La première division masculine joue de mercredi à dimanche au Golf des Aisses. Seize équipes vont convoiter le titre de champion de France amateur. États des lieux.

Les favoris
Double champion de France en titre, Cannes-Mougins est en lice pour reporter un troisième trophée Gounouilhou de suite, et un quatrième dans son histoire. L’équipe azuréenne, toujours menée par le duo du capitaine Jonathan Perrot et du coach Bastien Mélani, devra cette fois faire sans Ugo Malcor, qui avait été son principal atout dans la conservation de la coupe, l’an passé dans le Médoc. Mais elle avait justement montré que la perte d’un élément moteur ne lui faisait pas peur, lorsque l’on sait que l’atout maître lors du premier titre de 2023 se nommait Martin Couvra. Les Armand Papaziani, Thomas Argenti ou Hugo Brandt sont encore là pour relever le gant.
La liste des adversaires est longue, et commence sans doute par Saint-Nom-la-Bretèche. Finalistes chez eux il y a deux ans, battus de très peu en demi-finale l’an passé, les Nonnais-Bretêchois sont fidèles à leur habitude des dernières années, en amenant en Sologne une équipe redoutable. Aaron Van Hauwe, sacré champion de France messieurs en individuel il y a un mois, compte parmi ses coéquipiers son prédécesseur au palmarès Oscar Couilleau, le vainqueur de la coupe Ganay lors du même tournoi Tom de Herrypon, et Édouard Cereto, en réussite dans la galaxie universitaire américaine… pour ne citer que les principaux noms.

En finale du trophée Jacques Léglise, Aaron Van Hauwe avait disposé d’Arthur Carlier, qui va disputer pour la première fois la Gounouilhou sous les couleurs de Saint-Cloud. Régulièrement présents dans la liste des favoris, les Clodoaldiens, finalistes l’an passé, arrivent avec un effectif quasi inchangé par ailleurs, où Callixte Alzas et Maxence Mugnier voisinent avec les expérimentés jumeaux Piedelièvre.
Il s’agira de la première apparition en Gounouilhou pour le vainqueur du trophée Michel Carlhian 2023 Louis Anceaux, qui figure dans un effectif de Chantilly revanchard, après avoir terminé hors du top 8 l’an passé, et dans lequel Alexis Leray et Maxime Leclerc apporteront leur expérience. Habitué des phases finales, le RCF La Boulie voudra également participer aux débats, tout comme les joueurs de Mionnay, menés par le duo Octave Bailo-Noa Auch-Roy.
Les outsiders expérimentés
Dans une compétition alliant stroke play et match play (lire ci-dessous), sur un tracé des Aisses particulièrement coriace, le nombre de kilomètres au compteur est susceptible de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Les deux équipes bordelaises, celle de Bordeaux-Lac et celle du Bordelais, présentent des effectifs expérimentées, bardés de joueurs capables de limiter les erreurs en qualification et de vendre très chèrement leur peau en phase finale. Toujours difficile à manœuvrer pour les adversaires. Même chose au Golf de Campagne, où Théophile Archer a rejoint son grand frère Hugo pour tenter de rapprocher le club gardois des sommets.
De retour dans l’élite l’an passé, Hossegor tentera d’intégrer le top 8 et les quarts de finale. Une mission qu’a parfaitement réussie l’équipe du domaine de Manville lors des trois dernières éditions... soit lors de ses trois premières participations à la Gounouilhou. Avec une escouade inchangée et une année d’expérience en plus, les Provençaux ont de quoi se mêler à la lutte. Pas plus de variation dans la composition de l’équipe de Saint-Germain, qui avait accroché la 8e place qualificative l’an passé.
Comment ça marche ?
Le Trophée Gounouilhou de cette semaine se déroule exactement selon la même formule que le Trophée Golfers' Club de la semaine passée :
- Phase de qualification : Six joueurs de chacune des 16 équipes jouent deux tours stroke play, mercredi et jeudi. À l'issue de chaque journée, les cinq meilleurs scores sont retenus, le sixième étant passé « à la gomme ». Le classement de la qualification est donc établi sur dix cartes.
- Phase éliminatoire : Les huit premières équipes de la qualification se retrouvent dans le tableau éliminatoire pour les quarts (vendredi), les demies (samedi) et la finale (dimanche). Chaque rencontre entre deux équipes comporte sept matchs : deux foursomes le matin, cinq simples l'après-midi. La première équipe à marquer quatre points l'emporte.
N. B. : Les huit équipes non qualifiées pour le tableau final s'affrontent vendredi en barrage, en formule réduite (un foursome et quatre simples), avec pour unique objectif d'éviter la défaite, synonyme de relégation en deuxième division.
Des jeunes et des promus ambitieux
Depuis 2019 et la victoire de Bussy-Guermantes, la preuve est faite qu’un club peut monter de deuxième division et remporter d’emblée la Gounouilhou. Un destin qui satisferait entièrement Hugo Le Goff et ses coéquipiers du Golf de Paris, de retour dans l’élite, leur leader ayant remporté les Internationaux d’Espagne et le Lytham Trophy depuis le début de saison. Autre retour en première division d’un club qui y a déjà séjourné : Aix-les-Bains.
Le club basque de La Nivelle a également pris l'ascenseur depuis la deuxième division. Le golf basé à Ciboure, qui accueille le jeune espoir français Louka Morin, voudra faire durer son séjour dans l’élite nationale. De son côté, le Golf de Touraine, autre promu, se présente aux Aisses avec une équipe entièrement élevée au bon grain du club. Et qui espère la bonne récolte.