En net regain de forme depuis quinze jours avec notamment un solide top 5 en Finlande, Andoni Etchenique entend surfer sur cette dynamique tout en visant les lucratifs tournois de fin de saison en Chine.

C’est en voiture, sur le siège passager, avec au volant Robin Sciot-Siegrist, qu'Andoni Etchenique a répondu durant une petite dizaine de minutes à nos questions. Le duo membre à Saint-Nom-la-Bretèche (78) se dirigeait alors vers les Pays-Bas pour prendre part au Dutch Futures, à Spijk.
Le Basque âgé de 27 ans est sur une belle dynamique : 29e en Irlande il y a quinze jours, 5e en Finlande le week-end passé en ayant pris les commandes du tournoi après 54 trous, il se sent en pleine forme.
« J’ai bien joué sur les deux derniers tournois, déclare-t-il. Je n’avais pas fait un bon week-end en Irlande mais j’étais bien placé après deux jours. C’était aussi une première pour moi de jouer dans les dernières parties en Irlande. Un peu différent de d’habitude. Je n’ai pas très bien joué, mais le fonds de jeu était bon. J’ai bien joué ensuite en Finlande avec un très bon troisième tour dans le vent, qui me place en tête du tournoi. Je ne m’y attendais pas vraiment. Les autres ont un peu mal fini la journée comparé à moi avec mes trois birdies. Après, ce fut une nouvelle expérience pour moi (Ndlr, en dernière partie le dimanche), un peu stressante aussi. Cela prend de l’énergie. Mais je suis assez content dans l’ensemble de ce dernier tour même si ça ne s’est pas bien passé au niveau du putting. Cela m’a empêché de mieux finir, mais mon grand jeu a été solide. C’était plutôt positif. »
En possession d’une catégorie 14, Andoni Etchenique n’a pas pu prendre part aux premiers tournois de la saison qui se sont échelonnés entre l’Afrique du Sud, l’Inde et les Émirats arabes unis. Il n’est entré en lice qu’au mois de mai, en Espagne, pour le retour de l’HotelPlanner Tour en Europe.
Pour pallier ce manque de compétition, il a effectué quelques « piges » sur les étapes françaises de l’Alps Tour, histoire de garder le rythme. Son bilan sur la 2e division européenne est actuellement de quatre cuts franchis en neuf tournois, pour une 121e place à la Road to Mallorca.
« C’est toujours au dernier moment que je peux entrer dans les tournois, explique-t-il. C’est un peu dur à ce niveau pour pouvoir s’organiser et savoir où je peux aller jouer. Cela se passait plutôt pas mal, je jouais correctement, mais rien de fou non plus. Je manque à deux reprises le cut d’un coup. Je sentais que mon jeu n’était pas loin… Mais je n’avais pas cette consistance pour aller chercher un peu plus loin, dans le top 10, ou dans les 20 premiers. J’ai fait une petite pause de dix jours avant l’Irlande quand je n’ai pas pu entrer dans les tournois, au début du mois de juillet. Je suis revenu un peu plus frais et j’ai saisi les opportunités. »
Un calendrier à venir encore incertain
Compte tenu de son statut, son calendrier demeure, bien malgré lui, encore flou. Il sait qu’il va pouvoir entrer dans le champ du Dormy Open la semaine prochaine en Suède. Il devrait aussi faire le déplacement en Pologne, début septembre. En revanche, la suite au Portugal puis en Italie s’inscrit toujours pour le moment en pointillés…
« Il reste encore normalement cinq tournois avant les deux rendez-vous en Chine (Ndlr, 500 000 dollars de dotation chacun), en octobre (du 9 au 19), souffle-t-il. Après la Suède, il me restera une ou deux invitations. Cela dépendra aussi de mes résultats sur les deux semaines qui arrivent. Mais le principal, c’est de continuer à bien jouer comme lors des quinze derniers jours. Si je peux accrocher le top 70 pour aller en Chine, ce serait très bien. »
Une chose est sûre, la différence entre sa première année sur l’ex-Challenge Tour en 2024 et cette saison est plutôt sensible. C’est là-dessus que le golfeur de Saint-Pée-sur-Nivelle (64) entend aussi capitaliser au moment d'engager le sprint final.
« Je suis mieux préparé cette année, conclut-il. L’an passé, c’était un peu l’inconnu pour moi. Il faut s’y faire. C’est un rythme assez élevé. Il faut très bien jouer pendant quatre jours pour pouvoir faire des performances. C’est autre chose que le Pro Golf Tour, on va dire. Il m’a fallu un peu d’adaptation. J’espère que je vais continuer à jouer comme ça. Au-delà de ne jouer que trois tours sur la 3e division, quatre jours, c’est plus long, et le niveau de jeu pour gagner un tournoi ou finir top 5, c’est ultra serré. Même top 15. Un ou deux coups de différence, et on finit à 10 ou 15 places d’écart. Tout le monde joue très bien, il ne faut pas faire d’erreur pendant quatre jours, ce qui est loin d’être évident. Mais là, j’ai mieux drivé. Le grand jeu de façon générale a été plus solide sur les deux dernières semaines… Donc, il y a de l’espoir ! »
Son staff technique
Coachs techniques : Sébastien Branger et Arnaud Verhaeghe
Préparateur mental : Éric Boucher
Préparateur physique et kiné : Thomas Hellio