Joueuse professionnelle sur les circuits jusqu’en 2020, Valentine Derrey est désormais spécialisée (et épanouie) dans l’événementiel golfique. Elle occupe notamment le poste de cheffe de projet de la National Golf Week, qui se déroulera du 30 mars au 1er avril prochains au Golf National.

Valentine Derrey est désormais cheffe de projet de la National Golf Week. © Versicolor

Septembre 2020. En amont du Lacoste Ladies Open de France, et après une carrière professionnelle de dix ans, Valentine Derrey annonçait se tourner vers autre chose. Ce jour-là, la Parisienne, 33 ans à l’époque, quittait le Ladies European Tour (LET), sur lequel elle avait notamment remporté le Turkish Airlines Open, en 2014. Mais elle ne quittait en réalité ni le golf, ni même les clubs.

Son chemin de reconversion, qu’elle ambitionnait déjà de tracer dans l’événementiel sportif, l’a immédiatement menée chez Versicolor, la société organisatrice de la National Golf Week. Cet événement, qui propose trois jours de compétition, de démonstrations, de fitting et de Salon du golf, et qui se tiendra du 30 mars au 1er avril prochains au Golf National, nécessite en effet de longs mois d’organisation et de préparation.

Préparation dès le mois de septembre

« Je m’occupe de la commercialisation du Salon du golf, de rechercher les partenaires, de l’organisation des compétitions (on en a cinq à organiser sur les trois jours de l’événement), énumère-t-elle. Je m’occupe aussi des partenaires medias, et aussi un peu de la partie technique du salon, du calage du plan, ou encore du lien avec les exposants pour aménager leur stand. » Un travail de longue haleine, donc, et qui commence pour Valentine Derrey et pour l’équipe de sept personnes dédiées à l’événement dès le mois de septembre. Et en ce début de mois de mars, le sprint final est lancé. « Le gros du boulot se concentre clairement dans le mois et demi qui précède, constate la cheffe de projet. Au total, pendant la National Golf Week, notre équipe compte une trentaine de personnes. »

Une fois la National Golf Week terminée, la saison de Valentine Derrey ne fait qu’entrer dans sa deuxième partie. Celle-ci est toutefois nettement plus nomade puisque, toujours au sein de Versicolor, l’ancienne étudiante de la Texas Christian University gère le National Golf Tour. Le principe : une vingtaine de compétitions se déroulent aux quatre coins de France, chacune permettant à quatre personnes de se qualifier pour une finale au Golf National. Cette dernière, disputée le mercredi précédant la National Golf Week, offre la possibilité aux deux meilleurs de jouer l’alliance sur 36 trous en compagnie d’un pro dès le lendemain.

Valentine Derrey gère le National Golf Tour, qui compte une vingtaine de compétitions dans toute la France. © Versicolor

« Mon travail est à peu près le même, souligne Valentine Derrey. Je recherche des partenaires, des golfs, qui veulent bien nous accueillir, je m’occupe de la mise en place, de trouver et d’apporter des lots. » Différence notable toutefois : le travail consiste, cette fois, à se déplacer dans chacun de ces golfs. Ce qui n’est pas pour déplaire à l’intéressée. « Franchement, je suis ravie, lance-t-elle. J’aime beaucoup être sur le terrain, je suis quelqu’un d’assez organisée et carrée. C’est ce qui me plaît. Ce que j’avais trouvé très difficile à l’arrêt de ma carrière, c’est de me retrouver enfermée et derrière un bureau. Là, j’ai trouvé le juste équilibre entre la préparation en amont devant l’ordi, et tout le côté social, quand je suis sur place, avec les joueurs et les golfs qui nous accueillent. »

Des pro-ams... mais pas plus

Une convivialité qu’elle expérimente aussi lors des pro-ams qu’elle a toujours le loisir, le temps et surtout le plaisir de jouer. Car non, pas question pour Valentine Derrey d’arrêter de jouer au golf. « Je joue au moins deux fois par semaine, ce qui me paraît très peu », plaisante-t-elle. Mais de là à remettre, même ponctuellement, les pieds dans le haut niveau ? A priori, non. « Je suis vraiment passée de l’autre côté, signifie-t-elle. Pour performer au haut niveau, il faut s’entraîner, mettre tout ce qu’on a. Aujourd’hui, j’ai des horaires de boulot comme tout le monde, je n’ai pas le temps de m’investir dans l’entraînement pour performer. Si je m’inscris à un événement en France comme le Lacoste Ladies Open de France ou le Terre Blanche Ladies Open, pour au final ne pas être performante, ce n’est pas ce que je recherche. »

Partager un bon moment de golf en compagnie de joueurs amateurs, en revanche, fait clairement partie de ses plaisirs. Voire de quelques signaux faibles de déformation professionnelle. « Quand je joue un pro-am, je regarde plutôt tout est organisé, pour voir des choses intéressantes et les amener sur mes propres événements », rigole-t-elle. La barrière semble effectivement franchie.

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