Seul Français en lice au WGC-Dell Technologies Match Play, qui débute ce mercredi à Austin (Texas), Victor Perez devra atteindre les demi-finales, samedi, pour se qualifier pour le Masters dans quinze jours. Un défi que le 61e joueur mondial est prêt à relever... étape par étape.

Victor Perez doit atteindre les demi-finales pour se qualifier pour le Masters. © Stuart Franklin / Getty Images Europe - AFP

Qualifié officiellement le 13 mars dernier en vertu de sa 63e place au classement mondial, Victor Perez s'apprête à disputer le WGC-Dell Technologies Match Play pour la deuxième fois de sa carrière. Ce sera aussi la dernière, puisque les organisateurs ont annoncé il y a deux semaines que cette 24e édition du dernier World Golf Championship figurant encore sur les calendriers internationaux ne serait pas suivie d'une 25e... Pour le Français, monté à la 61e place de l'Official World Golf Ranking après sa 45e place au Valspar Championship le week-end dernier sur le PGA Tour, l'occasion est donc belle de soigner ses adieux au tournoi, deux ans après avoir atteint les demi-finales lors de ses débuts à l'Austin Country Club.

En mars 2021, Perez s'était extirpé d'une poule comprenant l'Australien Marc Leishman, l'Américain Russell Henley et le Coréen Sungjae Im, avant d'écarter de sa route l'Écossais Robert MacIntyre en huitièmes, puis l'Espagnol Sergio García en quarts de finale. L'Américain Billy Horshel, futur vainqueur du tournoi, lui avait alors barré l'accès à la finale, avant que le Français ne s'incline face à un autre joueur U.S., Matt Kuchar, dans le match pour la 3e place.

Malgré des défaites dans ses deux dernières rencontres, le n° 1 tricolore avait trouvé la clé de la réussite sur le tracé texan, et compte bien l'utiliser à nouveau cette semaine : « C'est un parcours qui n'est pas forcément très long, donc il y a pas mal d'opportunités avec des clubs courts. Les greens étant assez soft, il faut bien contrôler le spin avec les petits clubs pour éviter que les balles ne redescendent en contrebas. Donc bien gérer les coups de fer entre 80 et 140 m, ça va être le plus important cette semaine », déclare-t-il à nos confrères de Golf+.

 

Morikawa, premier obstacle

Et une fois n'est pas coutume, la semaine commence dès aujourd'hui avec le premier match de poule. Le tirage au sort a placé Victor Perez dans le groupe 9, en compagnie du Canadien Adam Svensson (1 victoire sur le PGA Tour à l'automne dernier), et de l'ex-numéro 1 mondial australien Jason Day, deux fois vainqueur de ce tournoi, en 2016 face à Louis Oosthuizen et en 2014 contre Victor Dubuisson.

Mais pour Perez, le premier obstacle à franchir, dès aujourd'hui à 13 h 44 heure locale (+6 en France), se nomme Collin Morikawa. L'Américain, double vainqueur de Majeur, a beau n'avoir rien gagné depuis son triomphe au Royal St. George's à l'été 2021, et être récemment sorti du top 10 mondial (11e), il n'en fait pas moins figure de favori de ce groupe. Le challenge, pourtant, n'est pas de nature à effrayer notre représentant : « J'aime bien le match play, déjà parce qu'il n'y a qu'une seule personne à battre chaque jour au lieu de 150 et quelque sur une semaine classique ! Donc on peut de temps en temps gagner son match en ne jouant pas si bien que ça. Le groupe est très bon, forcément, comme c'est le cas pour tout le monde. Cette semaine, personne ne va sortir de poule en ayant eu des matchs faciles, donc il va falloir bien jouer, en commençant par aujourd'hui », indique-t-il.

Une demi-finale pour retourner à Augusta

Battre Morikawa ce mercredi serait un premier pas vers le grand objectif de ce printemps pour le Tarbais : une qualification pour le Masters, premier Majeur de la saison prévu du 6 au 9 avril. Le twittos Nosferatu, spécialiste des projections du classement mondial, a établi que Perez devait atteindre au minimum les demi-finales pour arracher son ticket pour Augusta. « Ce serait un super bonus de se qualifier », admet le Tricolore, qui compte deux participations au tournoi des Maîtres en 2020 et 2021.

Pas question néanmoins pour Perez de se projeter, la meilleure façon d'atteindre son objectif étant encore d'y aller étape par étape. « Si on commence à faire des calculs, on peut vite se perdre. Je n'ai pas vraiment regardé ce qu'il me faut pour me qualifier, car je pense que ça ne change pas grand-chose à ce que je dois faire cette semaine. Le but, c'est de se concentrer uniquement sur le match à venir, et on verra déjà vendredi soir où j'en suis », conclut-il.