Après une première édition l’an passé, l’Omnium Nedey Classic de Prunevelle intègre officiellement le circuit français. Une opportunité de plus pour les professionnels, avec de nombreux bénéfices à en tirer.

Pour certains, il était connu sous le nom de Peugeot Classic. Pour d’autres, il était le Grand Prix de Montbéliard. Désormais, pour tous, il est l’Omnium Nedey Classic by Win Tour. Un nom à rallonge certes, mais qui traduit toute sa nouvelle personnalité. Disputé pour la première fois en 2024 au golf de Prunevelle dans sa forme actuelle, l’Omnium Nedey Classic se présentait comme une opportunité supplémentaire de jeu pour les professionnels et les amateurs — avec deux classements distincts. En 2025, il passe un cap supérieur puisqu’il intègre officiellement le circuit professionnel français. Une promotion rendue possible grâce à l’augmentation de sa dotation, passée de 20 000 euros à 30 000 euros, bourse minimale pour pouvoir obtenir une date dans le calendrier tricolore. « L’initiative de base pour le golf de Prunevelle était simplement d’attirer plus de joueurs puisque l’édition passée avait été une réussite. Et cette condition était assez logique pour y parvenir » raconte Stanislas Caturla, associé de la société organisatrice de l’événement, Win Events.
Une rampe de lancement
Prévu du 19 au 21 septembre prochains, le tournoi prendra place en tant qu’avant-dernier rendez-vous de la saison mais surtout, il aura lieu en même temps qu’un certain FedEx Open de France au Golf National. Une concurrence qui n’en est pas une puisque ce sont là deux strates différentes qui sont à l’oeuvre. « Le Nedey » comme Stanislas Caturla le surnomme déjà, ne s’adresse pas aux joueurs du DP World Tour mais bien à ceux des circuits satellites que sont l’Alps Tour ou le Pro Golf Tour. Ceux dont les calendriers ne proposent pas toujours de gagne-pain chaque semaine. « En offrant une date supplémentaire aux joueurs, on leur donne les moyens de jouer avec la carte dans la poche, de possiblement gagner de l’argent et de ne pas en débourser trop en logistique comparé à un déplacement en Autriche ou en Italie » rappelle celui qui fait partie du trio derrière Win Events. Car en s’alliant avec Sébastien Gros et Kévin Turlan, le fondateur du Win Tour a fait de son circuit une référence pour compléter les autres strates du golf professionnel.
Et au-delà de la dotation, le Nedey Classic est porteur d’un enjeu sportif majeur. « Le vainqueur du tournoi bénéficiera de la catégorie de vainqueur du circuit français, ce qui lui ouvre notamment les portes des tournois du Challenge Tour en France », rappelle l’organisateur. Une véritable incitation pour les joueurs ambitieux, et un levier supplémentaire pour attirer du monde. De fait, les inscriptions vont bon train. « Sans avoir encore communiqué, on avait déjà quelques noms et pas mal de messages » glisse-t-il. Pour les premiers acteurs du tournoi, l’événement deviendra aussi très intéressant dans le classement du Win Tour puisqu’il accordera une fois et demi le nombre de points attribués habituellement. « C’est une belle évolution pour nous aussi. Et surtout, ça fait du Nedey Classic un tournoi qui compte à la fois pour le classement mondial amateur, pour le ranking pro français, et pour le Win Tour » ajoute Caturla.
Un héritage prestigieux
Fort de ce qu’il propose pour l’avenir, l’Omnium Nedey Classic s’appuie également sur un passé riche de 89 ans d’existence, majoritairement passée à marquer les esprits sous le nom de Peugeot Classic. Une époque où le tournoi n’était qu’amateur et d’envergure européenne. Thomas Bjørn, Henrik Stenson ou encore Raphaël Jacquelin y ont inscrit leur nom au palmarès. « Quand j’étais jeune, j’en entendais parler comme un énorme événement. Il y avait une très belle organisation, avec des joueurs logés à l’hôtel, des voitures pour les déplacer », se souvient Stanislas Caturla. Et même si l’ère à changer, l’ambition reste forte. L’enjeu désormais, pour le golf de Prunevelle et pour Win Events, est de pérenniser la date sur le long terme, « de le faire vivre quelques années avec cette dotation, de solidifier les fondations et ensuite, si les choses évoluent bien, d’envisager une augmentation de la bourse », conclut Caturla. En attendant, le rendez-vous est pris en septembre dans le Doubs, pour une deuxième édition qui s’annonce aussi conviviale que compétitive.