Le premier Majeur de la saison débute ce jeudi, à Augusta. Coup de projecteur sur cinq joueurs qui pourraient faire partie des prétendants à la veste verte, dimanche en fin d’après-midi.

Le Masters d'Augusta, premier Majeur de la saison, débute ce jeudi. © Andrew Redington / Getty Images - AFP

À tout Scheffler, tout honneur

Scottie Scheffler arrive à Augusta en tant que tenant du titre. © David Cannon / Getty Images - AFP

Tenant du titre, n°1 mondial, vainqueur incontesté du Players Championship et du Phoenix Open cette saison : difficile de nommer quelqu’un d’autre que Scottie Scheffler comme favori principal, à l’heure où s’ouvre, ce jeudi, le premier Majeur de la saison. L’an dernier, lors du Masters, le Texan, témoignage Rolex (la célèbre manufacture horlogère suisse, partenaire global et majeur du golf mondial), avait convaincu les derniers sceptiques du fait qu’il était un joueur d’envergure mondiale. Et il n’a donné aucun signe tendant à montrer le contraire.

« Je pense que c’est un peu différent d’arriver ici en tant qu’ancien vainqueur, a-t-il confié, mardi, en conférence de presse. Quand vous regardez la liste de tous les joueurs du champ, et que vous voyez "exemption à vie" à côté de votre nom, c’est vraiment cool. J’espère pouvoir revenir ici pendant encore beaucoup d’années. »

Enfin l'année de Rory ?

Dans les conditions humides de cette semaine, le driver de Rory McIlroy pourrait lui être d'une grande utilité. © Patrick Smith - Getty Images via AFP

Et si, enfin, 2023 était l’année de la première victoire de Rory McIlroy au Masters ? Il faut bien avouer deux choses : d’abord, cette question, à force de revenir à chaque mois d’avril, est clairement devenue lancinante, et ensuite, elle le restera jusqu’à ce que le Nord-Irlandais se retrouve avec une veste verte sur les épaules.

Alors, poussons un peu plus loin la question : pourquoi, cette année plutôt qu’une autre, Rory remporterait-il l’unique Majeur manquant à son palmarès ? Déjà, parce que McIlroy a montré de belles choses en ce début de saison, en s’imposant lors de l’étape des Rolex Series à Dubaï, puis, il y a deux semaines, en atteignant les demi-finales du WGC – Dell Technologies Match Play. Présent chaque année à Augusta depuis plus de 10 ans maintenant, il connaît tous les recoins du parcours. Et les conditions de cette édition 2023 du Masters, annoncées pluvieuses, pourraient donner un bonus à la longueur de ses mises en jeu. Alors oui, il y a des raisons d’y croire. Ne serait-ce que pour arrêter de se poser la question.

Spieth, pour signer son retour

Jordan Spieth, en compagnie de son caddie Michael Greller, lors des parties de reconnaissance. © Patrick Smith - Getty Images via AFP

Avec Jordan Spieth, on a pris l’habitude des hauts et des bas. Mais aussi celle de le voir se balader un peu partout sur le parcours, au gré de ses loupés au grand jeu, et de le voir survivre par sa science combinée du recovery et du putting. Surtout, nul ne peut oublier que le joueur, témoignage Rolex comme Scottie Scheffler, a mis sa marque sur le parcours d’Augusta lors de sa victoire en 2015, puis sur les 65 premiers trous de l’édition 2016.

Si le jeu du Texan peut parfois se distinguer par son irrégularité, il en est tout autrement de ses résultats depuis le début de l’année, avec des tops 5 à l’Arnold Palmer Invitational (4e) et au Valspar Championship (3e). Et quand il commence à roder comme ça…

Jon Rahm, l’autre homme en forme

Jon Rahm espère succéder à Sergio Garcia au palmarès espagnol du Masters. © Andrew Redington / Getty Images - AFP

Avec Scottie Scheffler, c’est l’autre homme en forme du début de saison sur le PGA Tour. Jon Rahm n’a eu besoin que de cinq apparitions en 2023 sur le circuit américain pour glaner trois victoires, et faire un court relais à la place de n°1 mondial.

Petit bémol tout de même : l’Espagnol, témoignage Rolex, n’a pas montré une condition optimale dans les toutes dernières semaines précédant le Masters. Retiré du Players Championship car malade, il n’a pas réussi à s’extraire des poules, il y a deux semaines, lors du Championnat du monde de match play. Mais la forme revenant parfois aussi vite qu’elle est partie, Jon Rahm se verrait bien, malgré tout, devenir le quatrième Espagnol à revêtir la veste verte, après Seve Ballesteros, José María Olazábal et Sergio Garcia.

Et Tiger, dans tout ça ?

L'heure de la sixième victoire a-t-elle sonné pour Tiger ? © Patrick Smith - Getty Images via AFP

À partir du moment où il figure au départ, comment ne pas évoquer le Tigre dans la liste des favoris ? Même si, il est vrai, cette fois-là, une sixième victoire à Augusta viendrait de loin. Tiger Woods (soutenu par Rolex) n’a joué qu’un seul tournoi depuis le début de l’année : le Genesis Open. Passant le cut à grand peine, il y a pris la 45e place. Un tournoi qui a permis de voir que, si son swing est en place, son physique est encore un peu juste. Le Tigre a beau être le Tigre, jamais facile de jouer au golf avec le cœur dans la boîte à gants.

Les signes encourageants, maintenant : si l’on excepte les anciens vainqueurs plus âgés (et émoussés) que lui présents cette semaine, Tiger Woods est celui qui connaît le mieux le parcours d’Augusta. Sec, mouillé, avec ou sans vent, il l’a joué dans toutes les configurations possibles. Et il l’a prouvé à de multiples reprises depuis sa première victoire en 1997 : le dimanche après-midi, Augusta devient son royaume. Et le trône attendra toujours son roi.