Entré cette année dans le club des centenaires, le Golf Club d’Amiens a célébré une année 2025 riche en événements et un esprit de convivialité qui a traversé les décennies.

L’année 2025 n’était pas qu’un millésime pour le Golf Club d’Amiens. C’était l’année avec un grand A. Celle du centenaire. En son cours, ce golf est devenu le huitième de la région Hauts-de-France à souffler ses cent bougies. Un statut que le club a commencé à préparer trois années plus tôt pour être sûr de marquer le coup à la hauteur de son histoire. Tout au long de ces derniers mois, la structure de Querrieu (Somme) n’a pas manqué de rappeler ce qui fait son histoire. Des photos les plus anciennes, au logo conçu spécialement pour l’occasion, jusqu’à l’inauguration d’une plaque célébrant l’initiative de trois membres du club - Pierre Bonhomme, Jean-François Claisse et Bruno Dachicourt - d’avoir créer l’association Handigolf en 1993. Le point d’orgue a été donné le week-end du 6 septembre, au terme d’une coupe du président annuelle plus exceptionnelle que jamais ponctuée par une soirée blanche réunissant 400 personnes autour d’un siècle d’anecdotes. « C’était surtout un défi d’organiser un tel événement, reconnaît le directeur des lieux, Étienne Marquette. Autant on a l’habitude pour les compétitions, autant il a fallu se démener pour être sûr que tout le monde apprécie cette fête. » Le résultat escompté a été atteint.
Sept aînés dans les Hauts-de-France
Trente golfs ont passé la barre des 100 ans en France. Le Golf Club d'Amiens est le 8e des Hauts-de-France derrière ceux de Wimereux, du Touquet, d'Hardelot, du Sart, de Valenciennes, de Morfontaine et de Chantilly. Belle brochette.
Si l’on veut comprendre le présent du Golf Club d’Amiens, il faut d’abord en regarder les gestes fondateurs. Fondés en 1925 sous l’impulsion de familles locales, à l’origine sur des terrains loués, les lieux ont perduré à travers les décennies grâce à « un tournant majeur » d’après le directeur actuel : le rachat du terrain par l’association sportive. « Ça voulait dire que le club devenait propriétaire. Aujourd’hui, on a l’impression que c’est normal mais quand je discute avec d’autres directeurs confrontés à des loyers exorbitants, je me rends compte de la chance que nous avons. Être propriétaire, c’est la garantie de pouvoir investir et développer sans incertitude. » Ce mouvement primordial instigué par Jacques Dian, le troisième des cinq présidents que le club a connu en un siècle (un chiffre rare pour sa petitesse) trouve aujourd’hui beaucoup d’écho. « La plus grande évolution récente est l’amélioration du parcours et des infrastructures. C’est évidemment grâce à un investissement que l’on ne met pas dans un loyer » corrèle celui qui a été membre du club avant d’en prendre la direction.
Plus de 30 ans d’histoire en mains
Le troisième président du club, Jacques Dian, a rédigé ses mémoires pour garder une trace des années précédant sa prise de fonction ainsi que les trente sous sa houlette. On y découvre notamment les chantiers pour déminer le parcours après la Seconde guerre mondiale, vestiges visibles aux trous n°14 et n°18.
Un club solidaire
Dans son ère moderne, la structure a pris un tournant résolument sportif avec une réussite de l’ensemble de ses équipes amateurs à l’image, entre autres, de la décennie passée en première division masculine et du retour au plus haut niveau pour leurs formations féminines. Le résultat d’une mobilisation collective mais surtout d’un esprit inculqué à toutes les familles du club et à leurs enfants. « On a eu la chance d’avoir une dynamique créée par nos membres qui a eu un effet incroyable : non seulement sur la qualité du terrain, mais aussi sur l’ambiance. Les gens s’impliquent, et ça change tout. Lorsque l’on a des joueurs visiteurs et que des critiques peuvent être formulées, les membres se sentent concernés et se mobilisent pour palier ça. Ils nous disent qu’ils sont fiers d’être membres, et qu’ils sentent qu’ils participent à un projet vivant. » Ces choix structurants, alliés à l’engagement des membres bénévoles, ont permis au club d’évoluer avec régularité, tout en préservant un esprit associatif fort. Aujourd’hui, sous la direction d’Étienne Marquette et du président de l'association Michel Van Poperinghe, l’ambition est claire : « Que le club continue à grandir en nombre de membres, à améliorer ses infrastructures, à rester sportif mais surtout convivial. C’est cette mentalité, ce mélange de performance et de bonne ambiance, qui fait notre identité. »