Absent à Pléneuf la semaine passée, Félix Mory arrive en Normandie auréolé de sa récente deuxième victoire en carrière sur l’HotelPlanner Tour. Oihan Guillamoundeguy et Maxence Giboudot, les deux meilleurs Tricolores en Bretagne, espèrent quant à eux entretenir leur bonne dynamique.

Félix Mory, retour en France
Qu’on se le dise, Félix Mory n’a pas peur des play-offs. C’est lui-même qui le confiait, au micro de l’HotelPlanner Tour, le 8 juin dernier alors qu’il venait de remporter, en mort subite contre l’Espagnol Santiago Tarrio, le Swiss Challenge : « Je ne trouve pas les play-offs si éprouvants que ça nerveusement. J’aime les play-offs, je trouve ça fun ». Il faut dire qu’en 2021, lors du Dormy Open, son premier succès sur ce qui s’appelait encore à l’époque le Challenge Tour, il avait déjà dû en passer pas les trous additionnels. Même chose, cette fois en 2022 mais sans issue heureuse pour lui, lors d’un historique play-off à trois Français à l’Open de Portugal, où Pierre Pineau avait disposé de lui ainsi que de David Ravetto.
Sans doute le joueur nordiste accepterait-il l’augure de n’avoir besoin que de 72 trous, cette semaine lors du Vaudreuil Golf Challenge, pour continuer à grimper dans la hiérarchie de la deuxième division européenne. Car après une victoire lui ayant permis de faire un bond de plus de 40 places à la Road to Mallorca, il en est le Français le mieux placé, en 6e position. Un ballottage favorable pour aller chercher le top 20 et une promotion sur le DP World Tour, chose qui s’est refusée à lui de très peu lors des dernières saisons. « On sait qu’une saison, c’est long, tempérait le Français de 30 ans, installé à Munich, après sa victoire. Je le sais, car je suis là depuis pas mal d’années. Je dois juste continuer de donner le meilleur. »
Oihan Guillamoundeguy : « Les crocs, toujours ! »

Contrairement à son compatriote Mory, Oihan Guillamoundeguy était sur le terrain, la semaine dernière, au Blot Play9. Il en a même profité pour terminer meilleur Français de cette semaine bretonne, à la 5e place, trois coups derrière le vainqueur. Le Landais de 20 ans arrive ainsi en Normandie en ayant signé le deuxième top 5 de sa saison sur l’HotelPlanner Tour, après sa 4e place à l’UAE Challenge, en avril.
Surtout, il a montré, la semaine passée, sur un parcours qui requiert de l’expérience et dans des conditions de jeu particulièrement compliquées, qu’il savait se débrouiller au moins aussi bien que des joueurs plus expérimentés. « L’HotelPlanner Tour, ça joue à peu près comme le DP World Tour, explique-t-il. Ça se voit avec des profils comme celui de Martin Couvra : cette année, pratiquement tous les joueurs qui sont montés depuis la deuxième division jouent bien sur le DP World Tour. Ça prouve que tout le monde est préparé et que le niveau est très élevé. »
Même s’il ne pourra pas bénéficier, comme à Pléneuf, de la présence de son frère Lilian sur le sac, Oihan Guillamoundeguy va profiter de cette deuxième semaine consécutive de tournoi dans l’Hexagone. « Ce sont des semaines où on n’a pas à se préoccuper de déposer une voiture de location ou à se presser pour filer à l’aéroport, ça fait beaucoup de bien », note-t-il. Surtout, sur un tracé du Vaudreuil qu’il apprécie, et qui lui avait valu une 8e place l’année passée, l’actuel 24e de la Road to Mallorca l’affirme : « J’ai les crocs ! »
Maxence Giboudot : « Une belle place, qui fait du bien »

Lui ne savait pas trop où situer le niveau intrinsèque de son golf, dimanche dernier à l’issue du Blot Play9. Non pas que ce niveau soit absent, ni qu’il ne lui ait donné satisfaction, après son tournoi où il signait son deuxième top 10 en carrière sur l’HotelPlanner Tour, après sa 2e place en République tchèque l’an passé. Mais Maxence Giboudot, 7e de la première étape française du circuit, relevait surtout le fait que, étant donné la dureté du parcours et l’exigence des conditions de jeu, mesurer son niveau de golf dans l’absolu n’était pas forcément évident.
Il n’empêche, le Jurassien de 21 ans pouvait amplement se satisfaire d’autre chose : comme son camarade Guillamoundeguy, il avait su tirer son épingle du jeu, dans une semaine taillée pour les vieux briscards. « C’est une belle place, qui fait du bien. Ce sont des parcours pour des mecs qui ont déjà du vécu, et qui ne s’agacent pas après avoir fait un bogey, car tout le monde va en faire », notait-il dimanche soir.
De l’expérience, Maxence Giboudot commence à en avoir, lui qui effectue sa deuxième saison complète sur l’HotelPlanner Tour. Elle n’est pas forcément étincelante pour le moment au Vaudreuil, où sa seule participation l’année passée s’était soldée par un cut loupé. Mais après tout, à un an d’écart, à Pléneuf, il a réussi à monter de 57 places dans la hiérarchie. À suivre, donc…