Pour l’instant sevré de tournoi sur l’Asian Tour, Julien Sale est réapparu sur l’HotelPlanner Tour depuis la fin du mois de mai grâce à des invitations délivrées par la Fédération française de golf. Et cela semble plutôt bien lui réussir.

On retrouvera le Réunionnais à Pléneuf-Val-André puis au Vaudreuil à la fin du mois de juin. © Valerio Pennicino / Getty Images - AFP

Après le Danemark et l’Andalousie, Julien Sale enchaîne en Suisse cette semaine avec une troisième date consécutive sur l’HotelPlanner Tour. Membre de l’Asian Tour cette saison, le Réunionnais, toujours en possession d’une catégorie de jeu (14) sur la deuxième division européenne, bénéfice actuellement d’invitations délivrées par la Fédération française de golf

Un retour en Europe en tout point bénéfique puisqu’il s’est offert une jolie cinquième place au Danish Golf Challenge le 25 mai dernier avant de prendre la 22e place au Challenge de Cadiz le week-end passé. Au-delà de ces encourageants résultats, Julien Sale en a surtout profité pour garder le rythme, la faute à un calendrier asiatique particulièrement clairsemé lors du premier semestre 2025.  

« Ces passages sur l’HotelPlanner Tour étaient prévus, confirme le pensionnaire de la ST Laurent Golf Team. Compte tenu d’un début de saison sur l’Asian Tour plutôt éparpillé (Ndlr, sept tournois seulement entre janvier et fin juin), j’ai eu plein de semaines off. J’ai essayé d’avoir des invitations plus tôt dans l’année, mais il y avait des joueurs qui étaient prioritaires sur moi. Avec le retour en Europe de l'HotelPlanner Tour, j’ai pu en avoir. Jusqu’au mois de septembre et le calendrier bien plus fourni sur l’Asian Tour, je vais d’ailleurs essayer de combler mon programme cet été avec d’autres tournois de l'HotelPlanner Tour. »

De repos du 9 au 15 juin du côté de Montpellier, on le reverra ainsi à Pléneuf-Val-André pour le Blot Play9 (19-22 juin) puis au Vaudreuil Golf Challenge (26-29 juin). Il sera temps ensuite de revenir sur l’Asian Tour pour un juteux International Series Morocco programmé du 3 au 6 juillet à Rabat (2 millions de dollars de dotation). 

« Je veux arriver prêt, au top de ma forme pour le reste de la saison sur l’Asian Tour (Ndlr, 13 tournois entre fin août et le 13 décembre). J’ai besoin de beaucoup jouer, d’avoir une régularité de tournois. Si je fais de longs breaks, la reprise peut être compliquée avec quelques petites erreurs dans mon jeu. Ce qui se passe pour moi cette année, c’est un peu nouveau. »

À l’Open de France en septembre ?

Vainqueur le 26 janvier du tournoi d’ouverture de la saison 2025 aux Philippines, le Français âgé de 27 ans attend avec une certaine impatience ce deuxième semestre asiatique où pas de moins de sept tournois d’une dotation entre 2 et 5 millions de dollars l’attendent. Tout en lorgnant aussi, ici et là, d’autres grosses échéances, notamment en Chine avec deux tournois au mois d’octobre (500 000 dollars à chaque fois), cette fois sur l’HotelPlanner Tour. 

« Il y aura également, peut-être, un aller-retour en septembre pour le FedEx Open de France à Saint-Nom-la-Bretèche, prévient-il. Je pense que je vais pouvoir bénéficier d’une invitation via le classement national. Mais l’objectif est de rester en Asie de septembre à décembre. Il se peut aussi que je puisse faire d’autres tournois de l'HotelPlanner Tour durant cette période si je parviens à enregistrer de bons résultats cet été et par conséquent entrer dans le top 45 qui me permettrait de jouer en Chine, voire accéder au top 20. Alors pourquoi pas ? À ce titre, si j’ai cette possibilité de pouvoir jouer la montée sur le DP World Tour, peut-être que je manquerai des tournois de l’Asian Tour… » 

Assuré grâce à son succès aux Philippines de posséder un droit de jeu plein en 2026 sur l’Asian Tour, Julien Sale se sent à l’aise sur ce circuit où évoluent deux autres Français, Joël Stalter et Gary Stal

« C’est plutôt sympa, ça permet que l’on se retrouve au players lounge ou à l’hôtel, souffle-t-il. Mais ça ne me dérange pas non plus quand ils ne sont pas là. Ce n’est pas la fin du monde. Je connaissais déjà deux, trois personnes, des Sud-Africains, des Italiens, qui sont sur l’Asian Tour. Je n’étais pas perdu. »

« L’Asian Tour reste un très bon circuit et si j’y fais ma carrière, ça ne me dérange pas, poursuit celui qui envisage d’installer son camp de base en Thaïlande à partir de début septembre, quand les choses sérieuses vont reprendre là-bas. À part l’Inde, qui est un peu différent, tout me rappelle en termes d’humidité et de chaleur la Réunion. C’est comme chez moi. L’herbe sur laquelle on joue, c’est pareil. Au final, je ne suis pas trop dépaysé. J’ai même l’impression d’être à la maison. Niveau culture, ça reste bien sûr un peu différent, notamment quand on va en Corée ou au Japon. Mais c’est sympa de découvrir ces nouveaux horizons. Et puis au niveau nourriture, je me régale. À la Réunion, la nourriture traditionnelle est très proche de ce qui se fait en Asie. C’est quelque part un retour aux sources. Bref, je me sens bien quand je suis là-bas. » 

« La chaleur, ça ne me dérange pas, bien au contraire, conclut-il. Il fait chaud toute l’année. Quand je suis arrivé au Danemark il y a deux semaines, on avait des températures proches de zéro. On est donc bien mieux en Asie à jouer en short et en tee-shirt. Et puis les gens du circuit sont très sympas. Le staff, les autres joueurs, tout le monde est bienveillant. Et puis comme j’ai gagné assez vite, je me suis fait connaître plus rapidement. Pour l’instant, ce n’est que du bonus. »

Le staff technique de Julien Sale

Coach de swing : Alain Alberti

Coach de putting : Jean-Pierre Cixous

Préparateur physique : David Baudrier

Préparateur mental : Matthieu David

Agent : Maxime Demory