Victor Perez a remporté une victoire sensationnelle ce dimanche, en rentrant notamment une sortie de bunker au 17. Le Tarbais s’impose pour la troisième fois sur le DP World Tour, et surtout pour la première fois en Rolex Series, où il devient le premier Français titré. Énorme !

Victor Perez devient le premier Français à s'imposer dans les Rolex Series. © Andrew Redington / Getty Images Europe - AFP

Le joueur : Victor Perez

On pensait, jusqu’à ce dimanche, que Victor Perez, même s’il remportait d’autres titres, ne nous proposerait jamais un scénario similaire à sa victoire, en mai dernier, aux Pays-Bas. Mais pour être franc, il lui aura fallu moins d’un an pour nous contraindre à reconsidérer cette opinion. Le n°1 français (place ô combien confortée) a remporté l’Abu Dhabi HSBC Championship, à l’issue d’une très belle dernière journée en 66 (-6). Il glane ainsi son troisième titre sur la première division européenne, et surtout, son premier Rolex Series, devenant le premier Français à s’imposer dans ces tournois, les plus richement dotés de la saison régulière du DP World Tour.

Dès le début de partie, le Tarbais a montré tant ses intentions que ses bonnes dispositions. À deux birdies en ouverture ont succédé deux autres réalisations au 6 et au 7. Le premier bogey de sa partie, au 14, a été immédiatement gommé par un très bon birdie au 15.

Le tournant est intervenu sur le par 3 du 17. Victor Perez, court dans le bunker sur sa mise en jeu, a sorti le coup du tournoi, en parachutant sa balle par-dessus le drapeau, avant de la faire revenir au fond du godet grâce à l’effet rétro. Grâce à ce coup d’éclat, le rendant inhabituellement démonstratif (d'où le comparatif avec les Pays-Bas), il prenait ainsi deux coups d’avance sur ses plus proches poursuivants, notamment le Suédois Sebastian Söderberg.

L’ascenseur émotionnel est malgré tout resté en service sur le par 5 du 18, où Victor Perez trouvait tout d’abord un bunker sur sa mise en jeu, puis la zone à pénalité sur son deuxième coup. Sa balle demeurait jouable, donnant l’occasion au Tarbais de trouver le green en 4, puis de pousser deux putts pour terminer sur un bogey, avec le score de -18. Ni Söderberg, imprécis sur son attaque de green, ni l’Australien Min Woo Lee, à deux doigts de rentrer un coup de wedge pour s’offrir un eagle inouï, n'ont été en mesure de le rattraper.

« C'était une fin de tournoi folle, mais je crois que je commence à m'y habituer, ironisait-il quelques minutes après sa victoire au micro du DP World Tour. J'espère que je me rendrai les choses plus faciles la prochaine fois. Ma sortie de bunker est sortie un peu fine, mais j'ai eu la chance de la voir revenir et rentrer. C'est probablement le meilleur coup que j'aie jamais tapé. »

Le classement mondial, où Victor Perez occupait la 111e position en début de semaine, ne sera mis à jour qu’à l’issue de l’American Express, tournoi du PGA Tour de cette semaine. Mais cette victoire devrait ramener le Français en lisière du top 50 mondial, si important pour s’assurer la participation à tous les plus gros tournois.

Les autres Français

Discret mais efficace depuis le début du tournoi, Matthieu Pavon a connu sa meilleure journée ce dimanche, en signant une carte de 67 (-5). Le Bordelais prend ainsi la 28e place finale, à -9. Le dernier acte s’est, en revanche, beaucoup moins bien déroulé pour Alexander Levy, avec un 73 (+1), et surtout pour Antoine Rozner, qui a rendu un lourd 78 (+6). Tous les deux ont terminé en 50e position, à -5.

2015

L’ANNÉE DE LA DERNIÈRE VICTOIRE FRANÇAISE À L’ABU DHABI CHAMPIONSHIP, À UNE ÉPOQUE OÙ LES ROLEX SERIES N’EXISTAIENT PAS ENCORE. UN SUCCÈS SIGNÉ GARY STAL.