Les quatre clubs sont sortis vainqueurs des rencontres de barrages, disputées ce samedi. Par conséquent, Palmola, Terre Blanche, le Golf de Preisch et Albi-Lasbordes évolueront en deuxième division l’an prochain.

BIARRITZ CICALA 23C_0105.JPG
Rodolphe Cicala a renversé la situation en faveur de Biarritz. © Alexis Orloff / ffgolf

Biarritz sur le fil

Des quatre rencontres de barrages de ce samedi, à Saint-Nom-la-Bretèche, la plus serrée (si ce n’est la plus dingue scénaristiquement parlant) a été celle opposant Palmola à Biarritz, quatre fois finaliste lors des cinq dernières éditions. Si chacune des deux équipes a pu compter sur une victoire rapide, par Adrien Bonnet côté occitan et par Alexandre Bauduin côté basque, les trois matches restant sur le terrain ont été plus disputés. Palmola a toutefois pris la main, par la victoire d’Enzo Rousse et Alexandre Carrère, 3&1 dans le foursome de tête face à Philippe Schmohl et Tom Cordonnier.

La victoire en contrôle de Faustin Labadie-Destenaves face à Arthur Tissiendié, 4&3 dans le dernier simple, a remis les compteurs à égalité, et dirigé tous les regards sur le match entre Quentin Da Costa et Rodolphe Cicala. Ce dernier était mal embarqué, mené de deux trous à l’entame du 16. Mais sur ce par 3 puis sur le par 5 suivant, Da Costa loupait les putts qui lui auraient permis de prendre une option très sérieuse. En lieu et place de cela, le match se dirigeait à égalité sur le départ du 18. Si le Biarrot parvenait à trouver le milieu du green sur son deuxième coup et à se mettre donné sur le putt, son adversaire, pourtant plus proche après la mise en jeu, trouvait le bunker au fond du green, ne pouvant ensuite rentrer le putt de la prolongation.

« Je souffle, lançait le capitaine basque Thibaut Rapicault à l’issue de la rencontre. Après une qualification qui n’était pas à la hauteur de nos attentes, le scénario de la fin du barrage est magique. Il n’y a qu’un mot : merci Rodolphe ! Mais j’ai fait un peu d’huile quand même. C’est le golf, c’est ça qui est beau. On fera tout, l’année prochaine, pour être mieux en qualification. »

Amiens vaut mieux que deux Tu l’auras

Ces types sont fous. Mais vraiment. Cliniquement. Le genre dangereux, en tout cas dès lors qu’il s’agit de livrer une rencontre en match play, surtout quand leur peau en est l’enjeu. Car de fraîche date, seule une équipe de Terre Blanche qui allait devenir championne de France deux jours plus tard a réussi, en 2021 en quart de finale, à venir à bout des joueurs du Golf Club d’Amiens. Sauf que cette année, en barrage, entre les deux mêmes équipes, les rôles ont été inversés.

Enfin, ce qui a surtout été inversé, c’est le scénario du deuxième simple entre Théo Idée et Stanley Richardson. Car les deux premiers matches avaient assez rapidement tourné à l’avantage des Varois, avec une victoire du capitaine Stephan Pollet et Alexandre Chikhaoui, 5&4 sur Edouard Hourdin et Ian de la Royère dans le foursome de tête, puis le succès de Tom Guéant, 8&6 face à Axel Desaintjean. Pour le clan picard, Charles Larcelet ramenait un premier point, en disposant de Kylian Cavdar, 3&2.

AMIENS IDÉE 23C_0144.JPG
Théo Idée a renversé la situation en faveur d'Amiens. © Alexis Orloff / ffgolf

Et puis, donc, il y eut Théo Idée, mené d’un trou par Richardson à mi-parcours, mais qui passait en mode ficelle sur le 16 en rentrant 10 m, pour se présenter 2 up au départ du 17. Le partage du trou suffisait à l’Amiénois pour faire passer le score de la rencontre à 2-2. Restait alors à Nicolas Gros la tâche de l’emporter dans le dernier match face à Matheo Douessy. Si Gros loupait de très peu une belle occasion de boucler l’affaire sur le 16, sur le 17, son dernier putt libérait le (désormais connu en Gounouilhou) cri libérateur de l’équipe d’Amiens.

« Ce sont des monstres, lâche le capitaine Ian de la Royère en parlant de ses joueurs. Ce sont toujours les mêmes mecs dans cette équipe, et on sait qu’on peut vraiment compter sur tous. Donc je suis vraiment hyper content, et encore ému, chaque année c’est la même chose. On verra jusqu’où ça tient, mais en tout cas, on va en profiter année par année. »

La bonne paire veille sur Aix-Marseille

La troisième rencontre de barrages offrait un duel entre promus, en l’occurrence entre Aix-Marseille et le Golf de Preisch. Malheureusement pour le club mosellan, le scénario a été moins serré que dans les rencontres précédentes. Les Provençaux ont rapidement pris l’avantage, avec des victoires rapides de Nathan Sebben, 8&7 sur Maël Schwender, et de Gaspar Glaudas, 5&3 dans le premier simple face à Valentin Peugnet.

Restait tout de même à marquer le troisième point décisif, honneur qui est revenu à Loan Lan Yue Wah et Matthieu Bouillet dans le foursome de tête. Contraints, car menés d’un trou, de sortir le driver sur le départ du 18, Nicolas Winandy et Patrick Rahme ne sont pas parvenus à s’extirper correctement du rough sous les arbres à droite. Après une dernière tentative qui a terminé dans la pièce d’eau, les joueurs de Preisch ont concédé la défaite, synonyme de maintien pour Aix-Marseille.

AIX 23C_1025.JPG
L'équipe d'Aix-Marseille disputera une deuxième Gounouilhou consécutive en 2024. © Alexis Orloff / ffgolf

« C’est une joie folle, lancent les deux partenaires de foursome. On était down, et on s’est accrochés comme des lions. Forcément, on était un peu déçus de jouer le barrage, en n’étant qu’à six coups de la 8e place. Mais on savait qu’on avait une équipe de match play, avec des joueurs qui en ont dans le cœur, donc no savait qu’on n’allait rien lâcher. On pense aussi à tous ceux qui sont restés à Aix et qui nous ont soutenus. »

Une nouvelle tournée de Bordeaux-Lac

Entre Bordeaux-Lac et Albi-Lasbordes également, la rencontre s’est globalement déroulée avec l’un des deux clubs dans le fauteuil de leader. Mais encore fallait-il à Bordeaux-Lac la capacité à terminer les matches et à faire monter son compteur. Typiquement, dans le foursome de tête, les deux Laurent, Meriaux et Stipal, ont rencontré une belle résistance de la part de Léo Roturier et Arthur Brunerie. Au point que le match, sur le 18e trou, était toujours à égalité.

Mais dans les simples, les Girondins sont parvenus à faire la différence. Joël Girbau, 4&3 face à Paul Schwab, puis Alexandre Decorde, 5&4 face à Tristan Arnaudet, ont apporté les deux premiers points. La victoire décisive est venue du dernier simple, où Ilan Dufrenoy s’imposait, 5&3, face à Sylvain Gaillac.

BORDEAUX LAC DECORDE 23C_9653.JPG
Alexandre Decorde a remporté un point en simple pour Bordeaux-Lac. © Alexis Orloff / ffgolf

« Mission accomplie, sourient le capitaine Laurent Meriaux et le coach Laurent Elduayen. Ça a été dur, mais on a joué sérieusement du début à la fin, on n’a rien lâché. On ne s’est pas fait peur, mais les barrages, c’est toujours stressant. Pour les amateurs, la Gounouilhou, c’est la plus belle compétition de l’année, c’est un grand privilège, et quand on joue un parcours aussi exigeant et aussi bien préparé, on reste humble. Donc notre objectif, c’est de rester en première division chaque année. »