, directeurs professionnels, élèves-moniteurs, ou à ceux qui font un autre métier. Ce qui fait que tout le monde s'y retrouve.

Avec un spectre de membres aussi large, quelles sont les missions principales de PGA France ?
Notre but est de favoriser les échanges. Les pros ont besoin de se retrouver entre eux, de communiquer, de parler. Pas seulement pour se passer les bons tuyaux, mais pour partager ce qu'ils connaissent de leur métier, ce qui leur permet de progresser. Cela, nous le favorisons de plusieurs manières : à travers la formation continue, que nous organisons en partenariat avec la ffgolf ; à travers les 190 journées de jeu que nous organisons à travers nos treize ligues régionales, qui peuvent être des pro-ams, des alliances, ou des tours de stroke play entre pros ; et puis à travers nos réunions de ligues, nos assemblées générales, nos plus grands événements que sont par exemple le Championnat de France de double enseignants, qui se déroule fin juin, avec 190 pros enseignants présents. Les journées de jeu sont vraiment importantes car, si nous n'organisons pas ça, que leur reste-t-il pour maintenir la flamme de la passion du golf et de la compétition, et la transmettre à leur public ? Les enseignants ne sont pas des joueurs de circuit, et ils ne sont plus amateurs. Donc il faut bien que PGA France organise des compétitions pour ces professionnels.

Éric Douennelle, président de PGA France. © Karin Prissert / PGA France

Auprès des enseignants, quelle forme peut prendre l'accompagnement de PGA France ?
Par exemple, nous travaillons sur les conventions d'exercice. C'est à dire que lorsqu'un enseignant indépendant a besoin de se rapprocher d'un club, on lui propose des modèles de convention, de manière à ce qu'il ait des éléments juridiques pour discuter avec son club. Cela s'apparente à un contrat de travail libéral, si je puis dire, pour lequel nous leur proposons des modèles, et nous les vérifions avant signature lorsqu'ils nous sollicitent. Lorsqu'ils sont salariés, nous pouvons également regarder leur contrat de travail.

PGA Tour, PGA Championship, BMW PGA Championship à Wentworth, PGA France... Les trois lettres « PGA » apparaissent un peu partout, pour désigner des choses très différentes. Où se situe PGA France dans cette galaxie ?
Il y a des circuits, qui sont organisés, qui sont détenus et exploités par des structures privées, qui ont parfois été créées par des joueurs mais qui n'ont pas de lien avec les organisations professionnelles. Mais ce qui amène la confusion, effectivement, c'est l'utilisation de ce sigle PGA. Ce sigle, il est protégé, les Américains l'utilisent de leur côté, les Britanniques du leur, et comme nous avons un accord avec les Britanniques, nous pouvons utiliser ces trois lettres. Donc nous ne sommes ni le PGA Tour, ni le European Tour, aujourd'hui appelé DP World Tour. Maintenant, ce qui amène une autre confusion, c'est que la PGA of America organise le PGA Championship, un tournoi qu'elle possède et qui est l'un des quatre Majeurs. Donc il ne faut pas confondre les tours et les organisations de professionnels comme la nôtre. Nous sommes d'ailleurs membres de l'alliance mondiale des PGA, nous nous réunissons tous les ans au moment du PGA Show d'Orlando, pour comprendre les besoins de nos membres et comprendre comme mes collègues des autres PGA y répondent.

Regrouper des pros de circuit et des pros enseignants sur le terrain, c'est aussi la raison d'être du Grand Prix PGA France de Roissy de cette semaine ?
Oui, ce que nous souhaitions après l'arrêt du Grand Prix PGA Schweppes il y a quelques années, c'était proposer des opportunités de jeu à nos joueurs français. Nous avons donc le Grand Prix PGA France de Roissy qui en est à sa 5e édition. Nous avons eu des joueurs de renom dans cette épreuve par le passé (Grégory Bourdy, Grégory Havret, Raphaël Jacquelin, Marc Farry...), ça leur permet de garder la main et de préparer d'autres échéances. Mais ça permet surtout aux jeunes d'être confrontés à des gens au palmarès incroyable et de profiter de leur expérience, tout en échangeant. Nous avons une autre épreuve, l'Open PGA France de Mont-de-Marsan. Nous soutenons aussi l'Omnium de la Riviera et le Montauban Ladies Open sur le LET Access Series. Nous avons donc des actions vers nos professionnels à travers des épreuves qui se déroulent sur tout le territoire français.

Grand Prix PGA France : 77 joueurs et des beaux noms

L'édition 2025 du Grand Prix PGA France de Roissy débute ce jeudi, avec 77 joueurs espérant succéder à Franck Daux, vainqueur en 2024. Le tenant du titre est d'ailleurs présent, tout comme Julien Quesne, ancien vainqueur sur le Tour européen. Trois tours stroke play sont au programme, de jeudi à samedi, pour remporter le trophée André Vagliano qui fêtera son centenaire en 2028 !