Deuxième étape de la postseason universitaire américaine, les Regionals débutent ce lundi. Dans six tournois différents, une douzaine de joueuses françaises vont tenter d’accéder à la finale nationale.

La n° 1 amateur française Adela Cernousek est à domicile avec son équipes des Aggies. © Texas A&M

6 tournois, 30 tickets

Il y a eu toute une saison régulière, qui a démarré fin août pour s’achever en avril. Il y a eu l’étape importante des finales de conférence, histoire de mettre un pied dans la postseason, ce moment de l’année où les coups commencent à valoir de plus en plus cher. Mais à travers toute cette période, un précepte est souvent rappelé, tant par les joueuses que par les staffs : le plus important, le rendez-vous majeur, ce sont les Regionals. Important d’y être, premièrement. Important d’en sortir avec un autre billet en poche, deuxièmement.

Ce lundi, la deuxième étape de la postseason universitaire américaine débute, avec six tournois joués simultanément sur six parcours différents. À chaque fois, douze universités sont engagées, alignant chacune cinq joueuses pour trois tours, avec un seul objectif en tête : terminer dans le top 5, pour se qualifier à la finale nationale de NCAA, qui se jouera du 24 au 29 mai, en Californie.

Cernousek et Texas A&M repartent à l’assaut

L’épreuve se déroulant au Traditions Golf Club, dans la ville texane de Bryan, voit notamment la participation d’Adela Cernousek et de l’équipe de Texas A&M. Classée première au mérite amateur dames français, meilleure joueuse tricolore non seulement au classement individuel NCAA (13e), mais également au classement mondial amateur (38e), l’Antiboise fait forcément partie des têtes d’affiche de ces Regionals. Une donnée que prouve sa récente élection dans la première équipe de la conférence SEC, la plus relevée du pays, lors des distinctions de fin de saison.

Au même titre, les Aggies font partie des équipes à suivre, ne serait-ce que pour une raison simple : pour la troisième fois dans leur histoire, les joueuses de Texas A&M évolueront à domicile. Classées 12e au niveau national, elles restent surtout sur deux demi-finales au niveau national, et ont terminé dauphines de leurs trois derniers tournois, dont le Championnat de la SEC.

Les autres Bleues

Une autre Française très en vue cette saison en division I de NCAA sera présente à Bryan, avec la Sacred Heart University : Margot Rouquette. L’Occitane s’est récemment distinguée, en remportant le classement individuel du Championnat de conférence NEC. Texas State a également fait le court déplacement jusqu’au Traditions Golf Club, mais Carla Bourdeaux va débuter le tournoi en tant que remplaçante. Autre équipe championne de conférence présente : Little Rock, lauréate du championnat de l'OVC, dont Éléonore Aernouts a pris la deuxième place au classement individuel.

Le plus gros contingent tricolore sera à chercher du côté de l’épreuve de Bermuda Run. Pour ce qui sera sa dernière participation aux Regionals, Justine Fournand tentera de hisser Ole Miss en finale nationale. Emma Falcher et Alizée Vidal font toutes les deux partie du quintette de South Florida retenu pour cette semaine, leur fac ayant décroché pas moins de trois victoires collectives cette saison. Eugénie Varet, avec Charleston Southern, découvre quant à elle l’étape des Regionals.

La réaction des joueuses de l’Université de Californie (Cal), lors du tirage au sort du 1er mai qui a réparti les équipes dans les différents tournois, suffisait à faire deviner leur destination : Las Vegas. Constance Fouillet et ses partenaires sont donc au Spanish Trail Country Club, à deux pas des plus célèbres casinos de la planète, mais avec la ferme intention de ne rien laisser au hasard. À noter que l’Université d’Arizona est également du déplacement, mais Lilas Pinthier ne fait pas partie des joueuses sur le terrain lors du premier tour de ce lundi.

Tout comme Fouillet, Inès Archer, en fin de première année à l’Université de Floride, découvre cette semaine les Regionals. Pour elle, direction East Lansing, dans le Michigan. Autre Française qui fête sa première : Valentine Delon, avec Virginia Tech. Il y aura, en revanche, deux Françaises au tournoi d’Auburn. Et pour cause : elles jouent dans la même équipe. Maylis Lamoure et Vaïrana Heck sont du voyage avec les Gamecocks de South Carolina, équipe qui fait figure de power house (le vocable local pour désigner une grosse cylindrée), car classée 2e à l’échelle nationale, juste derrière Stanford.

Lau et Reau, juste pour leur peau

C’est l’une des particularités des Regionals, ainsi que de la finale nationale : des représentantes d’équipes non retenues peuvent toutefois être admises à concourir en individuel. Dans chacun des six tournois, six joueuses sont ainsi ajoutées au champ. De fait, deux autres Françaises seront sur le parcours, jusqu'à mercredi.

Renouvellement générationnel oblige, l’équipe de la Texas Christian University (TCU) s’est montrée moins performante cette saison, au point de ne pas être conviée à la deuxième étape de la postseason. Mais dans ses rangs, Loïs Lau, qui termine sa quatrième et dernière année, n’a pas suivi la même dynamique, bien au contraire. La Bellifontaine est devenue, en cours de saison, la recordwoman du nombre total de birdies sous les couleurs des Horned Frogs, tout en signant deux podiums. De quoi gagner un billet pour le Regional de Bryan.

À Bermuda Run, en revanche, l’un des six tickets est allé à une joueuse de première année. Il faut dire que Louise Reau, avec Georgia Southern, n’a pas tergiversé, avec deux victoires individuelles dès la saison d’automne, fin 2023. Elle aussi aura donc sa chance pour, pourquoi pas, pousser la saison jusqu’à la fin mai et la Californie.