La 8e édition de l’Open PGA France de Mont-de-Marsan se déroule de dimanche à mardi. L’objectif reste le même : permettre aux pros français de se mettre en jambes avant d’attaquer le dur de la saison. Explications avec le directeur du tournoi, Yves Béchu.

Maxime Radureau défendra son titre lors de cette huitième édition. © PGA France

Pouvez-vous nous résumer quelle est l’ambition générale de cet Open PGA France de Mont-de-Marsan ?
Nous avons créé cet Open PGA France de Mont-de-Marsan en 2015 pour donner des possibilités de jeu à tous les joueurs, mais surtout ceux de l’Alps Tour, du circuit français, voire du Challenge Tour. C’est important de le faire en début de saison, quand les calendriers ne sont pas encore trop remplis. Cela leur permet de se préparer à leur saison sur leurs circuit respectifs.

Au cours des sept éditions qui ont déjà eu lieu, et à l’aube de la 8e qui débute dimanche, sur quel plan diriez-vous que ce tournoi a progressé ?
Déjà, il a progressé au niveau de la dotation, pour laquelle nous sommes passés à 40 000 € cette année, alors que l’année dernière nous étions à 30 000 €. La tenue du tournoi a également poussé le terrain de Mont-de-Marsan, qui était déjà un très bon parcours, à se préparer encore mieux. Les équipes d’entretien ont un objectif dès le début de saison, pour que le parcours soit prêt au début du mois d’avril, ce qui n’est vraiment pas une mince affaire, surtout à la sortie de l’hiver. Les greens ont une roule excellente, ils sont très réguliers. Le terrain a également progressé au niveau des bunkers, des avant-greens, des départs dont certains ont été refaits… Tout cela motive le golf à évoluer et à nous proposer un terrain qui est de mieux en mieux tous les ans.

Pour le reste, le format du tournoi reste le même, avec 54 trous stroke play. Au départ, c’était un tournoi mixte. Il le reste cette année, en ce sens que nous avons deux dames inscrites, Julie Berton et Chloé Fradon, mais elles rentrent dans le même champ que les messieurs, en partant de leurs propres repères de départ bien entendu. Nous avons été obligés de faire comme ça car nous avions malheureusement trop peu de dames, en tout cas moins que ce que nous espérions. L’un de nos objectifs, de manière générale, est de faire le plus grand mélange possible entre des joueurs du Legends Tour, de l’Alps Tour, du Pro Golf Tour ou du Challenge Tour. Nous avons même eu, certaines années, des joueurs du Tour européen.

Yves Béchu (à droite), directeur du tournoi, aux côtés du vainqueur de l'édition 2022 Maxime Radureau. © PGA France

Quel genre de défis ce parcours va-t-il proposer aux joueurs et aux joueuses ?
C’est un parcours un peu atypique, qui a été dessiné par Jean Garaïalde. Ce tracé est très étroit, pas forcément très long, il demande une vraie stratégie. Ce n’est pas le genre de parcours sur lequel on peut taper le driver à tour de bras, sinon on peut avoir des mauvaises surprises. Les greens sont plutôt petits, un peu pentus. Il y a quelques trous vraiment pas faciles. C’est un type de parcours que ces joueurs n’ont pas beaucoup l’habitude de rencontrer. Ça leur permet d’éprouver un peu leur jeu. Ce n’est généralement pas un parcours sur lequel ça se gagne à -15 en trois tours, plutôt aux alentours de -10.

Qui seront les principales têtes d’affiche de cette 8e édition ?
Nous avons la venue, entre autres, de Romain Wattel, Grégory Bourdy, Jérôme Lando-Casanova, Édouard España, et puis des jeunes qui montent comme Oihan Guillamoundeguy, des joueurs dont la valeur est montante, et qui ont toute leur place. Le but est aussi de les mettre en compagnie de joueurs plus prestigieux, pour qu’ils puissent échanger avec eux, et voir les choses sur lesquelles ils peuvent progresser pour arriver au plus haut. Nous voulons que ce soit un tournoi d’échange. D’ailleurs, l’Open de Roissy (du 13 au 15 avril, ndlr), est conçu sur la même idée, avec une dotation un peu plus haute à 50 000 €.

Le palmarès de l'Open PGA France de Mont-de-Marsan

2015 : Julien Grillon
2016 : Anthony Grenier
2017 : Victor Perez
2018 : Matthieu Pavon
2019 : Mathieu Fenasse
2021 : Ugo Coussaud
2022 : Maxime Radureau

Pourquoi est-il important qu’il existe un circuit professionnel français ?
C’est important parce que, quand vous jouez sur l’Alps Tour, vous ne rencontrez que des joueurs de l’Alps Tour. Alors que sur le circuit français, vous pourrez aussi bien rencontrer quelqu’un qui a 20 ans de carrière, ou quelqu’un qui démarre sur le circuit. Et puis, il faut que les joueurs se préparent au mieux pour le lancement de la saison sur leur circuit. Même si, c’est vrai, le Challenge Tour démarre plus tôt désormais.