Antoine Rozner pointe en 2e position après deux tours, grâce à une très bonne journée en 67 (-5) ce vendredi. À -9 total, il devance d'un coup Matthieu Pavon, et de deux Julien Guerrier, qui figurent également dans le top 10.

Sur un parcours exigeant, Antoine Rozner (ici avec son caddie Patxi Londaitz) n'a commis que deux bogeys depuis le début de la semaine. © Ross Kinnaird / Getty Images Europe - AFP

La pire carte pour un Français, ce vendredi à Dubaï ? 70 (-2). Preuve de plus que le clan tricolore dans son ensemble montre du golf solide, à l'occasion de ce DP World Tour Championship, étape de conclusion des Rolex Series ainsi que de la saison européenne. Mieux encore : trois d'entre eux ont une vue directe sur la tête du tournoi, occupée en solitaire par Nicolai Højgaard. Le Danois s'est détaché au dernier moment, en signant un impeccable eagle sur le par 5 du 18, rendu beaucoup plus accessible par des repères de départ avancés. À -11 total, il possède deux coups d'avance sur ses poursuivants.

Parmi les cinq locataires de la deuxième place à -9, Antoine Rozner assure la présence du drapeau tricolore. Le Racingman a signé une carte de 67 (-5) dans cette deuxième journée, avec tout ce qu'il faut dans le cocktail : des bons putts rentrés, des drapeaux plantés, des pars 5 correctement gérés, et même « quelques coups bien moches aussi, par moments », précise-t-il dans un sourire, comme pour montrer qu'il subsiste encore une petite marge vers le haut. Une statistique, en tout cas, prouve sa solidité : il n'a concédé qu'un seul bogey ce vendredi, et deux sur les 36 premiers trous. Et encore, son bogey du 14 aurait pu se transformer en par, son chip venant mourir sur le bord du trou. Il n'en fut pas de même de son putt pour birdie sur le 18, qui lui a permis de conclure cette belle journée.

Tant que j'arrive à rester concentré sur ce que je veux mettre en place, que ce soit techniquement ou mentalement, je pense que ça va continuer à bien se passer. Je me sens plutôt bien sur ce parcours, donc je pense qu'il faut en profiter, tout simplement.

Antoine Rozner, au micro de Canal+ après sa partie.

Matthieu Pavon est un autre pour qui les choses continuent à bien se passer.  Pas tant sur ses 11 premiers trous il est vrai, où le Bordelais n'a pu faire mieux que +1. Mais le paysage a changé sur les trois trous suivants, le temps pour celui qui a remporté son premier titre en carrière sur le DP World Tour cette saison d'enchaîner autant de birdies. Le plus singulier restera incontestablement celui du 13, où il lui a fallu contempler avec écœurement sa balle restée en suspension sur le trou, avant de la voir disparaître.

Ceci dit, et tant qu'à faire dans l'original, pourquoi pas un birdie avec une mise en jeu dans l'eau ? Chose faite par Pavon au 18, l'erreur du drive dans la rigole ayant été gommée par un coup de fer magistral après son drop. Avec ce 69 (-3), il pointe au 7e rang à -8 total, trois coups derrière la tête.

Coleader avec lui après le premier tour, Julien Guerrier et lui partageaient la dernière partie. Certes, il a fallu un coup de plus au Rochelais pour boucler le parcours (70, -2), ce qui lui vaut d'occuper la 9e place, à -7. Mais pour le reste, il a montré les ingrédients qui avaient fait son succès la veille : un jeu propre et un putting solide, excepté peut-être sur le 18, où un trois-putts l'a contraint à se contenter du par.

Romain Langasque partait de plus loin, après une première journée en -1. Mais pour lui aussi, l'opération replacement a bien fonctionné. Il faut dire que sa journée a commencé fort, avec un birdie au 1 puis un eagle au 2, en rentrant un petit coup de wedge.

Avec sa carte de 68 (-4) ce vendredi, l'actuel 28e de la Race to Dubai occupe la 17e position, à -5. La journée s'est également conclue sous le par pour Victor Perez et pour Julien Brun. Le Tarbais a rendu un 69 (-3), pour revenir en 29e position, à -2. L'Antibois, quant à lui, a conclu sa journée en 70 (-2), pour une 42e place à +1.