Engagée pour les deux prochaines semaines à Singapour puis en Thaïlande, Perrine Delacour attaque cette tournée asiatique en confiance après un début de saison solide. Son objectif pour la suite : aller chercher un premier titre sur le LPGA Tour et s’installer dans le top 50 mondial.

Perrine Delacour est actuellement aux portes du top 100 mondial à la 102e position. © Michael Reaves / Getty Images via AFP

Vous avez signé une 20e puis une 34e place sur vos deux premiers tournois de l’année, comment analysez-vous ces résultats ?
C’est un début d’année plutôt bon malgré une période hivernale où je suis rentrée un peu plus longtemps que prévu en France pour des raisons administratives. Je viens de demander ma résidence américaine donc ça m’a pris du temps et je pensais avoir un peu de mal sur la reprise à cause de ça, mais finalement ça s’est plutôt bien déroulé. J’ai bien joué et j’ai surtout été capable de réagir après des débuts en tournoi délicats comme au LPGA Drive On Championship par exemple. Il faut que je me mette un peu plus proche des drapeaux et que mon putting soit encore plus solide pour aller chercher mieux que des top 20.

Cette semaine c’est la reprise à Singapour après un long break, qu’avez-vous fait pendant cette période ?
Ces trois dernières semaines j’ai mis l’accent sur le côté physique. Avec les voyages et la fatigue j’ai tendance à me reposer sur les périodes creuses et faire un peu moins de sport, mais je dois me forcer à aller à la salle. J’ai tendance à me blesser facilement donc je dois augmenter mon exigence sur le plan physique un peu avec la même intensité que ce que je fais pendant les tournois. Je pense que ça peut faire la différence pour grappiller encore quelques places pendant les épreuves. 

Quel est le programme pour les mois à venir ?
Là, je suis en plein dans les derniers préparatifs pour Singapour. Le programme va ensuite être très chargé puisque je vais enchaîner avec la Thaïlande avant de retourner sur la côte ouest des États-Unis en Californie. Je viens de faire mes bagages pour neuf semaines consécutives. Je crois que je ne suis jamais partie aussi longtemps sans repasser par chez moi, donc à voir comment je vais m’adapter, mais je ne vais pas me plaindre : c’est quand même cool de voyager pour jouer au golf.

Quelles sont vos ambitions pour la saison 2022 ?
Mon jeu est solide, mais il me manque encore un peu de tranchant pour aller batailler avec le haut des leaderboards. J’ai envie de concrétiser mon travail par une victoire. Je n’ai pas encore gagné sur le LPGA Tour et c’est mon premier objectif pour 2022. À côté de ça je veux aussi intégrer le top 50 mondial d’ici la fin de l’année.

Vous êtes maintenant cinq Bleues à évoluer sur le LPGA Tour, comment vivez-vous ce changement sur le circuit ?
C’est top d’avoir de plus en plus de Françaises sur le sol américain. Même si je ne communique pas beaucoup avec les autres Bleues, parce qu'on est un peu dans notre routine d'entraînement chacune dans notre coin, je suis super contente de voir qu’elles performent. Céline Boutier nous tire vraiment vers le haut et les jeunes qui arrivent sont impressionnantes. Agathe Laisné est venue vers moi avec quelques questions et j’ai essayé de jouer mon rôle de joueuse plus expérimentée avec des conseils. Si je peux faire en sorte qu’elle gagne du temps alors tant mieux. J’ai eu la chance à mes débuts d’avoir Karine Icher pour répondre à mes interrogations, maintenant c’est à mon tour ; et en plus elles font ça de manière intelligente, hors tournoi et avec déjà beaucoup de maturité.