Dans un dernier tour chaotique touché par les intempéries et animé par la victoire héroïque de J. J. Spaun, Victor Perez a obtenu un top 20 satisfaisant avec un score final de +7.

Le dernier tour du 125e U.S. Open n’aurait pas pu être plus scénarisé. Interrompu par la pluie, couvert par des nuages dont la couleur rendait chaque erreur plus dramatique, il a laissé place à un carnage que seuls quelques hommes ont réussi à éviter. Victor Perez est de ceux qui ont limité la casse. Sur un tracé du Oakmont Country Club qui régurgitait un trop-plein d’eau, le Français a tenu tant bien que mal pour tenter de conserver sa place dans le top 15 de l’événement. À la force d’un long jeu plutôt bon et d’un petit jeu salvateur, le Tarbais a totalisé trois birdies pour six bogeys ce dimanche. S’il a fini par reculer sans arriver à améliorer son meilleur résultat en Majeur (12e place au PGA Championship en 2023), son 73 (+3) du jour lui a tout de même permis de conclure la semaine au 19e rang, avec une marque à +7 total. « Je suis content, mais c’est un bilan un peu mitigé, a-t-il nuancé au micro de Canal+. Je suis quand même très satisfait de ma semaine, il y a beaucoup de bon dans l’ensemble, donc il faut en tirer le maximum de positif. »
J. J. Spaun sacré en héros
Dans le même temps, la bataille pour la victoire du troisième Majeur de l’année prenait une tournure digne des plus grands thrillers hollywoodiens. Sous le ciel noir de la Pennsylvanie, celui qui avait pris seul les commandes du tournoi jeudi a fini par s’imposer… non sans difficulté. J. J. Spaun, perdant malheureux du Players Championship lors d’un play-off face à Rory McIlroy en mars dernier, s’est consolé avec cette victoire d'un tout autre prestige. Au détour d’un drive lâché au 1, d’une série de cinq bogeys sur les six premiers trous, d’un drapeau frappé de plein fouet au 2 qui le renvoyait 30 mètres plus loin, d’une ficelle de 12 mètres au 11, d’un albatros frôlé au 17 et d’un putt épique au 18, l’Américain de 34 ans a remporté son premier open national.
Au-delà de son propre destin, celui qui comptait jusque-là une seule victoire sur le PGA Tour devait aussi prendre en compte la remontée fantastique de Robert MacIntyre au terme d’une carte de 68 (-2) qui n'a, étonnamment, pas été la meilleure du jour (Rahm et McIlroy ont joué 67). Mais plein de résilience, Spaun a tenu pour s’offrir la seule marque totale sous le par (-1) et un succès par deux coups d’avance qui restera dans beaucoup de mémoires.
Pavon, moins fringant
Le deuxième Tricolore engagé dans le week-end, Matthieu Pavon, a quitté Oakmont sur une dernière carte de 76 (+6). Son score total de +22, pénalisé par un lourd troisième tour, lui a fait prendre la 64e place finale.