Avec un bon retour ce samedi, Matthieu Pavon occupe la position de meilleur Français avant le dernier tour de la saison, à la 7e place à -12, quatre coups derrière le leader. Il devance d'un coup un Antoine Rozner un peu frustré, et de deux un Victor Perez ressuscité.

Matthieu Pavon a dû patienter jusqu'au 12 pour voir tomber son premier birdie. © David Cannon / Getty Images - AFP

Le diagnostic est assez simple à poser : Matt Wallace est devenu fou. Le genre clinique. Comment, autrement, l'Anglais aurait-il, sans signe avant-coureur, claqué neuf birdies en autant de trous du retour, ce samedi à Dubaï, à l'occasion du troisième tour du DP World Tour Championship ? Et encore, à une sortie de bunker près sur le 18, que personne n'aurait été surpris de voir rentrer étant donné ce qu'il montrait depuis huit trous, le nouveau leader du tournoi aurait pu signer un 59 historique. Malheur : il lui a fallu rentrer un putt de quelques centimètres pour se contenter d'un 60 (-12), dont on peut tout de même dire qu'il fera date. Le rendez-vous est pris en tout cas pour dimanche, où Wallace s'élancera, à -16, avec un coup d'avance sur son compatriote Tommy Fleetwood et sur le Norvégien Viktor Hovland, dans ce qui ressemblera à un vaste lâcher de morts de faim.

Affamés, les Français le seront certainement également, et en partie du fait d'une certaine frustration accumulée dans cette journée de samedi, qui les a vus s'éloigner (certes pas définitivement) de la tête. Malgré du golf très solide et des occasions franches, Matthieu Pavon a dû patienter jusqu'au trou n° 12 pour rentrer son premier birdie du jour. La machine s'est alors bien lancée, puisque trois autres réalisations ont suivi, au 14, au 16 et au 18. Surtout, pour la deuxième fois de la semaine après l'entame de jeudi, le Bordelais a bouclé le parcours sans commettre le moindre bogey. Il lui faudra tout de même, ce dimanche, combler un écart de quatre coups sur Matt Wallace, en s'élançant depuis la 7e place, à -12.

Ça a mis un peu de temps à venir pour moi aujourd'hui, mais je n'étais jamais hors de position. Un putt qui tombe déclenche la machine, un deuxième, je finis avec trois trous très solides, donc une jolie carte.

Matthieu Pavon, au micro de Canal+

Antoine Rozner, de son côté, avait du mal à cacher sa frustration. Car lui aussi a montré un jeu très solide, mais a dû se contenter d'une carte de 70 (-2), la faute essentiellement à quelques scories (et quelques manques de réussite) au putting. Le Racingman recule ainsi en 9e position à -11, mais garde ses chances de bien figurer grâce à une dernière journée prolifique ce dimanche.

Pour Victor Perez, la journée prolifique est arrivée dès ce samedi. Le Tarbais s'est totalement replacé en claquant un très bon 64 (-8), deuxième meilleure carte du jour derrière l'insensé Wallace. En conclusion d'une partie qui l'a vu rentrer six birdies et ne commettre, pour le deuxième jour de suite, aucune faute, il s'est fendu d'un bel eagle au 18, pour rejoindre la 14e place, à -10. Une bonne nouvelle pour le n° 1 français, projeté à l'instant T en 10e position de la Race to Dubai, dont il aimerait bien intégrer le top 8 final et ses places bonifiées.

La journée a été un peu plus terne pour Julien Guerrier, dont le dos s'est bloqué lors de sa séance d'échauffement. Mais le Rochelais a montré qu'il ne portait pas ce patronyme par hasard, en signant tout de même un 70 (-2). À la 17e place à -9, il figure aux côtés de Romain Langasque, qui a rendu pour sa part une carte de 68 (-4). Enfin, bouclant une deuxième journée consécutive où les six Français ont joué sous le par, Julien Brun a signé un 71 (-1), pour une 43e place dans le par total.