En pleine forme sur le Ladies European Tour, Nastasia Nadaud est l’une des têtes d’affiche du Lacoste Ladies Open de France, qui débute ce jeudi à Deauville.

Nastasia Nadaud, la femme en forme du contingent français. © Alex Martin / AFP

Trois ans plus tard, son statut a bien changé. Jeune amateur aux dents longues en 2022, Nastasia Nadaud retrouve le Lacoste Ladies Open de France, cette fois parmi les têtes d’affiche du tournoi. Au sein d’un champ de joueuses d’une densité rare, regroupant notamment les huit meilleures de la saison du Ladies European Tour, et comptant également en son sein la numéro 1 tricolore Céline Boutier, la Française de 20 ans est bien l’une des sérieuses candidates au titre.

Le 15 septembre 2022, à 17 ans et encore sous statut amateur, Nadaud avait éclaboussé les planches de Deauville d’un 65 (-6) qui lui offrait la tête du tournoi après le premier tour. « C’était la première fois que j’étais exposée aux médias, aux photos. Même le LET avait partagé tout ça », se souvient-elle. « Ça m’avait mis une grosse pression pour le deuxième tour. Mais trois ans après, avec l’expérience acquise, je pense que j’ai moins ce sentiment de pression et que je gère mieux ce genre de situation. » Si la suite de l’aventure avait alors été délicate, la joueuse d’Aix-les-Bains a en effet depuis bien appris. Son été 2025 sur le circuit le confirme, avec en point d’orgue un Amundi Evian Championship mémorable : à l’aise parmi les meilleures joueuses du monde, Nadaud n’y avait cette fois pas flanché, bouclant son tournoi à la 21e place.

En pleine bourre depuis lors, elle vient d’enchaîner deux cinquièmes places en Suède et à Houston. Et surtout une deuxième place la semaine passée à la Sella, battue seulement par la jeune Canadienne Anna Huang. « En ce moment, tout va dans le bon sens, donc c’est plutôt chouette », confirme la Française. « Ça aurait peut-être pu se passer autrement la semaine dernière si j’avais été à un ou deux coups d’elle au lieu de cinq ou six. Mais elle a été très impressionnante et c’est comme cela qu’on apprend aussi. Je suis quand même très contente de ma semaine et de mon jeu en général. C’est bon pour la suite. »

Le rêve américain

La suite semble se dessiner du côté des États-Unis. C’est en tous cas le souhait de celle qui occupe à l’heure actuelle la septième place de l’ordre du mérite du Ladies European Tour. Son objectif avoué : participer à la finale des Cartes du LPGA Tour, du 4 au 8 décembre prochain. Il faudra pour cela conserver une place dans le top 10 du circuit européen à l’issue de la saison. « Je l’ai un petit peu dans la tête, mais ce sera plus une conséquence qu’autre chose », confie-t-elle. « Par exemple, la semaine dernière, quand j’ai vu que ma deuxième place me faisait progresser au ranking, je me suis dit : "Ah, c’est super, ça me donne des points“. Mais sur le parcours, je ne suis pas obsédée. Je suis plutôt concentrée sur moi que sur les conséquences. »

Avec trois tournois à jouer sur le LET, avant cette possible finale des Cartes américaines, Nadaud a tous les atouts en main pour y parvenir. « Et si ce n’est pas pour cette année, eh bien j’attendrai un an ! Si je n’accède pas à la finale des cartes en étant top 10 du LET, c’est qu’il faut que je sois meilleure. Le fait d’être top 10 sur toute la saison te conforte dans ton niveau de jeu général. Cela veut dire que tous les secteurs de jeu sont au vert et qu’on peut essayer. Le LPGA Tour, c’est quand même un autre niveau, donc il faut être prête pour y aller. » Cette semaine à Deauville est une belle occasion de conforter sa place européen et de se rapprocher de ce rêve américain.

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LE NOMBRE DE FRANÇAISES QUI PARTICIPENT CETTE SEMAINE AU LACOSTE LADIES OPEN DE FRANCE. SUR LE PARCOURS DU GOLF BARRIÈRE DE DEAUVILLE, ELLES TENTERONT DE REJOINDRE CÉLINE BOUTIER, DERNIÈRE TRICOLORE TITRÉE À DOMICILE EN 2019. PARMI ELLES, ON RETROUVE NOTAMMENT TROIS JEUNES AMATEURS, GISELLE ZHAO, MANON PETITCOLAS ET LILY REITER, AINSI QU’UNE AUTRE ANCIENNE LAURÉATE, CÉLINE HERBIN, QUI FÊTE LES DIX ANS DE SON SACRE À CHANTACO.