Malgré un cut manqué au Qatar, lors du dernier tournoi de la saison régulière du DP World Tour, Jeong weon Ko est parvenu à rester dans le top 116 de la Race. Arrivé cette année du Challenge Tour, le voilà désormais avec un droit de jeu plein pour 2024.

Le couperet est passé tout près mais Jeong weon Ko reste sur le DP World Tour... © Stuart Franklin / Getty Images Europe - AFP

Quelques jours après la fin du Qatar Masters et la clôture de la saison régulière, vous sentez-vous un peu plus léger ?
(Rires) Oui, forcément ! Le week-end a été long. Sur le parcours, ça a été plus court puisque je n’ai pas franchi le cut. Mais oui, en dehors du parcours, ce fut très long (il répète). C’est comme si je regardais une coupe du monde… Avec les nerfs toute la journée. À l’arrivée, je suis content que tout cela soit terminé. Mais je dois reconnaître que cela a été très stressant ! À ce titre, je voulais d’ailleurs remercier ici mes sponsors GolfPlus et Titleist qui ont toujours cru en moi.

Comment analysez-vous cette fin de saison ?
À la moitié de la saison, j’étais trop fixé sur le résultat… À ce propos, il va falloir creuser dans les prochains jours, à tête reposée, pour comprendre tout cela. Sur la toute fin de saison, je me suis senti néanmoins un peu mieux. Et j’ai réussi à accrocher cette 7e place en Andalousie qui a fait basculer les choses du bon côté pour moi. J’étais sur une dynamique plutôt positive et, pour être franc, je n’avais pas trop de doute sur le fait que cela allait arriver à un moment ou à un autre. Je me disais que j’avais encore deux chances. Celle de finir dans le top 116 de la Race (Ndlr, il a terminé 115e) et celle de passer par les Cartes. Cela faisait encore pas mal d’opportunités. Bref, j’étais assez serein !

Votre première expérience au plus haut niveau a toutefois été assez contrastée. Vous attendiez-vous à un tel défi ?
Curieusement, je ne pensais pas avoir fait un aussi bon début de saison malgré cette 4e place à l’île Maurice et quatre cuts franchis en cinq départs… Pour moi, ce n’était pas extraordinaire. Et puis avec le recul, je me suis rendu compte que ce n’était pas si mauvais, surtout après une fin de saison assez mouvementée sur le Challenge Tour sans avoir pris de repos. En fait, cela s’est compliqué plus tard… Surtout avec cette pensée de conserver ma carte, en cherchant toujours les bons résultats… Finalement, j’ai commencé à douter et les résultats n'étant pas au rendez-vous, ça n’a rien arrangé.

Heureusement, comme vous l’avez dit, il y a eu ce déclic en Andalousie…
Je ne sais pas si on peut parler de déclic. Cela faisait déjà quelques semaines que je voyais les choses évoluer dans mon jeu. Le putting s’était déjà pas mal amélioré. J’attendais juste que le grand jeu se mette en place… Dans ce secteur, je commençais à trouver un peu plus de constance. J’ai juste un petit mieux joué en Andalousie. C’est tout. La semaine précédente, à l’Open d’Espagne, je me sentais bien déjà.

Avec les Rolex Series, je vais me frotter un peu plus souvent à des top joueurs mondiaux. Et ça n’a pas de prix !

Vous voilà désormais avec un droit de jeu plein (catégorie 10) pour la saison 2024. Comment allez-vous l’aborder ?
Je vais pouvoir élaborer mon calendrier comme je l’entends. Je vais aussi pouvoir prendre part aux Rolex Series… C’est à la fois énorme et crucial. On va en discuter en fin de semaine avec tout mon staff (Ndlr, Alain Alberti (swing coach), David Ames (putting coach), François Teissedre-Dalou (ostéopathe), Raphaël Jacquelin (performance coach), Guillaume Chaubron (préparateur physique)). On va essayer de mieux gérer le prochain exercice que celui qui vient de s’achever. Là, j’ai vraiment trop joué (Ndlr, 31 tournois). Mais c’est comme ça. On n’a pas trop le choix. On ne peut pas disputer les Rolex Series, on ne marque pas énormément de points. Il faut compenser tout cela en jouant un maximum de tournois. Ce qui n’est peut-être pas la meilleure chose à faire… Là, avec les Rolex Series, je vais me frotter un peu plus souvent à des top joueurs mondiaux. Et ça n’a pas de prix !

Avez-vous réfléchi à vos premiers rendez-vous de la saison 2023-24 qui vont arriver dès le 23 novembre, juste après la finale de la Race à Dubaï ?
Non, pas encore. On va voir comment on va organiser cela. J’aimerais bien prendre un peu de temps cet hiver pour m’entraîner. Cette année, je n’ai pas eu une réelle période d’entraînement en dehors des tournois. J’étais tout le temps dans la performance. J’aimerais bien caler les bases et effectuer un travail de fond. On va voir avec Alain ce qui serait la meilleure chose à faire. Je pense que je jouerai des tournois en Afrique du Sud avant la fin de l’année. L’Australie, c’est trop compliqué d’y aller depuis la France.

Raph m’apporte des solutions à l’instant T afin que je puisse me concentrer au maximum sur mon tournoi. Pour avoir les idées claires.

Du repos aussi en perspective ?
Oui, mais je ne suis pas quelqu’un qui se repose trop longtemps. Il y aura un jour où je vais reprendre de moi-même les clubs alors que ce ne sera pas prévu. On verra bien (rires) !

Parlez-nous de votre collaboration avec Raphaël Jacquelin…
On a commencé ensemble il y a un mois. Il était avec moi à l’Andalucía Masters il y a deux semaines… C’est vraiment top de pouvoir bénéficier de cette combinaison Alain-Raph. Raph m’apporte des solutions à l’instant T afin que je puisse me concentrer au maximum sur mon tournoi. Pour avoir les idées claires. On commence tout juste tous les deux, mais je sens déjà qu’il y a de belles choses qui vont arriver.