Victorieuse de Chantilly dans une finale accrochée, l'équipe de Saint-Nom-la-Bretèche a remporté la Gounouilhou 2025 aux Aisses, ce dimanche. Un titre amplement mérité pour une génération qui a définitivement gagné son qualificatif de « dorée ».

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Saint-Nom-la-Bretèche a gagné la Gounouilhou pour la 14e fois de son histoire. © Lucas Hélin / ffgolf

Ils ont présenté des visages impassibles, concentrés, sereins, parfois souriants. Dans le même temps ils ont bouilli intérieurement, repris leur souffle, espéré, crié, de rage comme de joie. Ils ont même, au cœur de la finale de ce dimanche aux Aisses, ruminé quelques déceptions des dernières années, lorsque les portes de la gloire leur avaient opposé leur implacable claquement. Et puis, au moment où Aaron Van Hauwe les a délivrés, après un coup de fer qui mérite le titre de coup de la journée, les joueurs de Saint-Nom-la-Bretèche ont vu la marée leur monter aux yeux, lorsqu'ils pouvaient enfin se sauter dans les bras, champions de France tout juste auréolés.

Pour la 14e fois dans son histoire, Saint-Nom-la-Bretèche a remporté le Trophée Gounouilhou, en dominant Chantilly sur le score de 4,5 à 2,5. Un titre autour duquel les Nonnais-Bretêchois de cette génération tournaient depuis maintenant plusieurs années, et qu'ils ont conquis au terme d'une semaine maîtrisée de part en part, après avoir posté le meilleur score de la phase qualificative, et livré une bataille splendide face à un finaliste passé finalement à peu de choses de s'adjuger cette édition 2025. Un peu, il est vrai, à la manière de ce qu'avait connu Saint-Nom à l'issue des précédentes éditions.

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Maxime Leclerc et Alexis Leray ont remporté le premier point de la finale, le matin en foursome. © Lucas Hélin / ffgolf

Sous un ciel solognot soudain devenu grisâtre et même pleureur par épisodes, la finale a débuté par les foursomes de la matinée. Intraitables dans cet exercice depuis le début de la phase finale, Maxime Leclerc et Alexis Leray ont tiré le premier sang, en s'imposant 4&3 dans le deuxième match. Aaron Van Hauwe et Tom de Herrypon avaient bien pris l'avantage sur l'aller, mais les birdies des Cantiliens au 10 et au 11 ont fait basculer me match en leur faveur.

Devant, les débats ont été plus serrés, et ce jusqu'au 18. Serrés, mais toujours à l'avantage d'Oscar Couilleau et Edouard Cereto, jamais menés au cours de ce match. Pourtant, Louis Anceaux et Enzo Dakiche se sont rendus les armes à la main, comme l'a prouvé leur birdie du 17, pour prolonger le match. Sur le trou suivant, Edouard Cereto a donné quelques sueurs à ses coéquipiers en loupant le green, mais grâce à un chipp très bien senti, Oscar Couilleau a assuré la victoire.

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Explosion de joie pour Saint-Nom-la-Bretèche, alors qu'Aaron Van Hauwe (à gauche) vient de rentrer le putt de la gagne. © Lucas Hélin / ffgolf

Tout allait donc reposer sur les cinq simples de l'après-midi, avec mission donnée à Alexis Leray, dans le match n° 1, de donner le tempo pour Chantilly. Mission accomplie, avec les quatre premiers trous gagnés, et un avantage poussé à cinq longueurs après huit trous. Mais en face, Paul Franquet ne s'est pas laissé faire, en grignotant des trous à coups de birdies pour se présenter 2 down au départ du 16. Un retour vain toutefois, Leray s'imposant sur le green de ce par 4, 3&2.

Option pour Chantilly, mais derrière, Tom de Herrypon et Oscar Couilleau, fins camarades, ont ramené le trébuchet dans l'autre sens. Le premier a fait face à un Enzo Dakiche toujours aussi efficace au grand jeu, se procurant occasion après occasion, mais manquant d'efficacité au moment de les convertir. Le match est bien allé jusqu'au 18, mais en étant 1 up pour le vainqueur de la dernière Coupe Ganay, qui s'imposait en assurant deux putts depuis le fond du green.

Tout allait donc reposer sur les deux derniers simples, avec le confort, pour Saint-Nom, de n'avoir besoin que d'un point. Un point qui aurait pu être celui d'Edouard Cereto, engagé dans un chassé-croisé façon route des vacances avec Darren Strachan. En gagnant le 17, Cereto mettait le match à égalité, mais sur le départ suivant, il s'égarait très fort à droite, dans une position inextricable, même si l'histoire ne dira jamais quelle aurait été l'issue.

En effet, derrière, toutes les attentions se portaient d'un seul coup sur le match entre Louis Anceaux et Aaron Van Hauwe. Le Cantilien menait de deux longueurs après 11 trous. Mais il a dû subir la foudre du récent champion de France amateur messieurs. Van Hauwe a en effet rentré des birdies au 13, puis au 15, et encore au 16 pour prendre un trou d'avance. Au 17, le cervidé de passage sur ce par 3 a traversé au bon moment pour assister au coup de la journée : un coup de fer à 186 mètres déposé à moins de deux mètres de la cible. En face, Louis Anceaux, sur le green mais trop loin pour faire birdie, devait assister au putt de son adversaire mettant fin au tournoi. Et à une attente de 12 ans pour Saint-Nom-la-Bretèche.

On a une génération phénoménale depuis quelques années. Ils nous ont remontés de deuxième division, ils ont grandi, et c'est merveilleux de gagner avec eux. Ce sont des gamins extraordinaires, une vraie bande de copains. C'est du soulagement, j'ai rêvé ce moment, et c'est surtout hyper mérité.

Nicolas Bauer, capitaine de Saint-Nom-la-Bretèche

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Le cri de rage de l'équipe de Saint-Nom, à la hauteur de l'attente. © Lucas Hélin / ffgolf