Le golf trouve une bonne partie de ses origines dans les pays anglo-saxons. Ainsi, la plupart des termes utilisés dans le vocabulaire golfique sont en anglais. Voici quelques exemples de termes ou expressions imagées.

Royal Liverpool (Hoylake) est un véritable links et sera le théâtre du British Open en 2023. © DR

« Chocolate drops » ou gouttes de chocolat. Monticules couverts de rough, faussement naturels et typiques de l’Age d’Or de l’architecture (1910-1935). Les moyens de construction étant alors limités, il s’agit des déblais de terre « abandonnés » sur le parcours car il était impossible de les bouger et qui finalement animent le terrain et rajoutent un élément stratégique aux parcours.

Quelques exemples de « Chocolate drops » utilisés par l’architecte Walter Travis, au Cape Arundel Golf Club (Maine) construit en 1896. © DR

« Crowned green » ou green en forme de carapace. Green dont le point le plus haut est au centre et donc qui draine l’eau sur les côtés. En raison de sa forme, un green particulièrement délicat à appréhender car la balle tient difficilement dessus. On attribue un peu hâtivement ce type de greens à l’architecte écossais, Donald Ross (1872-1948) mais il a réalisé 400 parcours qui ne comportaient pas tous ces soucoupes volantes !

« Line of charm » ou ligne de charme. Expression poétique initialement utilisée par l’architecte américain, Max Behr (1884-1955). La ligne de jeu instinctive est une ligne droite, en revanche la ligne de charme est celle qui en raison de la stratégie idéale va tenter le golfeur mais qui n’en demeure pas moins la plus dangereuse. Elle fait courir plus de risques puisqu’elle flirte avec les obstacles afin d’obtenir la meilleure ligne par la suite. C’est le gage d’une bonne architecture.

« Links » ou liens. Un type de parcours que l’on trouve habituellement dans les Iles britanniques et en Irlande, et qui répond à des critères précis : un terrain de bord de mer où la mer s’est retirée, une terre sablonneuse et non arable, avec généralement très peu d’arbres et des mouvements de terrain dus au vent et aux marées. Accessibles à tous types de golfeurs, les links désignent indéniablement les tracés qui font le plus appel à leur créativité.

« Revetted bunkers » ou bunkers revêtus. Technique utilisée essentiellement dans les Iles Britanniques et en Irlande pour construire la face des bunkers. Celle-ci consiste à créer des mottes de gazon stratifiés qui doivent stabiliser la lèvre des bunkers et lutter contre l’érosion. Onéreux ce procédé doit habituellement être renouvelé tous les 4 ans.

Les différentes couches qui viennent constituer la face des bunkers « revetted ». © DR

« Pot bunker » ou bunker en forme de cavité. Circulaire, petit et profond bunker possédant une face très raide, présent essentiellement sur les links. Extrêmement pénal, il n’est pas rare de devoir sortir en arrière pour s’en extraire.

« Punchbowl » ou bol à punch. Green en forme de saladier qui ramène les balles en son centre. Utilisé autrefois lorsqu’il était nécessaire de conserver l’eau pour préserver l’humidité de l’herbe d’un green car il n’y avait pas de système d’irrigation.

« Redan » ou forteresse. Inspiré de la guerre de Crimée, le Redan originel est le trou numéro 15 à North Berwick en Ecosse. Il s’agit généralement d’un par 3 d’environ 180 mètres dont le green est étroit, surélevé, de l’avant vers l’arrière et situé en diagonale de la ligne de jeu d’environ 45 degrés. Il possède un bunker profond situé sur la gauche du green et un autre derrière. Ce type de green permet de jouer le trou de différentes manières ; soit le long du sol, soit en lobant la balle jusqu’au trou.

Le green du trou numéro 1 du golf du Grand Saint Emilionnais, près de Bordeaux est un exemple de Redan. © DR

Signature hole ou trou signature. Terme largement galvaudé et racoleur, essentiellement à des fins marketing. Si un tracé est de bonne facture, l’ensemble des trous doit être de qualité, homogène et mémorable ; il ne doit pas y avoir de déséquilibre.

Switchback ou revirement. Un par 4 ou un par 5 qui change de ligne de jeu au sein du même trou ; soit de la gauche vers la droite par exemple, puis vice versa. Il requiert ainsi de savoir manier la balle dans les deux sens afin d’obtenir une ligne de jeu idéale. Il s’agit d’un formidable exemple de trou stratégique qui tente les golfeurs et les pousse à optimiser leurs capacités.

Le trou numéro 8 du parcours numéro deux de Pinehurst en Caroline du Nord est un exemple de switchback sur lequel en raison de l’inclinaison du terrain, il est nécessaire d’effectuer un fade au drive puis un draw au second coup.

Kristel Mourgue d'Algue, qui est-elle ?

Ancienne joueuse du circuit européen qu'elle a rejoint après avoir remporté le titre de championne universitaire américaine, Kristel Mourgue d'Algue est aujourd'hui copropriétaire du Grand Saint-Émilionnais Golf Club et consultante pour la chaîne Golf+.