Galvanisés lors du dernier tour, les Bleus ont opéré des remontées fantastiques, menant notamment l’équipe de Martin Trainer à disputer un play-off face à Rory McIlroy et Shane Lowry. Après une grosse performance, Paul Barjon repart quant à lui avec un top 5.

Le putt en question... © Jonathan Bachman / Getty Images - AFP

Piqués dans leur orgueil samedi pour ne pas avoir grimpé au classement malgré de bonnes performances, les deux Français engagés au Zurich Classic of New Orleans ont marqué le dernier tour de leur nom en déroulant un jeu parfait. Le spectacle a démarré avec la paire formée par Paul Barjon et Sam Stevens, auteur d’une journée venue d’un autre monde et ponctuée de huit birdies pour aucune erreur. Une carte de 64 (-8) d’autant plus impressionnante lorsqu’on sait qu’elle a été accomplie en foursome, prouvant la complémentarité et le très haut niveau délivré par les deux hommes ce dimanche. De la sorte, la paire est remontée jusqu’à la 2e place provisoire quand le reste du champ avait encore une bonne partie du TPC Louisiana auquel faire face.

Leur retard de la veille, fixé à neuf coups, était cependant trop important pour espérer permettre une victoire puisque les quelques duos de première ligne qu’étaient McIlroy/Lowry ou Brehm/Hubbard amélioraient leur marque pour les surclasser à mi-parcours et les laisser à la 4e place finale plus tard. Mais à ce moment précis, l’attention n’était plus portée sur eux mais bien sur l’équipe de Martin Trainer et Chad Ramey. Le second binôme comprenant un Français pointait dans les faits tout en haut du leaderboard après une journée encore plus époustouflante en 63 (-9). Dix birdies, un bogey et, surtout, un record du tournoi dans ce format pour s’installer à -25 total. Leaders au club-house, il leur a fallu attendre de voir la concurrence terminer leur ronde. Trois heures exactement puisque Trainer et Ramey revenaient d’une 27e place au départ de cette journée !

Un play-off cruel

Et pour que le dénouement soit parfait, une équipe est évidemment venue se joindre à eux. Celle de Rory McIlroy et Shane Lowry en l’occurrence. La paire irlandaise a rendu un 68 (-4) solide grâce à un birdie au 18 pour partir en play-off avec des co-leaders quelque peu à froid. Et il n’y aura eu besoin que d’un trou pour les départager. Un trou où les deux équipes n’ont pas déroulé leur meilleur golf d'ailleurs. Trainer a d’abord envoyé son drive dans le rough de gauche avant que son partenaire ne fasse une socket pendant que les (Nord) Irlandais arrivaient péniblement en trois sur le green. Leur par verrouillé, Martin Trainer avait un putt de 2 mètres pour égaliser, mais a manqué la cible et a dû se contenter de la 2e place avec son équipier.

Pour le natif de Marseille, ce premier top 10 sur le PGA Tour depuis ce même tournoi l'an dernier (9e, avec le même partenaire !) est synonyme d'un bond de la 171e jusqu'à la 103e place de la FedEx Cup, et d'une amélioration drastique de sa catégorie de jeu lors du prochain reshuffle, prévu mi-août. En attendant, Trainer figure au 4e rang du mini-classement Aon Swing 5, dont les cinq premiers à l'issue de la CJ Cup, cette semaine au Texas (tournoi dans lequel, comme Barjon, il rentre in extremis grâce au top 10 décroché ce dimanche), seront qualifiés pour le prochain Signature Event qu'est le Wells Fargo Championship, dans dix jours en Caroline du Nord.