Jeux olympiques, Amundi Evian Championship, opens de France, trois Français sur le PGA Tour, Solheim Cup… coup de projecteur sur cinq dates du calendrier professionnel à inscrire soigneusement dans tous les agendas.

Céline Boutier a fait des Jeux olympiques de Paris l'un de ses principaux objectifs de 2024. © Mike Ehrmann / Getty Images Asiapac - AFP

Jeux olympiques : à la quête de l’or bleu

Pour la deuxième fois dans l’histoire, les épreuves olympiques de golf vont être disputées sur le sol français. Mais le décor aura bien changé, entre les chapeaux, costumes complets et autres robes longues qui arpentaient le golf de Compiègne en 1900, et ce qui constituera le décor du Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines, du 1er au 10 août prochains.

Tous les supporters français espéreront que les 124 ans ayant séparé les deux événements produiront un autre changement : la mise à mal de l’hégémonie américaine, qui avait vu Charles Sands chez les messieurs et Margaret Abbott chez les dames rafler, non pas les médailles d’or apparues quatre ans plus tard à Saint-Louis, mais les victoires lors des Jeux de la IIe olympiade de l’ère moderne.

Sauf (bonne) surprise, deux athlètes tricolores seront engagés dans chacun des deux tournois olympiques, celui des messieurs du 1er au 4 août, et celui des dames, du 7 au 10 août. Dans les deux cas, ils disputeront quatre tours de stroke play sans cut, au sein d’un champ comportant 60 noms.

Si cette formule de jeu permet au clan français de croire aux médailles dans les deux tournois, les regards seront forcément plus attentifs envers la n° 1 française et actuelle n° 3 mondiale Céline Boutier, qui vient de conclure la meilleure saison de sa carrière jusqu’à présent, et porte clairement les Jeux olympiques de Paris 2024 comme l’un de ses objectifs principaux dans celle qui s’ouvre.

The Amundi Evian Championship : remettre le feu au lac

Avant le rendez-vous olympique, Céline Boutier aura une première entrevue avec le public français, à l’Evian Resort. Parmi les dizaines de milliers de spectateurs qui assisteront, en Haute-Savoie, au quatrième des cinq Majeurs féminins de la saison, aucun sans doute n’aura oublié le sacre de la Parisienne, sur le même parcours en 2023. Et nombreux seront ceux qui viendront dans l’espoir de voir telle performance se reproduire.

La présence du tournoi olympique dans le calendrier est d’ailleurs la raison d’une légère avancée de The Amundi Evian Championship dans le temps. Les meilleures joueuses de la planète se disputeront le titre du 11 au 14 juillet. Alors pourquoi pas, à l’issue du dernier tour, réadapter les habitudes ? En plus de la Patrouille de France survolant les Champs-Élysées, un drapeau français parachuté sur le green du 18 pour la deuxième année consécutive serait une très belle manière de célébrer la Fête nationale.

Opens de France : à la ferveur de l’automne

Comme en 2023, les opens de France dames et messieurs se joueront au début de l'automne, à des dates proches l’une de l’autre. Petite différence toutefois : le Lacoste Ladies Open de France sera disputé en premier, du 26 au 28 septembre. Le lieu, lui, ne change pas, les joueuses du Ladies European Tour ayant rendez-vous au Golf Barrière de Deauville pour la 34e édition de l’épreuve.

Les messieurs, de leur côté, regagneront le cadre, devenu entre-temps olympique, du Golf National pour l’Open de France 2024. L’épreuve fera partie du Back Nine, une série de neuf tournois issue de la nouvelle configuration du calendrier du DP World Tour. Elle verra notamment une augmentation du nombre de points attribués à la Race to Dubai pour chaque tournoi, 5 000 en l’occurrence pour l’open national, contre 3 000 pour les tournois réguliers du printemps. Le clan tricolore, qui devrait être une nouvelle fois nombreux dans les Yvelines, tentera de mettre fin à la disette de succès français qui dure depuis 2011 et la victoire de Thomas Levet.

PGA Tour : les trois mousquetaires

Paul Barjon, Victor Perez et Matthieu Pavon joueront tous les trois, cette année, sur le PGA Tour. Le premier y est remonté à la faveur d’un très solide succès lors de la finale du Korn Ferry Tour, la deuxième division nord-américaine. Les deux autres ont bénéficié de l’une des principales nouveautés de la saison 2023 : la possibilité donnée aux 10 meilleurs joueurs du DP World Tour n’ayant pas encore leurs droits de jeu sur le PGA Tour de les obtenir.

Quel que soit le chemin emprunté, tous les trois seront donc sur la première division étatsunienne cette saison, ce qui constitue une configuration inédite dans l’histoire du golf tricolore masculin. La première apparition française de l’année se fera du 11 au 14 janvier à Honolulu, à l’occasion du Sony Open in Hawaii. En effet, le tournoi d’ouverture de cette semaine, The Sentry, inaugure les Signature Events, huit tournois aux champs réduits et sans cut, mais à la dotation sensiblement gonflée. Des tournois qui ne s’ouvriront aux Français que si ces derniers réalisent de grosses performances dans les autres tournois d’un calendrier dont on espère qu’il comblera nos longues soirées, et pas seulement d’hiver.

Matthieu Pavon a décroché son billet pour le PGA Tour lors du DP World Tour Championship, en novembre dernier. © Andrew Redington / Getty Images - AFP

Solheim Cup : à la conquête de l’Amérique

C’est l’une des autres évolutions marquantes de 2024 : 21 ans après avoir opéré le changement inverse, la Solheim Cup revient aux années paires. Tant mieux pour les fans des deux côtés de l’Atlantique, qui pourront ainsi voir leurs meilleures joueuses disputer le match entre Europe et États-Unis, d’ordinaire biennal, deux années de suite.

En 2023 à Finca Cortesin, en Espagne, les tenantes du titre européennes avaient été les bénéficiaires du premier match nul de l’histoire de la Solheim Cup, ce qui leur avait permis de conserver le trophée. Elles auront de nouveau cette disposition réglementaire à leur avantage, du 10 au 15 septembre au moment de retrouver leurs adversaires américaines. Mais l’avantage du terrain reviendra cette fois à ces dernières, qui évolueront à domicile au Robert Trent Jones Golf Club, en Virginie.

Céline Boutier visera une 4e participation au sein de l’équipe européenne, après 2019, 2021 et 2023. Si cela devait être le cas, rien n’interdit de rêver à une deuxième Française intégrant l’escouade de la capitaine norvégienne Suzann Pettersen, qui rempile après 2023.