Malgré quatre cuts manqués d’affilée avant un premier week-end joué la semaine passée à Hawaï, la Parisienne n’a jamais douté de son jeu. Celui-ci lui a d’ailleurs permis de remporter une étape du LET en Australie le 22 février dernier…

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« Pour mes débuts sur le LPGA Tour fin janvier aux Bahamas, je n’ai pas vraiment ressenti de la pression mais j’avoue que j’étais tout de même nerveuse. J’ai eu un peu de mal à déployer mon jeu, surtout le premier jour où je rends une carte très lourde de 82 (+9). Je n’ai pas bien joué du tout. Du coup, je me suis un peu plus relâchée le deuxième jour sachant que pour le cut, c’était hélas réglé. J’ai mieux abordé le deuxième tour en signant un encourageant 72 (-1). Insuffisant pour continuer durant le week-end mais ce fut assez instructif pour la suite des événements. En effet, plus les tournois se sont succédé, plus j’ai senti que mon jeu se mettait en place. »

« Certes, j’ai manqué quatre cuts consécutifs sur le LPGA Tour entre fin janvier et début avril (Pure Silk Bahamas LPGA Classic, ISPS Handa Women’s Australian Open, Bank of Hope Founders Cup et Kia Classic) mais je n’ai pas douté. Malgré le fait que je découvrais de nouveaux tournois et de nouveaux parcours. Je n’en connaissais aucun. J’avais alors l’impression d’être constamment à 100 %, de tout jauger, de tout regarder. A vrai dire, je me suis un peu trop éparpillée. Mais je savais au fond de moi que mon jeu était là. Je savais que j’étais proche de basculer dans l’autre sens. J’avais juste du mal à me libérer complètement. Plus j’avançais, plus je me rapprochais du cut. Honnêtement, il n’y a jamais eu péril en la demeure comme l’on dit. J’étais seulement trop stressée, je regardais trop les autres jouer. Il fallait juste que je trouve mon rythme et ma place sur le Tour. »

« Et cela s’est confirmé à la fin février, non pas sur le LPGA Tour mais sur le Ladies European Tour (LET) où j’ai remporté en Australie le Ladies Classic Bonville (22 février) après un cut manqué à Canberra deux semaines plus tôt, toujours sur le LET. C’était juste une question de patience. Et de prendre confiance en soi finalement. On ne peut pas comme ça manquer trois cuts d’affilée et parvenir à l’emporter sur le quatrième tournoi sans être sûre de ses capacités. Il y a peut-être eu un peu de chance, je veux bien le croire, mais je sentais que j’étais dans le vrai. Et cela s’est confirmé. Ce n’est pas parce que je n’arrivais pas à jouer le week-end sur le Circuit US qu’il fallait s’alarmer pour autant. Je sais que la saison est longue. »

« Alors c’est vrai que LPGA Tour demeure la référence mais je pense que le LET est un Circuit de bon niveau. Il y a de très bonnes joueuses. Certains membres du LPGA Tour viennent jouer sur le LET. Personnellement, je me sens encore un peu plus à l’aise sur le LET car je connais plus de monde. C’est d’ailleurs important pour moi de continuer à jouer quelques tournois sur le Circuit européen. OK, ce n’est pas le niveau du LPGA mais j’y prends autant de plaisir. Je m’y sens même plus à l’aise car les Françaises du LET, je les connais toutes. J’ai grandi avec elles en amateur. C’est toujours un vrai plaisir de les revoir. C’est très important pour moi. »

« Et puis il y a eu ce premier cut franchi à Hawaï la semaine dernière (au Lotte Championship). C’était super sympa. J’ai vraiment essayé de ne pas regarder les leaderboards durant tout le tournoi. Je voulais uniquement me focaliser sur mon jeu. Du coup, je ne savais pas où se situerait le cut. Je savais juste qu’il se fixait assez régulièrement autour du par. Après le deuxième tour, je savais que j’avais une chance (74 (+2) le premier tour, 71 (-1) le deuxième). Et c’est finalement mon caddie qui m’a annoncé la bonne nouvelle. Pourtant, j’avais eu cette impression d’avoir manqué pas mal d’occasions de birdies. Une fois le cut passé, j’ai essayé de finir à la meilleure place possible, en me faisant plaisir (44e). Après Hawaï, j’enchaîne cette semaine à Los Angeles avant de poursuivre à San Francisco puis à Dallas. Cela fera quatre semaines de tournois. Parfois, je dois bien avouer que la France me manque mais comme je ne vois pas les jours passer, que je suis quand même très souvent occupée, j’y pense moins. J’espère que je reverrai les copines quand je reviendrai jouer sur le LET, d’abord au Scottish Open fin juillet et puis surtout au Lacoste Ladies Open de France au début du mois de septembre… »