Matthieu Pavon, Victor Perez et Frédéric Lacroix sont les trois Français présents cette semaine au Oakmont Country Club pour le 125e U.S. Open de l’histoire. Quelles sont leurs chances ?

La semaine du déclic pour Matthieu Pavon, 5e l'an passé à Pinehurst ? © David Cannon / Getty Images - AFP

Matthieu Pavon

Comme l’an passé au moment de débarquer à Pinehurst, Matthieu Pavon restait sur deux cuts manqués (au PGA Championship et au Memorial Tournament) avant de briller de mille feux au 124e U.S. Open de l’histoire, se retrouvant en dernière partie le dimanche (en compagnie du futur vainqueur, Bryson DeChambeau) et en terminant à la 5e place. Le Bordelais est quasiment dans le même cas de figure cette semaine à Oakmont (Pennsylvanie) avec deux échecs consécutifs au Memorial puis au RBC Canadian Open après avoir fini 41e au PGA Championship à Quail Hollow. C’est à ce titre son meilleur résultat  de la saison 2025 sur le PGA Tour. En seize départs. Il est clair que l’actuel 75e joueur mondial est en déficit de confiance au moment de défier à partir de jeudi le parcours présenté comme le plus difficile des États-Unis.

Pourtant, le Français victorieux au Farmers Insurance Open 2024 sur un tracé loin d’être facile là aussi (le South Course de Torrey Pines) semble apprécier ce « test ultime » que représente le troisième Majeur de la saison. À Shinnecock Hills en 2018, pour sa première, il avait ainsi pris une très encourageante 25e place finale. Pour sa cinquième expérience dans un U.S. Open (deux cuts manqués en 2019 à Pebble Beach et au Los Angeles Country Club en 2023), le golfeur âgé de 32 ans peut donc créer de nouveau la surprise et ainsi se relancer dans l’optique d’être présent au sein de l’équipe européenne de Ryder Cup fin septembre à Bethpage Black, un autre monstre de parcours !

Victor Perez

À l’inverse de Matthieu Pavon, Victor Perez a plutôt le vent en poupe à l’heure de prendre le départ du 125e U.S. Open. Qualifié le 2 juin au Canada au Lambton Golf & Country Club grâce à deux solides cartes de 67 (-3), le Tarbais, revenu cette semaine dans le top 100 mondial (99e), s’est offert dans la foulée une très belle 9e place au RBC Canadian Open. C’est tout simplement son meilleur résultat cette saison sur le PGA Tour, en quatorze départs. Cela l’aidera-t-il à vaincre enfin le signe indien dans un U.S. Open ? 

Le triple vainqueur sur le DP World Tour reste en effet sur cinq échecs de rang dans ce tournoi qui proposait en 2024 la plus grosse dotation des quatre rendez-vous du Grand Chelem : 21,5 millions de dollars ! Depuis Winged Foot en 2020, il n’est ainsi jamais parvenu à franchir le moindre cut. Plus inquiétant encore, l’actuel 105e de la FedEx Cup (seuls les 100 premiers conserveront leur droit de jeu plein pour 2026 sur le PGA Tour) n’a jamais fait mieux qu’une carte de 73 (+3). C’était au premier tour à Brookline en 2022.

Frédéric Lacroix

À 30 ans, le Racingman hume pour la toute première fois l’atmosphère si particulière d’un tournoi du Grand Chelem. Un peu plus encore quand il s’agit d’un U.S. Open organisé au Oakmont Country Club, le parcours de golf réputé le plus inhospitalier de tous les États-Unis. Frédéric Lacroix dispute en effet son tout premier Majeur après s’être brillamment qualifié le 19 mai dernier à Walton Heath (Angleterre) avec deux cartes de 67 et 68 pour un score total de -9.

Tout semble s’accélérer pour le 201e joueur mondial, encore pensionnaire du Challenge Tour en 2023, revenu sur le DP World Tour en 2024 avant de décrocher sa première victoire au Danish Golf Championship le 25 août dernier. Présent en fin d’année aux Play-Offs disputés aux Émirats arabes unis, finissant 29e de la Race, il n’a depuis plus réussi à signer un résultat dans un top 10 du Tour européen. En dix départs cette saison, son meilleur résultat demeure à ce jour une 13e place au Hero Indian Open le 30 mars dernier. En arrivant sans la moindre pression en Pennsylvanie, le Français peut, qui sait, être la belle surprise du clan tricolore !