À l'occasion du premier Grand Prix Jeunes Majeur de l'année, ce week-end à Chiberta, le responsable de la filière U14 fait le point sur les échéances de 2024 pour les espoirs du golf tricolore.

Les joueurs de l'équipe de France U14 Garçons en février en Espagne, avec leurs encadrants Alexandre Bosseray (au premier plan) et Cédric Coquet (derrière). © ffgolf

Quelles sont les grands rendez-vous fédéraux de 2024 pour les joueurs et joueuses U14 ?
On a, comme les années précédentes, quatre Grands Prix Jeunes Majeurs (GPJM) au programme. Le premier, qui a lieu ce week-end à Chiberta, a pour enjeu la sélection pour les Internationaux de France U14, mi-avril à Chantilly : c'est là qu'on déterminera les trois garçons et les trois filles qui constitueront les deux équipes de France engagées dans le tournoi des nations. Le deuxième GPJM, mi-mai à la Boulie, servira de sélectif pour les Internationaux de Belgique début juillet. Le troisième, fin juin à Soufflenheim, servira à déterminer ceux qui participeront au Reid Trophy en Angleterre, début août. Enfin, le dernier GPJM est celui d'Évian fin août, dernière ligne droite pour préparer l'Amundi Evian Juniors Cup le mois suivant (17-19 septembre, ndlr), qui est la compétition de référence pour la filière U14.

Pourquoi cela ?
Évian, c'est toujours le grand objectif de l'année. C'est un peu notre championnat du monde à nous, car il y a beaucoup de pays d'un peu partout dans le monde qui y participent, notamment les États-Unis et l'Espagne qui sont les deux nations très fortes en U14. L'idée de l'année est donc de créer un groupe France élargi pour cet objectif. Les garçons et les filles se connaissent tous, ils sont en émulation toute l'année, et ce calendrier nous permettra de déterminer la meilleure équipe possible pour aller rivaliser avec les Américains et les Espagnols. On avait fait deuxièmes l'an dernier après avoir gagné les deux éditions précédentes...

Les GPJM en 2024

23-24 mars : Chiberta
11-12 mai : RCF La Boulie
22-23 juin : Soufflenheim
20-21 août : Évian

Au-delà des GPJM, quelles sont les compétitions internationales encadrées par la Fédération ?
En réalité, on a déjà attaqué avec le groupe France par le Triple A World Series, un tournoi privé comptant pour le classement mondial amateur, fin février à San Roque en Espagne. C'est une petite nouveauté puisqu'on a ajouté ce tournoi à notre calendrier au détriment du Scottish U14 au mois d'août, qui est dans la foulée du Reid Trophy en Angleterre. J'avais été assez déçu de ce tournoi l'an dernier dans la mesure où le niveau a baissé et où on ne joue plus sur des links, qui sont très formateurs. Maintenant, il n'y a que 70 joueurs, deux tours, et l'Écosse au mois d'août, ça reste assez cher. Donc on a trouvé ce tournoi en Espagne, ce qui permet d'avoir un calendrier mieux réparti sur toute l'année. On y a emmené cinq jeunes – Tao Pemerika, Baptiste Chesneau, Louis Le Sager, Matteo Da Eira et Alan Cevirgen - et les trois meilleurs ont fini dans le top 20, donc c'était super. Pour le reste de l'année, on aura donc les Internationaux de France U14, la Belgique, le Reid Trophy et Évian. On fera aussi, comme toujours, un stage national autour de la Toussaint avec une douzaine de filles et garçons, pour clore la saison et leur donner aux jeunes des directions pour l'année suivante.

À titre individuel, les U14 ont-ils d'autres échéances ?
Bien sûr. Il y a notamment deux compétitions de clubs, les divisions adultes du mois de mai et les divisions U16 mi-juillet. Certains U14 sont susceptibles d'être sélectionnés par leur club pour les premières, et quant aux secondes ils y sont pour la plupart, et d'ailleurs ce sont souvent les meilleurs joueurs de leur équipe. Ces deux compétitions sont balisées, on sait qu'ils vont les jouer et que c'est important pour eux et leur club. Après, ils ont aussi le Championnat de France des Jeunes fin juillet à Bondues, quelques Grands Prix jeunes, sans oublier la Carlhian et la Ganay pour certains garçons, la Esmond et la Gaveau pour certaines filles, voire même quelques tournois adultes. Au final, ça leur fait une saison bien remplie !

 

Comment jugez-vous le niveau de l'actuelle génération U14 ?
Chez les garçons, on a une très belle génération 2010, très ouverte puisqu'on a six ou sept joueurs déjà très bons, et je sais que derrière il y a pas mal de challengers qui arrivent. Chez les filles en revanche, ce n'est pas la même tendance en ce moment, c'est un peu plus creux, mais ça commence à arriver derrière en U12. De toute façon, c'est une tendance qu'on observe depuis longtemps : une super génération est souvent suivie d'un petit creux, et après ça revient.