Qui jouera les premiers rôles, cette semaine à Saint-Nom-la-Bretèche ? Qui devra se battre pour garder sa place en première division ? À la veille du premier tour de la Gounouilhou 2023, éléments de réponse.

Marin d'Harcourt participera à la défense du titre pour Saint-Cloud. © Romain Muraille / ffgolf

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Pour la première fois depuis 60 ans, Saint-Cloud arrive au Trophée Gounouilhou dans la peau du tenant du titre. Avec une équipe qui mélange autant le talent de la jeunesse symbolisée par Callixte Alzas que l’expérience incarnée par les frères Piedelièvre, les Verts, même s’ils devront se passer d’un Julien Sale devenu professionnel, font forcément partie des équipes à suivre.

Néanmoins, les écuries désireuses de leur chiper la coupe se bousculent. À commencer par l’hôte de la semaine, battu d’une courte tête par les Clodoaldiens en quart de finale l’an dernier, et qui espère un 14e titre national. Saint-Nom-la-Bretèche compte également sur ses jeunes talents, notamment ses trois minimes Oscar Couilleau, Aaron Van Hauwe et Tom de Herrypon. Sur un parcours rouge annoncé exigeant, la connaissance de l’endroit pourrait représenter un avantage conséquent.

De son côté, Cannes-Mougins verrait bien l’année de son centenaire être marquée par un titre de champion de France. Le club azuréen arrive avec un effectif à la hauteur de la tâche, Martin Couvra ayant comblé le vide laissé par le passage professionnel de Tom Vaillant. L’actuel n° 1 amateur français sera flanqué, entre autres, de Mathieu Montagne, Nicolas Muller, Toméo Tissot et Rafael Bobo-Lloret, récent vainqueur de la Mouchy.

Toméo Tissot et les Cannois arrivent avec beaucoup d'ambitions. © Alexis Orloff / ffgolf

De retour en Gounouilhou après avoir manqué les trois dernières éditions, le RCF La Boulie vient avec le clair objectif de jouer les premiers rôles, ne serait-ce que pour emprunter le chemin montré par l’équipe féminine, la semaine passée à la Golfers’. De fait, Ugo Malcor, Lucas Dutartre, Louis Grizot ou encore Tony Yin s’apprêtent à faire leur première apparition en première division, aux côtés de l’expérimenté Hugo Rouillon.

Et puis, difficile de ne pas compter avec l’équipe de Biarritz, finaliste des deux dernières éditions, et abonnée au top 8 sur la très grande majorité des dernières Gounouilhou. En plus, les Joseph Linel, Rodolphe Cicala, Tom Cordonnier et autres Faustin Labadie-Destenaves pourront compter sur la présence d’Alexandre Bauduin, tout juste rentré de la finale des qualifications de l’U.S. Open à Dallas.

Les outsiders

Quatrième l’an passé à l’issue de la phase qualificative, le Domaine de Manville, pour sa deuxième apparition en Gounouilhou, arrive à Saint-Nom avec une équipe pour ainsi dire inchangée. Après une première expérience concluante, les hommes du capitaine Adrien Montagne espèrent gravir encore quelques échelons.

L’an passé, à Pont Royal, Saint-Germain avait montré la claire différence entre outsider et faire-valoir, en sortant en quart de finale le premier de la qualification, Terre Blanche. Le club francilien présente l’un des effectifs les plus expérimentés, autour de Thomas Perrot, Tom Auvray ou Romain Payet, mais avec des joueurs encore jeunes, tels que Valentin Luna ou Jules Lauer.

Thomas Perrot mettra toute son expérience au service de Saint-Germain. © Alexis Orloff / ffgolf

Terre Blanche, justement, arrive forcément avec l’envie de prendre sa revanche. Les hommes du capitaine Stephan Pollet devront malgré tout faire leurs preuves, eux qui devront combler les départs de Paul Beauvy ou Martin Couvra. Tom Guéant, vétéran du premier des deux titres du club varois en 2020, aura tout de même à cœur de le ramener vers les sommets.

L’heure est, en revanche, à la stabilité au Golf Club de Campagne, également au rendez-vous du top 8 l’an dernier, mais qui n’est pas parvenu à franchir l’obstacle des quarts de finale lors des trois dernières éditions. Thibault Vergnet, Romain Buttarazzi, Thomas Fanlo, Hugo Archer et leurs camarades donneront tout pour que cette année soit celle des Nîmois.

Au sein de l’effectif du Bordelais, certains souvenirs vont forcément remonter à la surface. Celle d’une époque, précisément en 2015, où, sous les couleurs de Bordeaux-Lac, Grégoire Schoeb, Jean-Jacques Wolff et François Lagraulet remportaient la Gounouilhou sur le terrain de Saint-Nom-la-Bretèche, face à l’équipe hôte. Si les souvenirs peuvent être porteurs, il faudra compter avec le Golf Bordelais.

En 2021, l’équipe de Palmola avait prouvé qu’en cas de qualification au sein du top 8, elle pouvait être pénible à jouer pour n’importe quel adversaire en quart de finale. Alors, avec le renfort reçu d’Adrien Bonnet, les Toulousains pourraient faire partie des équipes à surveiller.

Les grosses cotes

L’an dernier, Bordeaux-Lac avait gardé sa place dans l’élite à l’issue d’un duel face à son voisin girondin du Médoc. L’objectif des hommes de Laurent Meriaux sera de s’épargner un effort supplémentaire pour le maintien, en prenant une place dans le top 8. En matière d’efforts pour se maintenir, les joueurs du Golf Club d’Amiens ont une longue (et fructueuse) expérience en la matière. Vainqueurs en barrage l’an dernier à Pont Royal malgré une 15e place en qualification, les Picards espèrent répéter le scénario de 2021, où ils s’étaient hissés en quarts.

Du côté d’Albi-Lasbordes et du Golf de Preisch, cette Gounouilhou 2023 constitue l’arrivée parmi l’élite, les deux clubs ayant été promus de deuxième division l’an dernier. Même chose pour Aix-Marseille, de retour dans le top 16, après l’avoir quitté en 2018. Dans les trois cas, les deux premiers tours de la qualification seront l’occasion de se positionner dans la hiérarchie nationale. Les dernières années ont prouvé que les promus pouvaient jouer les premiers rôles sans passer en salle d’attente. Et puis, c’est du golf…